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30. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre premier. Première espèce de mots.  » p. 6

La plupart des noms terminés au singulier par al, ail, font leur pluriel en aux : le mal, les maux ; le cheval, les chevaux ; le travail, les travaux.

31. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Molière, (1622-1673.) » pp. 205-211

Digne fruit de vingt ans de travaux somptueux, Auguste bâtiment, temple majestueux, Fais briller à jamais, dans ta noble richesse, La splendeur du saint vœu d’une grande princesse 2, Mais défends bien surtout de l’injure des ans Le chef-d’œuvre fameux de ses riches présents 3 Cet éclatant morceau de savante peinture Dont elle a couronné ta noble architecture : C’est le plus bel effet des grands soins qu’elle a pris, Et ton marbre et ton or ne sont point de ce prix. […] Tu te tais, et prétends que ce sont des matières Dont tu dois nous cacher les savantes lumières, Et que ces beaux secrets, à tes travaux vendus, Te coûtent un peu trop pour être répandus; Mais ton pinceau s’explique et trahit ton silence : Malgré toi, de ton art il nous fait confidence ; Et dans ses beaux efforts, à nos yeux étalés, Les mystères profonds nous en sont révélés. […] De nos jours aussi, sa vie et ses œuvres ont été le sujet des travaux de nombreux critiques : on citera parmi eux Lemercier, tome II de son Cours analytique de la littérature générale ; M.

32. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Lacordaire, 1802-1861 » pp. 542-557

Ainsi, aux jours du moyen âge, on voyait des chrétiens quitter leur patrie pour se donner à quelque cathédrale qui se bâtissait sur les bords d’un fleuve étranger ; contents de leur journée, parce qu’elle avait servi, ils regardaient, le soir, de combien l’œuvre s’était avancée vers Dieu, et, lorsque, après vingt ou trente ans d’un obscur travail, la croix brillait au sommet du sanctuaire élevé de leurs mains, ils y jetaient un dernier regard, et, prenant leurs enfants et leurs souvenirs, ils s’en allaient, sans laisser leur nom, mourir en paix dans la bienheureuse pensée d’avoir fait quelque chose pour Dieu1. […] Que faire de soi quand on n’a plus à gagner son pain, et qu’au milieu d’une abondance qui épargne toute peine, on n’aperçoit rien sur sa tête qui appelle le travail par la responsabilité ? […] Il n’a point de patrie ; le sol même où il est errant n’a reçu de son travail aucune consécration de sa puissance, aucune limite, et, encore qu’il garde les os de ses ancêtres, il y marche sans passé et sans avenir. […] Il faut donc aimer la gloire, parce que c’est aimer les grandes choses, les longs travaux, les services effectifs rendus au genre humain, et il faut dédaigner la réputation, les succès d’un jour et les petits moyens qui y conduisent ; il faut songer à faire, à beaucoup faire, à bien faire, et non à paraître ; car, tout ce qui paraît sans être, bientôt disparaît ; mais tout ce qui est, par la vertu de sa nature, paraît tôt ou tard. […] Ces dons eux-mêmes ne suffisent point encore : il faut les développer par un travail opiniâtre, par une ténacité supérieure à toutes les épreuves.

33. (1862) Cours complet et gradué de versions latines adaptées à la méthode de M. Burnouf… à l’usage des classes de grammaire (sixième, cinquième, quatrième) pp. -368

Sans exempter l’élève du travail de la réflexion, ils viennent au secours de son inexpérience. […] Si quelques morceaux paraissent, au premier abord, placés hors de la série qui leur convient, nous répondrons, d’un côté, qu’il est bon de surprendre quelquefois les jeunes gens par des difficultés qui les retrempent, qui les exaltent, qui les prémunissent contre une indolente sécurité : de l’autre, qu’il est juste de ménager, de loin en loin, par un travail plus facile, des moments de repos à l’intelligence, qui ne doit pas être tendue par de continuels efforts.

34. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Buffon. (1707-1788.) » pp. 146-152

Ce n’est donc que depuis environ trente siècles que la puissance de l’homme s’est réunie à celle de la nature, et s’est étendue sur la plus grande partie de la terre : les trésors de sa fécondité jusqu’alors étaient enfouis, l’homme les a mis au grand jour ; ses autres richesses, encore plus profondément enterrées, n’ont pu se dérober à ses recherches, et sont devenues le prix de ses travaux. […] Par son intelligence, les animaux ont été apprivoisés, subjugués, domptés, réduits à lui obéir à jamais ; par ses travaux, les marais ont été desséchés, les fleuves contenus, leurs cataractes effacées, les forêts éclaircies, les landes cultivées ; par sa réflexion, les temps ont été comptés, les espaces mesurés, les mouvements célestes reconnus, combinés, représentés, le ciel et la terre comparés, l’univers agrandi et le Créateur dignement adoré ; par son sort émané de la science, les mers ont été traversées, les montagnes franchies, les peuples rapprochés, un nouveau monde découvert, mille autres terres isolées sont devenues son domaine ; enfin la face entière de la terre porte aujourd’hui l’empreinte de la puissance de l’homme, laquelle, quoique subordonnée à celle de la nature, souvent a fait plus qu’elle1, ou du moins l’a si merveilleusement secondée, que c’est à l’aide de nos mains qu’elle s’est développée dans toute son étendue, et qu’elle est arrivée par degrés au point de perfection et de magnificence où nous la voyons aujourd’hui. […] Geruzez, Nouveaux essais d’histoire littéraire, et l’Histoire de ses travaux et de ses idées, par M.

35. (1852) Précis de rhétorique

À force de travail et d’étude on peut devenir éloquent ; mais celui qui n’a pas reçu de la nature des dispositions éminentes, atteindra rarement à la perfection. […] En quoi consiste le travail de l’invention oratoire ? […] Ainsi considérée, elle embrasse le travail de l’orateur et de l’écrivain. […] Par le naturel, on exprime l’idée sans efforts, et par la facilité, on voile les efforts du travail. […] Le plus grand talent ne pourrait se tirer d’un pareil travail.

36. (1853) Exercices de composition et de style ou sujets de descriptions, de narrations de dialogues et de discours

Mais pour que les jeunes gens puissent réussir dans ce genre de travail, il est nécessaire qu’ils y aient été préparés : sur ce point, j’ai deux mots à dire. […] Vous terminez par les travaux des laboureurs et par les promenades des jeunes élèves. […] Deux moines grecs, ayant pénétré jusqu’en Chine, y observent avec admiration les travaux du ver à soie et les fabriques d’étoffes. […] Delville répond que ce jeune garçon est peut-être un imposteur qui, par une infirmité simulée, cherche à échapper au travail et à abuser les personnes bienfaisantes. […] Le travail des élèves se bornera à développer en quelques lignes chacune des pensées qui suivent et qui sont séparées par des alinéa.

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