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99. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VI. De l’Harmonie du Style. »

Mais Buffon eût été bien étonné, si un rhéteur moderne lui eût appris que tout le secret de son style enchanteur consistait dans le mélange des longues et des brèves.

100. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fléchier. (1632-1710.) » pp. 69-75

Quelle joie secrète pour les ambitieux, d’entendre les mauvais discours qu’on tient de ceux dont ils voudraient occuper la place !

101. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Molière, (1622-1673.) » pp. 205-211

Tu te tais, et prétends que ce sont des matières Dont tu dois nous cacher les savantes lumières, Et que ces beaux secrets, à tes travaux vendus, Te coûtent un peu trop pour être répandus; Mais ton pinceau s’explique et trahit ton silence : Malgré toi, de ton art il nous fait confidence ; Et dans ses beaux efforts, à nos yeux étalés, Les mystères profonds nous en sont révélés.

102. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VI. Contes, romans, nouvelles. »

Quand il a vu que Deslon, son élève, devenu transfuge, avait établi chez lui un baquet magnétique, il a offert d’enseigner le secret de sa doctrine à quiconque voudrait donner cent louis pour ses leçons.

103. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Béranger 1780-1859 » pp. 488-497

Chantre des vaincus et des morts, il sut, par des notes attendries ou légères, allier la sensibilité à l’ironie, et faire venir une larme aux yeux, un sourire aux lèvres : en célébrant la bravoure, la gloire et l’amour de la patrie, il trouva le secret d’associer dans une sorte d’idéal les mots d’Empire et de Liberté.

104. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »

De secrètes inquiétudes, des attentions incommodes, des agitations continuelles, des mouvements souvent inutiles troublent toute la vie de l’un ; l’autre voit couler ses jours dans une heureuse paix, et ne craint que ce qui pourrait donner atteinte à sa vertu. […] On sait, messieurs, que la reine a souvent exposé sa personne dans ces conférences secrètes ; mais j’ai à vous faire voir de plus grands hasards. […] Il est bien essentiel d’ajouter qu’il doit avoir une connaissance profonde du cœur humain, pour en développer les replis les plus secrets, pour démêler les détours artificieux des passions criminelles que l’homme se cache souvent à lui-même ; en un mot, pour le découvrir tout entier, et faire voir ce qu’il est et ce qu’il doit être21.

105. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre III. — Ornements du Style, qui consistent dans les Mots ou Figures »

Telle est celle qui caractérise les vers suivants de Boileau : Si l’on vient à chercher pour quel secret mystère Alidor à ses frais bâtit un monastère : Alidor ! […] Tantôt la suspension est badine et enjouée ; tels sont les exemples su hauts : la Lettre de madame de Sévigné à M. de Coulanges est bien connue : Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe, la plus singulière, la plus extraordinaire, la plus incroyable, la plus imprévue, la plus grande, la plus petite, la plus rare, la plus commune, la plus éclatante, la plus secrète jusqu’aujourd’hui, la plus digne d’envie ; enfin une chose dont on ne trouve qu’un exemple dans les siècles passés encore cet exemple n’est-il pas juste : une chose que nous ne saurions croire à Paris, comment le pourrait-on croire à Lyon ? […] Sais-tu que le sénat n’a point de vrai Romain Qui n’aspire en secret à le percer le sein ?

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