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35. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Montesquieu 1666-1755 » pp. 148-157

Ils ont des ponts sur toutes les rivières, des routes secrètes dans toutes les montagnes, des magasins immenses dans les sables brûlants : il ne leur manque que le bon sens1. […] Cabinet : ce mot, qui signifie, au propre, buffet à tiroirs, puis lieu de retraite pour travailler, a par extension le sens de secrets de cour, mystères politiques.

36. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Musset 1810-1857 » pp. 564-575

Ce qu’il nous faut pleurer sur ta tombe hâtive, Ce n’est pas l’art divin, ni ses savants secrets : Quelque autre étudiera cet art que tu créais ; C’est ton âme, Ninette, et ta grandeur naïve, C’est cette voix du cœur qui seule au cœur arrive1, Que nul autre, après toi, ne nous rendra jamais. […] Ce fut là ton seul mal, et le secret fardeau Sous lequel ton beau corps plia comme un roseau.

37. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Thiers. Né en 1797. » pp. 513-521

En effet, avec ce que je nomme l’intelligence, on démêle bien le vrai du faux ; on ne se laisse pas tromper par les vaines traditions ou les faux bruits de l’histoire ; on a de la critique, on saisit bien le caractère des hommes et des temps ; on n’exagère rien, on ne fait rien trop grand ou trop petit, on donne à chaque personnage ses traits véritables ; on écarte le fard, de tous les ornements le plus malséant en histoire, on peint juste ; on entre dans les secrets ressorts des choses, on comprend et on fait comprendre comment elles se sont accomplies ; diplomatie, administration, guerre, marine, on met ces objets si divers à la portée de la plupart des esprits, parce qu’on a su les saisir dans leur généralité intelligible à tous ; et quand on est arrivé ainsi à s’emparer des nombreux éléments dont un vaste récit doit se composer, l’ordre dans lequel il faut les présenter, on le trouve dans l’enchaînement même des événements ; car celui qui a su saisir le lien mystérieux qui les unit, la manière dont ils se sont engendrés les uns les autres, a découvert l’ordre de narration le plus beau, parce que c’est le plus naturel ; et si, de plus, il n’est pas de glace devant les grandes scènes de la vie des nations, il mêle fortement le tout ensemble, le fait succéder avec aisance et vivacité ; il laisse au fleuve du temps sa fluidité, sa puissance, sa grâce même, en ne forçant aucun de ses mouvements, en n’altérant aucun de ses heureux contours ; enfin, dernière et suprême condition, il est équitable, parce que rien ne calme, n’abat les passions comme la connaissance profonde des hommes. […] L’intelligence est donc, selon moi, la facilité heureuse qui, en histoire, enseigne à démêler le vrai du faux, à peindre les hommes avec justesse, à éclaircir les secrets de la politique et de la guerre, à narrer avec un ordre lumineux, à être équitable enfin, en un mot à être un véritable narrateur.

38. (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique

Pellisson s’élève avec force et éloquence contre une pareille distinction, dont le secret motif ne lui échappe pas. […] « Que d’affaires, que de desseins, que de projets, que de secrets, que d’intérêts à démêler, que de guerres commencées, que d’intrigues, que de beaux coups d’échecs à faire et à conduire ! […] Mais son caractère particulier était de concilier les intérêts opposés, et, en s’élevant au-dessus, de trouver le secret endroit, et comme le nœud par où on les peut réunir. […] On murmure en secret contre mes lois ; mais elles ne seront pas effacées par des flots même de sang romain. […] Cette coupe est suspecte, elle vient de la reine ; Craignez de toutes deux quelque secrète haine.

39. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — P — article »

Pyrrhus, né à la cour de Lycomède, roi de l’île de Scyros dans la mer Egée (aujourd’hui l’Archipel), d’un mariage secret d’Achille avec Déidamie, fille de ce monarque.

40. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre II. Du genre didactique. » pp. 161-205

… Il est d’autres secrets : quelquefois à nos yeux D’aimables souvenirs embellissent les lieux. […] Juvénal a peint des vices honteux et poursuivi de grands scandales ; mais ses satires ne sont pas des leçons de vertu : il y a des choses qu’il ne faut pas montrer aux hommes, de peur de leur apprendre les secrets de la dépravation. […] On peut citer, entre autres exemples de naïveté, le Savetier et le Financier, la Laitière et le Pot au lait, et le début de la fable, les Femmes et le Secret : Rien ne pèse tant qu’un secret : Le porter loin est difficile aux dames, Et je sais même sur ce fait Bon nombre d’hommes qui sont femmes.

41. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — L — article » p. 416

Accusé d’avoir trempé dans l’horrible secret des poisons de la fameuse marquise de Brinvilliers, il se rendit lui-même à la Bastille, où il resta enfermé pendant quatorze mois.

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