Cette différence dépend de l’importance des faits et des personnages que l’on met en la scène. […] Pour caractériser cette première partie de la journée, on peindra le lever du soleil, la rosée couvrant les fleurs, le réveil et le chant des oiseaux, la fraîcheur de la brise ; le chant du coq matinal ; et pour animer la scène, le berger répandant son troupeau dans la campagne. […] Elle sait représenter les scènes les plus gracieuses, les personnages illustres qu’elle immortalise.
Vous l’abordez une autre fois, et il ne s’arrête pas ; il se fait suivre, vous parle si haut que c’est une scène pour ceux qui passent. […] Tout ce qui se réjouit sur une grâce reçue, ou ce qui s’attriste et se désespère sur un refus, tous auront disparu de dessus la scène.
Les Fureurs d’Oreste ou la Prophétie de Joad, lues dans un salon par Talma en frac, faisaient autant d’effet que déclamées sur la scène par Talma en manteau grec ou en robe juive.
Ses romans n’eurent d’espagnol que le nom, le lieu de la scène et le costume : ce sont des tableaux de mœurs françaises.
Après une longue scène de tumulte et de cris, dix personnes demeurent arrêtées : c’était tout ce qu’on avait pu prendre.
Chez les anciens, l’ode était chantée et représentée sur la scène ; elle se composait de plusieurs parties ou stances, qui prenaient le nom de strophe, antistrophe et épode, et qui correspondaient à certains mouvements du chœur.
Ces grands objets passent devant nos yeux comme des scènes fabuleuses : le cœur se prête pour un moment au spectacle ; l’attendrissement finit avec la représentation ; et il semble que Dieu n’opère ici-bas tant de révolutions, que pour se jouer dans l’univers, et nous amuser plutôt que nous instruire.