ô vous, oiseaux sacrés !
Elle écrira plus tard : « Je ne prononce plus ton nom que comme celui des reliques ; j’éprouve en entrant dans ta chambre quelque chose d’une église ; tes livres, tes habits, à peine j’ose les toucher ; quelque chose de sacré est répandu sur toi et tout ce qui fut de toi. »
Je vous représenterois ce fidèle sujet marchant sur les traces de son maître, qui étaient des pas de géant, et le surpassant par la nouvelle ardeur que lui inspirait l’exemple de ce monarque ; vous le verriez dans un corps usé de travaux, rallumant tout le feu de ses premières années, combattre à la tête de nos troupes, défaire les trois formidables armées de l’Empereur, de l’Espagne et de la Hollande ; partout s’immolant et se sacrifiant ; mais partout triomphant, et remplissant la mesure de cette glorieuse réputation qu’il faisait à la France Mais un objet plus intéressant m’oblige de me taire sur ses triomphes profanes, pour ne parler que de ses victoires sacrées ».
On nous a donné la traduction fidèle, dit-on, de certaines poésies indiennes, scandinaves, américaines, de certains livres sacrés et profanes de l’Orient et du Nord, œuvres de peuples jeunes qui s’essayent.
C’est dans ce dernier sens que l’on dit : la littérature espagnole, la littérature du siècle de Louis XIV, la littérature sacrée, la littérature morale, etc.
Quiconque a pu franchir les bornes légitimes Veut violer enfin les droits les plus sacrés. […] Si nous cherchons le pathétique dans une région plus sublime, au-delà des orages de la terre, notre éloquence sacrée n’en offre-t-elle pas des modèles au-dessus de l’admiration humaine ? […] L’éloquence sacrée, où l’idée du beau domine dans son expression la plus pure et la plus sainte, présente les plus grands modèles d’exordes pathétiques et sublimes. […] L’emploi des textes sacrés a souvent inspiré aux prédicateurs des exordes singulièrement heureux. […] Si le style de Bossuet, dans ses mouvements lyriques, présente à l’esprit étonné la magnificence, la hardiesse, le sublime des Psaumes et des Cantiques sacrés, celui de Fénelon a la naïveté et la grâce inimitables d’Homère, avec la passion et l’énergie de Sophocle.
Malgré des qualités d’élévation et d’harmonie, on ne reviendra pas aux cantiques sacrés de Le Franc de Pompignan. […] A entendre La Bruyère et Fénelon, il semble que l’éloquence sacrée, à la fin du dix-septième siècle, soit en pleine décadence, et l’on s’étonne que Fénelon du moins n’ait pas reconnu ce que la gloire naissante de Massillon avait de solide. […] Ainsi, nous nous sommes persuadé, indépendamment de l’autorité des Livres sacrés, que l’homme a été créé le dernier, et qu’il n’est venu prendre le sceptre de la terre que quand elle s’est trouvée digne de son empire.