» Dans le cours de la guerre que nous fîmes à Persée, roi de Macédoine, Rhodes, qui devait son éclat et sa richesse à la faveur signalée des Romains, ne rougit point de se déclarer contre nous. […] Ainsi, ceux qui avaient applaudi à la mort de Damasippe ne tardèrent pas à le suivre à l’échafaud, et le glaive des assassins ne s’arrêta que quand tous les partisans de Sylla furent gorgés des richesses des malheureux proscrits.
— Aucune de ces entraves d’aujourd’hui, la politique, les places, les emplois, les tracas de la pauvreté... ou de la richesse ; mais, au contraire toute la libre allure d’esprit que donne dans son alliance avec le désintéressement, ce juste-milieu de la fortune si poétiquement surnommé l’aurea mediocritas. […] Si l’or seul a pour vous d’invincibles appas, Fuyez ces lieux charmants qu’arrose le Permesse : Ce n’est point sur ses bords qu’habite la richesse.
Pour bien faire l’histoire complète d’une nation, il faut remonter jusqu’à son origine, marquer ses progrès et son accroissement ; démêler tous les ressorts de sa politique ; donner une notion juste de son caractère, de son génie, de sa religion, de ses lois, de ses richesses, de son gouvernement ; exposer tous les grands changements qu’elle a éprouvés et les divers états par lesquels elle a passé ; développer les véritables causes de sa décadence ou de son élévation, et la suivre pas à pas jusqu’à sa ruine totale, ou jusqu’au dernier période de sa grandeur. […] Pausanias, né à Césarée en Cappadoce dans le deuxième siècle de l’ère chrétienne, a laissé un Voyage historique de la Grèce, où il avait fait un long séjour ouvrage aussi instructif par la vaste érudition dont il est rempli, qu’agréable par la description des objets, et par la richesse du style.
Sobre et retenue au milieu de l’abondance et des richesses, elle dispense avec mesure et avec sagesse les beautés et les grâces du discours. […] Ceux d’aujourd’hui ne nous parlent que de manufactures, de commerce, de finances, de richesses, et de luxe même161. […] Malheureux, qui voulaient être citoyens sans qu’il y eût de cité, et tenir leurs richesses de la main de leurs destructeurs ! […] Aucune situation, par la richesse des ressources qu’elle offrait, ne convenait mieux à Buffon. […] J’ai peine à comprendre comment un philosophe peut se résoudre à voyager autrement, et s’arracher à l’examen des richesses qu’il foule aux pieds, et que la terre prodigue à sa vue.
Pope sans doute avait sous les yeux les vers que nous venons de citer, quand il fit ceux-ci, où il a déployé tant de richesse et de vérité d’expression : Soft is the strain, when Zephyr gently blows, And the stream in smoother number flows ; But when loud billows lash the sounding shore, The hoarse, rough verse should like the torrent roar.
Il n’appartient donc qu’aux génies inventeurs et toujours pensants d’ajouter à ce trésor public, et d’augmenter les anciennes richesses de la raison : tous les autres philosophes, peuple stérile et contentieux, ne feront jamais que secouer, pour ainsi dire, et tourmenter les vérités que les grands génies vont chercher au fond des abîmes : ils ont un art qui les fait parler éternellement, quand d’autres ont pensé pour eux, et qui les rend tout d’un coup muets, quand il s’agit de trouver une seule idée nouvelle.
Pourtant, hâtait sa richesse est une expression parasite.