Il représente l’alliance trop rare de la politique et de la morale. — Aussi sa renommée juge-t-elle souverainement ceux qui ne la respecteraient pas.
Il y représente la poésie légère, au lendemain de Malherbe, et le badinage frivole près du solennel Balzac.
Francis Ponsard était avocat stagiaire dans sa petite ville de province, quand il composa Lucrèce 1, représentée à l’Odéon, le 22 avril 1843, au lendemain de la chute des Burgraves. […] Personne n’a peint avec plus de charme la vertu de Lucrèce, et, pour mieux faire son tableau, il a représenté en elle la sévère honnêteté de la matrone romaine.
C’est la vie champêtre avec tous les agréments qu’elle peut avoir, et qu’elle a eus dans ces beaux siècles du monde, auxquels l’histoire ou la fiction, a donné le nom d’âge d’or : c’est cette vie délicieuse que le poète doit nous représenter, pour nous en faire jouir, autant qu’il est possible, par le charme de l’illusion. […] Tantôt, tout plein de l’objet qu’il se représente, il se jette, pour ainsi dire, brusquement au milieu de son sujet ; et dans un emportement soudain, il débute par de riches comparaisons et de brillantes images. […] Représentez-vous ce cheval ailé291, à qui la Fable a donné pour séjour les coteaux du Parnasse et les bords de l’Hippocrène. […] Elle est, aussi bien que l’autre, susceptible d’enthousiasme, puisque cet enthousiasme n’est qu’un sentiment produit par l’imagination qui se représente vivement un objet quel qu’il soit. […] Peut-on rien ajouter à la beauté de ce tableau, où il représente cette magicienne ayant recours aux secrets de son art pour rappeler Ulysse 328 ?
Il vaut mieux placer sa pensée sous un jour frappant, et l’y laisser, que de la retourner, de la représenter de vingt manières différentes, et d’entasser une vaine profusion de mots au hasard, de fatiguer et d’épuiser enfin l’attention de ceux qui nous écoutent, et qui ont un intérêt réel à nous entendre.
qu’importe un cyprès au malheureux qui vous paie, pour le représenter lui-même échappant au naufrage sur les débris de son vaisseau ? […] Je vise à la concision, je deviens obscur ; on court après la grâce : adieu le nerf et la chaleur ; tel vise au sublime, et se perd dans l’enflure ; par excès de prudence, et pour échapper à la tempête, celui-là se traîne terre à terre ; celui-ci croit trouver la variété dans le merveilleux, et son pinceau bizarre nous représente un dauphin dans les bois, un sanglier dans les flots. […] 13Croyez, Pisons, 14qu’il sera tout-à-fait-semblable 15isti tabulæ, à ce tableau, 16le livre 17vanæ dont les idées vaines (confuses) : 18seront (seraient) représentées 19comme les rêves d’un malade, 20en sorte que ni pied ni tête 21ne se rapporte à une forme unique. […] Les malheureux qui avaient fait naufrage, sollicitaient la pitié des passants en portant, suspendu sur la poitrine, un tableau qui représentait leur infortune. […] La scène représentait toujours une place publique, ou un endroit frequenté ; par conséquent, ce qui se faisait intus, c’est-à-dire dans l’intérieur d’une maison, ne pouvait se voir sur le théâtre.
Il y représente, sous les traits de Philausone, toutes les manies que fustige le bon sens spirituel de Celtophile, un Gaulois de race, qui nargue de la belle façon « ces parleurs de baragouin ». […] Le même calcul modifia le groupe latin gn qui, originairement, perdait le g, (benin de benignus, poin de pugnus) ; ces mots et leurs pareils donnèrent donc bening, poing, etc. — Tandis que les premiers âges changeaient en n l’m latin appuyé sur une consonne, (songe de somnium, conter de computare), les contemporains de la Renaissance adoptèrent compter. — Le d qui disparaissait toujours devant une consonne (avenir d’advenire) fit de nouveau son apparition dans advenir. — Ignorant que ct latin se métamorphose en it, et est représenté par i dans trait (de tractum), et fait (de factum), les réformateurs nous déchirerent les oreilles par traict et faict. — Ils allèrent plus loin. […] Aussi, la prose seule représente-t-elle à cette époque la vraie mesure de l’esprit français.