Acies oculorum, la pénétration des regards ; acies ingenii, la vivacité de l’esprit.
Conduis-moi plutôt dans ta patrie ou à quelque port de l’Eubée : la route ne sera pas longue pour gagner le mont Trachine, et m’offrir aux regards d’un père chéri. […] L’homme qui est loin de l’adversité doit toujours fixer ses regards sur les événements funestes, et prendre garde, lorsqu’il est heureux, de se laisser surprendre par le malheur. » Traduit de Sophocle. […] Mais Caton se levant avec vivacité et jetant des regards menaçants sur son fils et sur les amis qui l’entouraient : « Eh quoi ! […] Le guerrier jette sur lui un regard caressant et garde le silence. — Andromaque, les paupières remplies de larmes, saisit la main de son époux et lui dit : « Malheureux époux ! […] Annibal, dès qu’il apprend que les gardes du roi paraissent dans le vestibule, veut s’échapper par une porte de derrière, qu’il pensait être à l’abri de tous les regards.
D’autres découvertes précoces prouvèrent qu’en tout ordre de connaissances son regard avait une intuition divinatrice.
En dépit de Bavus2, soyez lents à me suivre ; Peut-être en de plus heureux temps J’ai moi-même, à l’aspect des pleurs de l’infortune, Détourné mes regards distraits ; A mon tour, aujourd’hui, mon malheur importune.
Ce roman d’intrigue et de caractères est déjà une revue animée des travers ou des vices que la ville et la cour offraient aux regards d’un observateur dont la malice devance les Lettres Persanes de Montesquieu.
Il décrit alors le palais de la Sottise et cette déesse elle-même : Stupidité (c’est un nom de la belle), Paraît aux yeux un vrai caméléon, Toujours changeant d’habitude et de ton ; Variant tout, excepté sa prunelle, Où l’on ne vit jamais une étincelle Du feu divin que l’on nomme raison ; Tel que Virgile a peint le vieux Protée, Qui, pour tromper les efforts d’Aristée, À ses regards devenait, tour à tour, Arbre ou rocher, quadrupède ou reptile ; Telle, aux regards de la stupide cour, La déité plaisamment versatile Change de forme à chaque instant du jour.
Jetez sur votre fille un regard paternel : Ma mort suivra la mort de ce cher criminel ; Et les dieux trouveront sa peine illégitime, Puisqu’elle confondra l’innocence et le crime, Et qu’elle changera, parce redoublement4, En injuste rigueur un juste châtiment : Nos destins, par vos mains5, rendus inséparables, Nous doivent rendre heureux ensemble, ou misérables ; Et vous seriez cruel jusques au dernier point, Si vous désunissiez ce que vous avez joint. […] Vous leur faites des yeux, vous leur faites des bouches, Qui ne savent que c’est de voir et de parler ; Et leurs plus vifs regards sont bénins ou farouches, Comme il vous plaît les ciseler.