Orné, rempli de saintes gentillesses Que lui dictaient les plus jeunes professes, L’illustre oiseau commençait son récit : A chaque instant de nouvelles finesses, Des charmes neufs variaient son débit.
La narration, en général, est le récit d’un fait avec ses circonstances. […] La narration doit être claire de deux manières : 1° dans l’arrangement des faits et des circonstances qui se présentent d’une manière naturelle ; 2° dans l’expression et la construction, qui soulagent l’attention et qui permettent facilement le récit. […] Mais la vraisemblance résulte surtout d’un style simple et naturel, tel que serait le récit d’une action à laquelle on ne serait pas intéressé. […] Mais si le style simple exclut les figures qui ont trop de véhémence ou d’éclat, il admet les ornements légers, les mouvements doux, les plaisanteries fines, les saillies qui piquent et soutiennent l’attention ; principalement dans les récits qui, sans cette ressource, seraient froids et languissants. […] Tout ce que nous avons aimé d’Agricola, tout ce que nous en avons admiré, reste et restera dans la mémoire des hommes, dans l’éternité des siècles, par le récit de ses grandes actions.
Il me semble à sa voix du passé revenir, Triste et fier à la fois de ce long souvenir ; Et, suivant son récit dans ma propre mémoire, Je me laisse, en rêvant, raconter mon histoire, Comme si de quelque autre on racontait les jours.
« Si l’on faisait une sérieuse attention à tout ce qui se dit de froid, de vain et de puéril dans les entretiens ordinaires, l’on aurait honte de parler ou d’écouter ; et l’on se condamnerait peut-être à un silence perpétuel, qui serait une chose pire dans le commerce que les discours inutiles Il faut donc s’accommoder à tous les esprits, permettre comme un mal nécessaire le récit des fausses nouvelles, les vagues réflexions sur le gouvernement présent ou sur l’intérêt des princes, le débit des beaux sentiments, et qui reviennent toujours les mêmes ; il faut laisser Aronce parler proverbe, et Mélinde parler de soi, de ses vapeurs, de ses migraines et de ses insomnies.
Déterminé comme César à n’être le second en rien, il rêva de bonne heure le rôle de conspirateur grandiose ; et ce goût d’ambitieuses aventures éclate déjà dans son récit de la conjuration de Fiesque. […] Son récit intéresse comme une comédie. […] Voilà, Monsieur, le récit de mon naufrage. […] Un simple billet J’aurais une joie sensible de voir la maison de campagne dont vous faites tant de récit, et d’y manger avec vous des groseilles de Hollande.
Le troisième discours est ce Phédon si fameux, qui contient le récit des derniers entretiens de Socrate.
Distribuaient-ils leur récit en feuilletons, une des modes, par parenthèse, les plus fatales à la saine littérature, ils n’oubliaient jamais de suspendre la narration au moment où la curiosité était le plus vivement piquée, le plus avidement inquiète.