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92. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre V. De l’Éloquence politique chez les Français. »

Que penseront nos neveux de cet homme qui soutint presque seul les assauts multipliés d’un si puissant adversaire ; et qui, vaincu même, et accablé malgré lui de toutes les forces réunies de l’éloquence et de la raison, trouvait encore, dans son inépuisable génie, les ressources nécessaires pour pallier sa défaite, ou la tourner au profit de la cause qu’il défendait ?

93. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre IV. Thomas. »

Alors il aperçoit de loin le puissant et le riche.

94. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre premier. Beautés de détail. »

Or ce charme, le plus puissant, le plus sûr de tous, qui le possède à un plus haut degré que la Bible, qui seule nous offre le modèle de tous les genres de beautés poétiques, morales, sentimentales et philosophiques ?

95. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bernardin de Saint-Pierre. (1737-1814.) » pp. 153-158

Les riches et les puissants croient qu’on est misérable et hors du monde quand on ne vit pas comme eux ; mais ce sont eux qui, vivant loin de la nature, vivent hors du monde.

96. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Remarques particulières sur chaque espèce de mots. » pp. 46-52

Exemple : Les rois, quelque puissants qu’ils soient, ne doivent pas oublier qu’ils sont hommes.

97. (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885

Après la Bataille d’Actium commence pour Rome une ère d’apaisement comparable à celle qui suivit, pour la Grèce, le dénouement des guerres Médiques, et pendant laquelle les lettres redevinrent florissantes sous la puissante protection d’Auguste, de Mécène, de Pollion, de Messala. […] Les deux siècles de Périclès et d’Auguste ont été ce que nous venons de les voir par suite de l’établissement d’un gouvernement puissant et pacifique. […] Quelques vers plus loin, il nous parle de Carthage, la puissante rivale de Rome, qui était anéantie à cette époque et dont le souvenir ne pouvait qu’exciter l’enthousiasme chez les descendants des vainqueurs d’Annibal. […] Rousseau, dont les lettres sont d’un style original et puissant. […] La première, empreinte de gravité et de pompe, tire ses sujets de l’histoire et n’admet comme personnages que des gens de haut rang ou d’une célébrité reconnue ; son but est de nous émouvoir par de puissants mobiles, la terreur, la pitié, l’admiration que nous inspire la lutte du devoir et de la passion.

98. (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique

C’est la vertu qui le rend désintéressé, pour le conserver libre ; qui l’élève au-dessus des flatteries, des reproches, des menaces et des malheurs ; qui l’empêche de céder à l’injustice, quelque puissante et quelque redoutable qu’elle soit ; et qui l’accoutume dans toutes ses démarches à respecter le jugement durable et incorruptible de la postérité, et à ne lui point préférer une fausse et courte lueur de gloire, qui s’évanouit avec la vie comme une légère fumée. […] Si Dieu existe, il est parfait ; s’il est parfait, il est sage, puissant et juste ; s’il est sage et puissant, tout est bien ; s’il est juste et puissant, mon âme est immortelle ; si mon âme est immortelle, trente ans de vie ne sont rien pour moi, et sont peut-être nécessaires au maintien de l’univers. […] Au sortir de là, sans ressources, forcé d’accepter toute besogne, faisant des prospectus, des sermons, des suppliques, des traductions, il vécut longtemps de cette vie d’expédients et s’habitua trop bien à un régime où ses puissantes facultés se dispersaient. […] Saint-René Taillandier a bien dit en quelques mots les contradictions de cet étrange et puissant esprit : « Matérialiste, et passionné cependant pour l’idéal ; athée, mais d’un athéisme enthousiaste, et disposé parfois, comme Spinosa, à faire de l’univers entier un seul être et une seule vie ; impur dans ses ouvrages et généreux dans sa conduite, Diderot a pu être comparé par Grimm à la nature telle qu’il la concevait : riche, abondante, sauvage, à la fois sublime et confuse251. » L’esquisse. […] Génie simple et puissant, il assemble des choses qu’on croyait être incompatibles, la véhémence, l’enthousiasme, la naïveté, avec les profondeurs les plus cachées de l’art ; mais d’un art qui, bien loin de gêner la nature, n’est lui-même qu’une nature plus parfaite et ; l’original des préceptes.

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