., qui se passent sous nos regards. 2. Le monde historique contient les grands enseignements du passé, les faits célèbres de tous les temps accomplis. 3. […] Il faut d’abord que le fait soit complet, c’est-à-dire qu’on le voie naître, se passer et s’accomplir. […] A l’appui de cette sentence de réprobation, je n’ai pas besoin de citer tous les auteurs des siècles passés, qui sont tombés dans l’oubli, à cause de l’immoralité de leurs productions. Je vais rappeler seulement les faits qui se sont passés de nos jours.
Si on prend l’unité de lieu à la rigueur, elle exige que tout se passe précisément dans le même endroit. […] Les sentences ou les pensées morales généralisées ; il doit les enchaîner dans le texte, de manière qu’elles viennent à propos de ce qui se passe. […] Il faut faire passer la parole d’un personnage à l’autre selon les idées, et non pour le besoin de l’auteur, qui ne doit nullement paraître. […] Passons quinze siècles, et venons tout d’un coup au grand Corneille. […] Ce ne sont que des ridicules individuels, qui passent sous nos yeux comme les figures d’une lanterne magique.
Des lettres il passe au droit. […] Qui l’introduira bien ou mal dans la science de l’homme, dans cette science dont les éléments sont le passé, le présent, l’avenir, la terre et le ciel, qui touche à la fois au néant et à l’infini ? […] Le soleil ne passe plus sur sa tête comme un feu qui s’éteint le soir et se rallume au matin, mais comme la grave mesure des âges, apportant à chaque jour son devoir, à chaque siècle sa durée. […] Les uns pensent que leur renommée va au moins jusqu’aux barrières de Paris : elle ne passe pas la Seine et s’arrête sur la rive gauche. […] La droiture y passe pour simplicité.
Cette espèce de panégyrique religieux, dont l’origine est très ancienne, a chez les peuples chrétiens un double objet : celui de proposer à l’admiration, à l’émulation, à la reconnaissance les vertus et les talents qui ont honoré l’humanité, et de faire sentir en même temps le néant de tout ce qui a brillé dans ce monde, au moment où il faut passer dans l’autre. […] Au contraire, s’il est capable d’avoir toujours l’œil vers les cieux, même en louant les héros de la terre ; si, en célébrant ce qui passe, il porte toujours sa pensée et la nôtre vers ce qui ne passe point ; s’il ne perd jamais de vue ce mélange heureux, qui est à la fois le comble de l’art et de la force, alors ce sera en effet l’orateur de l’évangile, le juge des puissances, l’interprète des révélations divines ; ce sera en un mot Bossuet ». […] « Tant que nous sommes détenus dans cette demeure mortelle, nous vivons assujétis aux changements, parce que, si vous me permettez de parler ainsi, c’est la loi du pays que nous habitons. — Mais aussitôt qu’on cesse pour nous de compter les heures, et de mesurer notre vie par les jours et par les années, sortis des figures qui passent et des ombres qui disparaissent, nous arrivons au règne de la vérité, où nous sommes affranchis de la loi des changements ». […] Passons à la péroraison de Bossuet. […] Les adorateurs des grandeurs humaines seront-ils satisfaits de leur fortune, quand ils verront que dans un moment leur gloire passera à leur nom, leurs titres à leurs tombeaux, leurs biens à des ingrats, et leurs dignités peut-être à des envieux ?
L’honneur de passer pour un parfait orateur a des charmes pour moi. […] J’avais la mienne à composer, sur qui tous les yeux passaient successivement. […] Il passa en Angleterre. […] N’oubliez point vos amis, et ne passez pas des mois entiers sans leur écrire un mot. […] Avec Buffon, au dix-huitième siècle, l’éloquence passe des lettres dans la science.
Essentiellement aristocratique de sa nature, son temps est passé ; par sa perfection même, et par la délicatesse de ses détails, elle n’est plus de notre époque1. […] Que de douces matinées m’ont fait passer les Lettres de Sénèque à Lucilius, si spirituelles, si fortes, malgré l’exagération de quelques passages, et beaucoup moins entachées qu’on ne le dit de faux brillant et de sophismes ! […] Quelles charmantes matinées que celles qu’on passerait, par un beau soleil, dans une allée bien sombre, au milieu de ce bruit des champs, immense, confus, et pourtant si harmonieux et si doux, à relire tantôt une tragédie de Racine, tantôt l’histoire des origines du monde, racontées par Bossuet avec une grâce si majestueuse ! […] rien n’est stable en ce monde, et c’est notre faute si nous n’avons pas appris de nos livres eux-mêmes à mettre au-dessus de tous les biens qui passent, et que le temps va nous emporter, le bien qui ne passe pas, l’immortelle beauté, la source infinie de toute science et de toute sagesse1 ! […] Quels bons moments que ceux que l’on passe avec eux, et où l’on réussit presque à se croire de leur siècle et de leur société !
Roland gardait les monts, tous passaient sans effroi. […] Le plus souvent ils vivent d’espérances, car l’espérance appartient à l’avenir, comme le souvenir au passé. […] Moment de stupeur. — Antinoüs va voir, dans la cour, si la flèche a réellement passé par les anneaux. […] … Ô regrets du passé ! […] Je m’en passerai ; je n’en vivrai pas moins.