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93. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre II. De l’arrangement des Mots. » pp. 87-179

Mais il y a des remarques particulières à faire sur l’usage de la plupart des pronoms de notre langue. […] Il est donc assez surprenant que Wailly ne l’ait point admis dans toutes ses applications ; et d’autant plus surprenant, qu’il n’a établi son opinion particulière que sur des raisons peu solides, qui peuvent même rendre la règle du participe, plus embarrassante et bien moins facile à retenir. […] = Les courtisans préférant leur avantage particulier au bien général, ne donnent que des conseils intéressés. […] Les gérondifs, soit présents, soit passés, peuvent former un membre d’une phrase, sans qu’ils se rapportent précisément à aucun mot particulier de cette même phrase, c’est-à-dire, au sujet ou au régime : on les appelle alors gérondifs absolus. […] On entend par gallicisme, une construction propre et particulière à la langue française.

94. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — La Fontaine 1622-1695 » pp. 339-378

Saint-Marc Girardin : « Il y a pourtant des jours et des heures où chacun de nous ressent l’instabilité de la vie et la tristesse de la mort aussi vivement que si Bossuet parlait : c’est quand le lieu commun devient un fait particulier ; c’est quand la mort frappe auprès de nous. […] Qu’est-cela, sinon l’effet de la forme particulière qu’a prise le lieu commun ? Les grands poëtes et les grands orateurs ne font pas autre chose que de donner, par la force de leur expression, un accent particulier au lieu commun ils font ce que fait l’émotion personnelle. […] La propriété prête à cette terre sans grâce un charme particulier ; c’est là qu’est mon cœur ; c’est là que le repos m’est doux ; c’est là que le chagrin m’est moins amer.

95. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IV. des topiques ou lieux. — lieux applicables a l’ensemble du sujet. » pp. 48-63

Vous n’avez pas à craindre, je l’ai déjà prouvé, de nuire ainsi à la spontanéité de vos idées ; mais vous restât-il quelque scrupule à cet égard, il est un moyen facile d’éviter dans les applications particulières les inconvénients de l’érudition. […] Dans l’exemple cité, vous comprenez quel parti vous pourrez tirer du mot république (res publica) ; « c’est la chose publique, le bien de tous, l’intérêt commun… Ce n’est pas sans motif que les anciens, si prudents et si ingénieux, ont voulu que ce nom servît à désigner une forme particulière de gouvernement, exclusivement à toute autre… c’était donc la seule où se rencontrât le bien commun, la chose de tous, etc… » Il en est de même des mots humanités au second chapitre de ce livre, philosophie, amour-propre, religion, etc.

96. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IV. Genre didactique. »

Il est vrai qu’on se propose seulement d’instruire ; mais le genre didactique a ses grâces particulières : j’en appelle à l’Art de penser. […] Les interlocuteurs doivent y développer leur sentiment particulier avec la plus exacte précision, et y déployer toute la force du raisonnement.

97. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nisard. Né en 1806. » pp. 585-597

Elle s’est fait un idéal de l’esprit humain dans les livres ; elle s’en est fait un du génie particulier de la France, un autre de sa langue3 ; elle met chaque auteur et chaque livre en regard de ce triple idéal4. […] Il n’y faut ni savoir ni points de vue particuliers.

98. (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres

Ils sont divers en tous les hommes, et variables dans chaque particulier avec une telle diversité qu’il n’y a point d’homme plus différent d’un autre que de soi-même dans les divers temps. […] Ces ouvrages ont cela de particulier qu’ils ne méritent ni le cours prodigieux qu’ils ont pendant un certain temps, ni le profond oubli où ils tombent lorsque, le feu et la division venant à s’éteindre, ils deviennent des almanachs de l’autre année. […] A la place de la science des lois, on a mis la vaine subtilité des sophistes, faux philosophes qui abusent du raisonnement, et qui, manquant des vrais principes pour le bien public, tendent à leurs fins particulières. […] Après cette étude générale vient la particulière. […] Non-seulement il veut une connaissance exacte de tous les principes de la morale, mais encore une étude particulière de l’antiquité.

99. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Principes généraux des Belles-Lettres. » pp. 1-5

Les anciens reconnaissaient Apollon pour être tout à la fois le dieu des arts et le dieu des sciences : les neuf muses qui composaient sa cour, étaient des sœurs inséparables, formant un seul chœur, quoique chacune d’elles présidât à un art ou à une science particulière.

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