« Mais que tout l’abandonne, oseras-tu immoler ton père ? […] Un jeune homme serait bien tenté d’ajouter ici quelques pensées : Pourras-tu tremper tes mains dans le sang d’un père ? […] Que répondrai-je à mes enfants qui te regardent comme un second père ? […] Quand Iphigénie a entendu son père lui défendre de revoir Achille, elle s’écrie (Act. […] Tous les biens de son père ont été vendus.
Quand la tendre sollicitude d’un père et ses soins multipliés pour ses enfants ont-ils été rendus par des images plus vraies et sous des traits plus touchants que ce qu’on va lire ? […] …………………………… 139Fils éternel comme ton père, Je t’engendrai pour les humains. […] Non, tu ne joindras point tes pères au tombeau : Ta cendre outragerait tes pères. […] Braves guerriers, où sont vos pères ?
La patience de nos pères a lassé toutes les mains, toutes les machines21, toutes les inventions de la cruauté. […] Et votre père n’était-il pas marchand aussi bien que le mien ? […] Si votre père a été marchand, tant pis pour lui ; mais, pour le mien, ce sont des malavisés qui disent cela. […] mon père et ma mère, que je vous veux de mal255 ! […] Songez, mon cher frère, au voyage d’Amérique, aux malheurs de notre père, aux malheurs de notre enfance, à ceux de notre jeunesse, et vous bénirez la Providence au lieu de murmurer contre la fortune.
« Le jeune Icare était auprès de son père, et ne se doutant point que ce qu’il avait dans les mains devait lui causer la mort, le sourire sur les lèvres, tantôt il saisissait les plumes que le vent avait dispersées, tantôt il amollissait la cire avec son pouce, et, par ces jeux, il retardait l’ouvrage admirable de son père. » Ignarus sua se tractare pericla, — ore renidenti, ces deux pensées, ajoutées à la matière, sont pleines de beauté. […] Il s’agit ici de peindre l’inquiétude de ce tendre père, qui redoute que cet instrument de salut ne devienne pour son enfant un instrument de mort. […] Si Dédale tremble, c’est qu’il est père, et qu’il craint pour la vie de son fils52. […] Il semble voir les mains de ce tendre père qui s’élèvent pour commencer cette touchante peinture, et qui retombent aussitôt ; et pourquoi ? parce que ces mains sont mues par un cœur de père, et que la douleur les a rendues impuissantes.
Ils eurent bientôt la consolation des pères vertueux, qui est d’avoir des enfants qui leur ressemblent. […] On allait au temple pour demander les faveurs des dieux : ce n’était1 pas les richesses et une onéreuse abondance ; de pareils souhaits étaient indignes des heureux Troglodites ; ils ne savaient les désirer que pour leurs compatriotes ; ils n’étaient au pied des autels que pour demander la santé de leurs pères, l’union de leurs frères, l’amour et l’obéissance de leurs enfants. […] Une ardeur nouvelle s’était emparée de leur cœur : l’un voulait mourir pour son père, un autre pour sa femme et ses enfants, celui-ci pour ses frères, celui-là pour ses amis, tous pour le peuple Troglodite. […] Dans l’état où vous êtes, n’ayant point de chef, il faut que vous soyez vertueux malgré vous ; sans cela vous ne sauriez subsister, et vous tomberiez dans le malheur de vos premiers pères.
Énée, fils de la déesse Vénus, suivant la fable, et d’Anchise, qui étoit fils de Capys, dont le père étoit Assaracus, frère d’Ilus, roi de Troie. […] Portant sur ses épaules son père, qui s’étoit chargé de ses dieux Pénates ; tenant par la main son fils Ascagne, et suivi de Creuse, sa femme, fille du roi Priam, laquelle s’égara et disparut dans les ténèbres, il se retira sur le mont Ida, y construisit une flotte, et s’embarqua avec le plus de Troyens qu’il put rassembler.
Il s’étoit signalé par la prise et la ruine de Jérusalem, lorsqu’il succéda à son père. […] Son règne, qui ne fut malheureusement que de deux ans et près de trois mois, fut marqué par trois événemens funestes, où Titus montra à l’égard de ses sujets toute la sollicitude d’un prince, et toute la tendresse d’un père.