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152. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIV. de la fin  » pp. 189-202

Au treizième chant il revoit Ithaque, mais on conçoit que le poëme n’est pas fini, tant que tous les prétendants n’ont point payé de leur tête leur insolente usurpation, tant qu Eumée n’a pas reconnu son maître, Télémaque son père, Pénélope son époux, Laërte son fils, le peuple entier son roi. […] On cite celle du discours d’Adrien au peuple de Constantinople et de l’éloge de saint Basile, par Grégoire de Nazianze, celles de la plupart des oraisons funèbres de Bossuet et des sermons de Massillon, celle du discours du père de Neuville sur le péché mortel, la péroraison si touchante de Vincent de Paul, tirée de la personne du client, lorsque, montrant aux dames pieuses qui composaient son auditoire les pauvres petits orphelins dont il s’était fait le père, près d’expirer devant elles, si elles ne leur venaient en aide, il s’écriait : « Or sus, mesdames, la compassion et la charité vous ont fait adopter ces petites créatures pour vos enfants.

153. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XII. Abrégé des règles de la versification française. »

Corneille dit : À qui venge son père il n’est rien d’impossible. Un prosateur dirait : Rien n’est impossible à celui qui venge son père.

154. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — Chapitre II. Du genre pastoral » pp. 96-112

Outre les sujets nombreux que nous présente l’Ancien Testament dans Caïn et Abel, Abraham et les patriarches, Joseph et ses frères, Moïse protégeant dans le désert les tilles de Jethro, Ruth et Noémi, David, poète et pasteur, que de pastorales ne pourrait-on pas composer sur le mystère si suave de la Nativité, sur les entretiens des anges avec les bergers, sur les paraboles si touchantes de l’Enfant prodigue revenu vers son père, du bon Pasteur qui cherche la brebis égarée, etc. ? […] Des symétries : Il m’appelait sa sœur, je l’appelais mon frère ; Nous mangions même pain au logis de mon père ; Ce pendant qu’il y fut, nous vécûmes ainsi : Tout ce que je voulais, il le voulait aussi.

155. (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433

Ainsi on présume qu’un joueur jouera, qu’un ivrogne boira, qu’un père ne déposera pas contre son fils, un ami contre son ami, etc. […] Dans le plaidoyer pour Roscius d’Amérie, Cicéron prouve qu’il n’est pas vraisemblable que son client ait tué son père. […] Madame, oubliez-vous Que Thésée est mon père et qu’il est votre époux ? […] Cicéron use d’une induction pour prouver l’innocence de Sextus Roscius, accusé d’avoir tué son père. […] Ainsi, le père, le citoyen, le propriétaire blessé dans ses droits, dans son honneur, dans ses biens, rencontre parmi ses juges, des pères, des citoyens, des propriétaires blessés comme lui, ou qui peuvent l’être un jour, et que ces rapports de situation et d’intérêt disposent à sympathiser avec lui.

156. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre III. Des ornements du style » pp. 119-206

Il laboure le champ que labourait son père. […] 2° L’effet pour la cause : Dans la Genèse, il est dit de Rébecca que deux nations étaient en elle, c’est-à-dire Esaü et Jacob, pères de deux nations. —  Non habet Pelion umbras . […] Thyeste, après avoir reconnu le sang de son fils dans la coupe qui lui a été présentée par Atrée, lui parle ainsi : Monstre que les enfers ont vomi sur la terre, Assouvis la fureur dont ton cœur est épris ; Joins un malheureux père à son malheureux fils. […] Et puisse-t-il, l’amour et l’orgueil de sa mère, Faire dire au Troyens consolés de son père : « Hector, tant qu’il vécut, des Troyens fut l’appui. […] je t’en conjure par les mânes de ton père, par ta mère, par tout ce que tu as de plus cher au monde, de ne pas me laisser seul dans ces maux que tu vois !

157. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE II. Du choix et de la délicatesse des expressions. » pp. 9-77

Il eût beaucoup mieux valu que les dieux immortels eussent inspiré à nos pères une telle pensée. […] J'ai rencontré votre père en allant chez vous. […] Il est devenu noble lui-même par suite de la noblesse de son père. […] Je le jure par cette tête par laquelle mon père avait coutume de jurer. […] Cimon d’Athènes fut remarquable et par sa tendresse envers son père, et par sa bienveillance à l’égard de ses concitoyens.

158. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre II. Des différentes Espèces de Style, et des Figures de Pensées. » pp. 238-278

Je ne dirai pas qu’après tant de conquêtes, il parviendra à la Monarchie universelle de la Grèce, avec plus d’apparence qu’il n’y avait lieu de se défier autrefois qu’il dût parvenir où il est à présent. » On voit encore un exemple de cette figure dans ces vers de la Henriade : Je ne vous peindrai point le tumulte et les cris, Le sang de tous côtés ruisselant dans Parisa, Le fils assassiné sur le corps de son père, Le frère avec la sœur, la fille avec la mère, Les époux expirants sous leurs toits embrasés, Les enfants au berceau sur la pierre écrasés. […] Crébillon en fournit un exemple dans cet endroit de sa tragédie d’Atrée, où Thieste, après avoir reconnu le sang de son fils dans la coupe qui lui a été présentée par Atrée, son frère, lui parle ainsi : Monstre, que les enfers ont vomi sur la terre, Assouvis la fureur dont ton cœur est épris : Joins un malheureux père à son malheureux fils, À ses mânes sanglants donne cette victime, Et ne t’arrête point au milieu de ton crime. […] M. le Duc de N***, dans ses Réflexions critiques sur le génie d’Horace, de Despréaux et de Rousseau, a donné la traduction de quelques strophes d’une Ode, dans laquelle le Poète latin chante les douceurs de la vie champêtre, et le bonheur de celui qui sillonnant le champ de ses pères, vit, comme eux, sans soins, sans affaires, sans créanciers.

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