Je, on dit : j’apprends, j’étudie, j’honore, j’oublie, etc., pour je apprends, etc.
Ce n’est pas que cette publication prétende faire oublier les travaux consciencieux qui lui ont ouvert la voie ; mais elle espère se recommander, elle aussi, par l’expérience que donne à son auteur une longue pratique du professorat, et surtout par son désir sincère d’être utile à l’enfance ou à la jeunesse.
Je me levai aussitôt, et, pendant que je m’habillais, Corcuélo arriva avec un mémoire de la dépense, dans lequel la truite n’était pas oubliée ; et non-seulement il m’en fallut passer par où il voulut, mais j’eus encore le chagrin, en lui livrant mon argent, de m’apercevoir que le bourreau se ressouvenait de mon aventure2.
Une fois connus, ils ne s’oublient jamais.
Ce n’est pas que cette publication prétende faire oublier les travaux consciencieux qui lui ont ouvert la voie ; mais elle espère se recommander, elle aussi, par l’expérience que donne à son auteur une longue pratique du professorat ; et peut-être n’est-il pas indifférent d’ajouter que, vouée spécialement à la critique depuis bien des années déjà, notre plume a quelque habitude de juger les écrivains ou les livres.
C’est oublier que tout poëte dramatique reproduit plus ou moins, à son insu, les mœurs de son temps.
Pour y obvier, n’y a aultre moyen, sinon que le roy use de clemence envers son peuple, afin qu’il eprouve celle de Dieu ; qu’il ne tienne poinct son cœur, et Dieu ouvrira le sien ; qu’il donne au public son offense, et il le recognoistra avecque usure, luy faisant hommaige perpetuel et fidele de son repoz et felicité, Que le roy oublie et quitte tout mal talenz envers ses subjectz, et ilz acquitteront eulx-mesmes pour l’honorer et servyr à jamais de tout leur pouvoir. […] Il sait l’hébreu et le latin à six ans ; il traduit Platon à huit ; à huit ans et demi il fait contre les bourreaux de ses coreligionnaires le serment d’Annibal devant les gibets d’Amboise ; à dix ans il se fait condamner à mort ; à treize ans il se bat, va étudier à Genève sous Théodore de Bèze, revient se battre en France, échappe à la Saint-Barthélemy, s’oublie dans les fêtes et les mascarades de la cour de Charles IX et d’Henri III, et enfin se remet en campagne en 1575, assidu, intrépide, austère et incommode compagnon d’armes, de table et de lit du roi de Navarre. […] Avocat, conseiller au sénat de Chambéry, il entra ensuite dans les ordres, et prêcha avec grand succès en France ; puis, évêque du diocèse de Genève, qu’il ne voulut plus quitter, il opéra par sa parole et sa charité nombre île conversions dans un pays qui n’avait pas oublié les atrocités de la guerre des Vaudois. […] Deux femmes enfin, Mme de Sévigné et Mme de Maintenon donnent plus que toutes les autres raison à Racine qui dit de l’une d’elles : « Il faut convenir que son style est admirable ; il a une douceur que nous autres hommes nous n’attrapons point » ; à La Bruyère qui dit de toutes : « Les femmes vont plus loin que nous dans le genre épistolaire ; et, si elles étoient toujours correctes, les lettres de quelques-unes d’entre elles seroient peut-être ce que nous avons dans notre langue de mieux écrit » ; à Paul-Louis Courier qui dit avec une spirituelle exagération, mais avec le même fond de vérité : « La moindre femmelette de ce temps-là vaut mieux pour le langage que les Jean-Jacques, Diderot, d’Alembert. » Parmi les écrivains du siècle de Louis XIV, il ne faut pas oublier celui qui lui a donné son nom, moins pour ce qu’il a écrit ou dicté lui-même, que pour l’influence générale, contestée quelquefois, mais, je crois, incontestable, qu’il a exercée sur le développement et les productions des génies qui l’ont entouré. […] Il ne désespérera point de la république295 ; mais, considérant qu’on se trompe aussi bien dans le désespoir que dans l’espérance, et que les maladies dont on meurt et celles dont on guérit ont le même commencement ; après avoir employé en celle-ci tous les remèdes possibles et n’avoir rien oublié des secrets de l’art, il se jettera entre les bras de la Providence et recommandera à Dieu les affaires.