Il était trop juste qu’ils obtinssent un abri salutaire, à l’ombre des autels qu’ils ont relevés, et de cette monarchie qu’ils ont généreusement défendue.
« Ces écrivains, dit-il, n’ont point de style, ou, si l’on veut, ils n’en ont que l’ombre : le style doit graver des pensées ; ils ne savent que tracer des paroles ».
Ils n’en ont plus que pour voir des ombres.
Que si vous craignez les hivers du septentrion, dites-moi quelles ombres, quel éventail, quelles fontaines vous pourraient si bien préserver à Rome des incommodités de la chaleur5, comme un poêle et un grand feu vous exempteront ici d’avoir froid.
L’homme que Dieu a fait à son image n’est-il qu’une ombre ? […] « Richelieu, Mazarin, ministres immortels, « Jusqu’au trône élevés de l’ombre des autels, « Enfants de la Fortune et de la Politique « Marcheront à grands pas au pouvoir despotique. […] « Cher ami, si mon père un jour désabusé « Plaint le malheur d’un fils faussement accusé, « Pour apaiser mon sang et mon ombre plaintive, « Dis-lui qu’avec douceur il traite sa captive, « Qu’il lui rende… » À ce mot, ce héros expiré N’a laissé dans mes bras qu’un corps défiguré ; Triste objet où des dieux triomphe la colère, Et que méconnaîtrait l’œil même de son père. […] Son ombre eût pu encore gagner des batailles, et voilà que, dans son silence, son nom même nous anime, et ensemble nous avertit que, pour trouver à la mort quelque reste de nos travaux et n’arriver pas sans ressource à notre éternelle demeure, avec le roi de la terre il faut encore servir le roi du ciel. […] Tels sont les honneurs qu’attendra de vous mon ombre irritée.
Qui ferait couler les fontaines sous une ombre verdoyante. » C’est une sorte d’hypotypose, le poète veut dire : Qui chanterait les beautés de la terre émaillée de fleurs ? […] En voici quelques exemples : Les ombres cependant sur la ville épandue Du faite des maisons descendent dans les rues. […] Les antithèses plaisent dans les ouvrages d’esprit ; elles y font à peu près le même effet que dans la peinture les ombres et les jours qu’un artiste habile a l’art de placer à propos ; mais l’emploi de cette figure exige du goût, l’étude des situations et le sentiment des convenances. […] On peut dire que ces occasions se présenteront toutes les fois que l’on pourra mettre avec grâce les actions les plus proches en première ligne, en plaçant pour ainsi dire dans l’ombre les actions plus éloignées. […] Il était maître d’une puissante armée et s’était avancé au combat sur un char de triomphe ; cette action est éloignée déjà et mise au deuxième plan ; enfin, en venant à la rencontre de l’ennemi il avait couvert les campagnes d’innombrables bataillons, et c’est une action plus éloignée encore que l’écrivain a su habilement placer dans l’ ombre en la rejetant à la fin de la phrase.
Les prés y sont toujours verts, l’ombre toujours fraîche, l’air toujours pur ; un éternel printemps y règne ; il faut donc que les acteurs et les actes aient un caractère de la plus riante douceur. […] … De leur froide haleine M’ont touché les sombres autans : Et j’ai vu comme une ombre vaine S’évanouir mon beau printemps. […] Mais, vers la solitaire allée, Si mon amante échevelée Venait pleurer quand le jour fuit, Éveille par ton léger bruit Mon ombre un instant consolée. » Il dit… s’éloigne, et sans retour !