quelle est cette nouvelle espèce d’attentat ? […] Mais voici un nouveau trouble, une nouvelle contestation. […] Nous savons que depuis la guerre terminée par Aquilius la Sicile n’a pas vu de nouvelle guerre d’esclaves. […] Au milieu de cette nuit qui fut calme, on apporte à Syracuse la nouvelle d’un si grand désastre. […] Quelle est cette nouvelle précaution ?
Elle se met en effet à la tête des troupes, qu’elle remplit d’une nouvelle ardeur ; et dirigée par les conseils de Dunois, elle entre dans Orléans, bat plusieurs fois les Anglais, et les force de se retirer Après cet exploit décisif, elle fait traverser au roi quatre-vingts lieues de pays occupé par les Anglais et le conduit jusqu’à Reims, où il est sacré.
Mettant donc à profit notre expérience de trente années et les études toutes spéciales que nous avons faites sur la langue latine, nous avons revu avec le plus grand soin cette nouvelle édition, nous l’avons remaniée presque en entier, et, suivant le conseil du vieux poëte, nous sommes devenu à notre égard un Aristarque sévère, tantôt effaçant ce qu’il y avait de trop, tantôt ajoutant ce qui faisait défaut, tantôt éclaircissant ou modifiant ce qui nous semblait obscur ou défectueux.
Les mots sont pris dans leur sens propre, lorsqu’ils signifient la chose pour laquelle ils ont été créés ; et ils sont pris au figuré, lorsqu’on les dépouille de leur signification primitive ou naturelle, pour les revêtir d’une signification nouvelle. […] Le mot fureur a été créé pour exprimer une colère violente, lorsqu’on dit : la fureur de Roland, le mot fureur est employé dans son sens propre ; et lorsque Racine a dit : la fureur des flots , il a employé cette expression dans un sens figuré, c’est-à-dire que ce mot n’a plus ici sa signification première, mais il a une signification nouvelle qui lui est donnée par extension. […] Au lieu de créer un mot nouveau pour exprimer une pensée nouvelle, pour représenter un homme cruel, par exemple, on prit une expression déjà usitée, telle que tigre, on la détourna de sa signification naturelle pour lui en donner une autre et on la désigna sous le nom de trope. […] Il est reconnu que toutes les langues, même les plus riches, manquent quelquefois des termes nécessaires pour représenter chaque idée particulière Lorsqu’une idée nouvelle demande à être exprimée, on emprunte à tort le mot propre de l’idée qui a le plus de rapport avec ce que l’on veut représenter. […] La catachrèse est donc un emploi, une signification nouvelle selon donne à certains mots par extension.
Les opposants à la nouvelle école poétique qui venait introduire une réforme radicale furent nombreux, bruyants, et parurent un moment se croire sûrs de la victoire. […] À la fin du siècle se ralluma une nouvelle querelle inquiétante pour la cause qui avait remporté une si glorieuse victoire. […] Malgré bien des banalités froides et fastidieuses et des exagérations touchant au ridicule, la forme en est brillante et le rythme superbe, on sent qu’une ère nouvelle s’est ouverte pour la poésie française. […] Racine, en produisant Andromaque, inaugurait sur la scène une forme de tragédie nouvelle, pleine de sensibilité et de naturel, d’expression et de vérité. […] Or çà, je vous ai dit une bonne nouvelle ; Ne la négligeons pas.
Après la paix de Rastadt, signée en 1714, il soutint parfaitement sa gloire, dans une nouvelle guerre contre les Turcs, Mais la fin de sa carrière ne fut pas, à beaucoup près, aussi brillante que le milieu. […] Au commencement du siècle suivant, l’empereur Adrien fit bâtir une nouvelle ville près des ruines de l’ancienne. […] T Tage (le), fleuve d’Espagne, qui prend sa source dans la nouvelle Castille, où il forme le port de Lisbonne, et se jette, à deux lieues au-dessous de cette ville, dans l’Océan atlantique. […] À cette nouvelle, Cadmus, par le conseil de Minerve, y accourut, tua ce monstre, et en sema les dents, d’où naquirent des hommes tout armés qui s’entrégorgèrent tous, à l’exception de cinq, ont il se servit pour élever les murs de Thèbes.
Voltaire se charge de nous l’expliquer lui-même : « Ce qu’on appelle esprit, dit-il, est tantôt une comparaison nouvelle, tantôt une allusion fine ; ici, l’abus d’un mot qu’on présente dans un sens, et qu’on laisse entendre dans un autre ; là, un rapprochement délicat entre deux idées communes ; c’est une métaphore singulière ; c’est une recherche de ce qu’un objet ne présente pas d’abord, mais de ce qui est en effet dans lui ; c’est l’art, ou de réunir deux choses éloignées, ou de diviser deux choses qui paraissent se joindre, ou de les opposer l’une à l’autre ; c’est celui de ne dire qu’à moitié sa pensée pour la laisser deviner. » Lorsque Voltaire parlait ainsi, c’est qu’il avait remarqué dans les différents écrivains épistolaires ces traits caractéristiques de l’esprit, et dont nous allons citer quelques exemples pour mieux faire comprendre en quoi consiste cette qualité. […] Seulement il est une observation importante dont il faut tenir compte : avant d’écrire, assurez-vous bien de la vérité de l’anecdote ou de la nouvelle que vous confiez au papier : car pour que la nouvelle puisse intéresser, il faut avant tout qu’elle soit vraie. […] Si on le juge opportun, en complétera ensuite sa lettre en y ajoutant ce que la circonstance ou le cœur peuvent inspirer de nouveau ; de cette manière, on fournira matière à une nouvelle réponse, et l’on entretiendra ainsi avec ses amis ou ses connaissances un agréable échange de pensées et de sentiments.