« Mais rien n’était si formidable que de voir toute l’Allemagne, ce grand et vaste corps, composé de tant de peuples et de nations différentes, déployer tous ses étendards, et marcher vers nos frontières, pour nous accabler par la force, après nous avoir effrayés par la multitude. » On voit que les chutes ou cadences de chaque incise et de chaque membre, sont bien marquées par les mots formidable, Allemagne, vaste corps, différentes, étendards, frontières, multitude.
Cet homme qui portait la gloire de sa nation jusqu’aux extrémités de la terre, qui couvrait son camp du bouclier et forçait celui des ennemis avec l’épée ; qui donnait à des rois ligués contre lui des déplaisirs mortels et réjouissait Jacob par ses vertus et par ses exploits, dont la mémoire doit être éternelle ; cet homme qui défendait les villes de Juda, qui domptait l’orgueil des enfants d’Amnon et d’Esaü, qui revenait chargé des dépouilles de Samarie après avoir brûlé sur leurs propres autels les dieux des nations étrangères ; cet homme que Dieu avait mis autour d’Israël comme un mur d’airain où se brisèrent tant de fois toutes les forces de l’Asie et qui, après avoir défait de nombreuses armées, déconcerté les plus fiers et les plus habiles généraux des rois de Syrie, venait tous les ans, comme le moindre des Israélites, réparer avec ses mains triomphantes les ruines du sanctuaire et ne voulait d’autres récompenses des services qu’il rendait à sa patrie que l’honneur de l’avoir servie. […] vous les maîtres des nations, vous vous êtes rendus les esclaves des hommes que vous avez vaincus.
Il semble qu’il n’y ait pas de genre de poésie qui soit plus dans le caractère et le génie de notre nation.
Je me souviens qu’estant bien jeune, le premier los que vous donnèrent ceux de ma nation, ce fut qu’il disoient : Muchos grisonnes, y pocos Bayardos. » Aussi, depuis que j’ai eu connaissance des armes, je nay point ouy parler d’un chevalier qui approchast de vous.
dit-il à la Grèce ; et les républiques turbulentes, cette nation de poëtes et d’orateurs, avec tous ses chefs-d’œuvre et tous ses trophées, va se perdre dans le gouffre de la puissance romaine ; — Marche, marche !
Mais une pièce de théâtre, qui ne sera que l’amusement du public, demande peut-être des réflexions plus profondes, plus de connaissance des hommes et de leurs passions, plus d’art de combiner des choses opposées, qu’un traité qui fera la destinée des nations.
Peut-on donc livrer des batailles contre une nation aguerrie, qui se défend courageusement, sans qu’il y ait de part et d’autre de sang répandu ?