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99. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Boileau 1636-1711 » pp. 401-414

Sans cesse feuilletant les lois et la coutume5, Pour consumer autrui, le monstre se consume ; Et, dévorant maisons, palais, châteaux entiers, Rend pour des monceaux d’or de vains tas de papier. […] — On n’en peut trop avoir, et, pour en amasser, Il ne faut épargner ni crime, ni parjure ; Il faut souffrir la faim et coucher sur la dure, Eût-on plus de trésors que n’en perdit Galet3 ; N’avoir en sa maison ni meubles, ni valet ; Parmi les tas de blé vivre de seigle et d’orge ; De peur de perdre un liard, souffrir qu’on vous égorge.

100. (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique

Heureux présages pour la maison palatine ! […] Quelle comparaison entre le Colysée et une multitude confuse de maisons irrégulières d’une ville ? […] Il était à sa maison de Tibur, où jouissait des premiers moments tranquilles de sa vie. […] La même barque qui les avait portés au continent les transporte donc dans cette île ; ils marchent vers la maison de ce gentilhomme. […] Ils étaient dans la maison d’un gentilhomme, lorsque cette maison est tout à coup investie par les milices ennemies.

101. (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)

On poursuit ma partie ; on force une maison. Quelle maison ? Maison de notre propre juge. […] C’est donc ce qui les engage aujourd’hui, malgré elles, à donner au public le triste spectacle des troubles dont leur maison est agitée. […] Cependant on annonce au maître de la maison qu’un furieux a violé son asile, et qu’il menace à grands cris de tout passer au fil de l’épée.

102. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre II. De l’emploi des figures dans les écrivains sacrés. »

155« En la sixième année, le cinquième jour du sixième mois, comme j’étais assis dans ma maison, et que les anciens de Juda y étaient rassemblés avec moi, la main du Seigneur tomba tout à coup sur moi… Quelqu’un me parut comme un feu ardent : depuis les reins jusqu’au bas, ce n’était qu’une flamme ; et depuis les reins jusqu’en haut, c’était un airain mêlé d’or, étincelant de lumière. Je vis en même temps comme une main qui me vint prendre par les cheveux de ma tête : l’esprit m’enleva entre la terre et le ciel, et me transporta à Jérusalem, à l’entrée de la porte septentrionale du parvis intérieur, où était placée l’idole de Jalousie, etc. » Le Seigneur fait voir à Ézéchiel, dans l’intérieur de chaque maison, les divers attentats qui s’y commettent, et lui dit, à chaque nouvelle scène d’horreur : Tourne les yeux, et tu verras des abominations plus grandes encore.

103. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Victor Hugo Né à Besançon en 1802 » pp. 540-556

l’été sans fleurs vermeilles, La cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles,   La maison sans enfants2 ! […] L’âme de deuil en deuil, l’homme de rive en rive   Roule à l’éternité4… Dès qu’il possède un bien, le sort le lui retire ; Rien ne lui fut donné dans ses rapides jours, Pour qu’il s’en puisse faire une demeure, et dire : C’est ici ma maison, mon champ et mes amours5 !

104. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fénelon, 1651-1715 » pp. 178-204

Quelle comparaison entre le Colisée et une multitude confuse de maisons irrégulières d’une ville ? […] Sa maison est le temple en petit ; le temple est sa maison agrandie, ornée, proportionnée à sa nature idéale.

105. (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique

Horace et Mécène Sur le mont Esquilin, dans un lieu naguère attristé et empesté par un cimetière public, s’étendent de vastes et beaux jardins, s’élève une maison superbe, qui domine sur Rome entière, sur sa magnificence, son bruit et sa fumée, d’où l’œil s’égare au loin, jusqu’aux coteaux de Tusculum et de Tibur. C’est dans cette maison qu’Auguste malade se fera porter pour y chercher un air plus pur ; c’est d’une tour de cette maison que Néron contemplera, chantera l’incendie que l’histoire l’accuse d’avoir allumé. […] Ce palais, ces meubles, ces jardins, ces belles eaux, vous enchantent, et vous font récrier d’une première vue sur une maison si délicieuse, et sur l’extrême bonheur du maître qui la possède : il n’est plus, il n’en a pas joui si agréablement ni si tranquillement que vous ; il n’y a jamais eu un jour serein ni une nuit tranquille ; il s’est noyé de dettes pour la porter à ce degré de beauté où elle vous ravit : ses créanciers l’en ont chassé ; il a tourné la tête, et il l’a regardée de loin une dernière fois ; et il est mort de saisissement. […] Jamais ce parfum qui circule dans tous les appartements d’une maison pieuse et heureuse ne m’a si bien enveloppé. […] Partout, dans nos maisons, nos repas, nos costumes, S’étalent la mollesse et l’oubli des coutumes.

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