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43. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Racine. (1639-1699.) » pp. 83-90

De là vient que, dans un temps que toute l’Europe était en feu, la France ne laissait pas de jouir de toute la tranquillité et de tous les avantages d’une paix profonde : jamais elle ne fut si florissante, jamais la justice ne fut exercée avec tant d’exactitude, jamais les sciences, jamais les beaux-arts n’y ont été cultivés avec tant de soin. […] Louis XIV, en effet, avait fourni plus d’une idée à Le Nôtre, le créateur des jardins de Versailles, des Tuileries, de Saint-Cloud, de Saint-Germain, etc. ; et celui-ci s’en applaudissait, parlant toujours de son maître et de son roi avec un vif enthousiasme, et ne rendant pas moins justice à son goût qu’à sa douceur et à sa bonté.

44. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fontenelle. (1657-1757). » pp. 110-119

Il avait mérité que, dans certaines occasions importantes, l’autorité souveraine et indépendante des formalités appuyât ses démarches ; car la justice serait quelquefois hors d’état d’agir, si elle n’osait jamais se débarrasser de tant de sages liens dont elle s’est chargée elle-même. […] Sorte d’assises extraordinaires : c’était un certain nombre de juges, choisis d’ordinaire à Paris et investis par une délégation temporaire d’une compétence universelle et sans appel, que nos rois envoyaient de temps en temps dans les provinces pour réparer les erreurs ou remédier à l’insuffisance de la justice locale.

45. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Montesquieu 1666-1755 » pp. 148-157

S’il n’a pas assez de suite et de méthode, si l’on a pu dire qu’il faisait de l’esprit sur les lois, cependant il découvre les principaux ressorts des sociétés ; il forme des vœux généreux de justice et d’humanité ; il allume des flambeaux qui ne s’éteindront plus. […] Il n’y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l’on exerce à l’ombre5 des lois, et avec les couleurs de la justice, lorsqu’on va, pour ainsi dire, noyer des malheureux sur la6 planche même sur laquelle ils s’étaient sauvés.

46. (1873) Principes de rhétorique française

Les temples consacrés à Dieu, le palais de la justice ou de la science humaine sont les théâtres habituels où s’exerce le genre démonstratif. […] L’amour de l’humanité, le culte de la justice, le respect de la religion et des lois donnent à notre langage une autorité que rien ne remplace. […] Il est donc impossible d’être lié à Dieu par un culte de religion, sans avoir en même temps avec le prochain toutes les autres liaisons de charité et de justice qui Font, même selon l’idée du monde, ce qui s’appelle l’homme d’honneur. […] — A-t-il pu violer la justice, ce Socrate qui a refusé de fuir pour ne pas se soustraire à l’action des lois d’Athènes ? […] Voilà la bonne foi, le zèle vertueux La justice et l’honneur que l’on trouve chez eux !

47. (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique

Ministres sacrés de la justice, ou pour mieux dire juges et magistrats de toutes les sortes, qui êtes la justice même, c’est à vous que je m’adresse. […] C’est là que Votre Majesté fera voir avec raison jusqu’à sa sévérité même, si ce n’est assez de sa justice. […] Quatre Vertus soutenaient la première représentation : la Force, la Justice, la Tempérance et la Religion. […] Votre justice a soufflé au milieu d’eux la division et la guerre ; vos fidèles n’ont pas eu besoin de s’assembler pour les détruire. […] C’était un nouveau déluge de sang dont votre justice se servait pour la punir et la purifier encore.

48. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Prosateurs

De sa fermentation bruyante et féconde il est sorti un ensemble d’idées politiques, sociales et religieuses qui ont attendu plus d’un siècle pour germer et se développer, et une langue qui a attendu deux siècles pour qu’on lui rendit pleine justice. […] Je reviens à vous, qui tenez la justice du roy, dont moy, indigne, suis le chef : il me desplaist beaucoup du desordre qui est en la justice. […]   Je viens aux dons et presens : Messieurs, vous sçavez que la justice, si faire se pouvoit, debvroit estre gratuite. […] Vous l’avez mené en triomphe à la Bastille, et trainé l’authorité et la justice captives, plus insolemment et plus honteusement que n’eussent faict les Turcs. […] Vous le pouvez acquérir justement ; car elle ne demande de vous que la justice.

49. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — C — article » p. 407

Il exerça cette charge avec la justice la plus exacte et la plus sévère, et fit maintenir la loi Oppia contre la parure des femmes.

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