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166. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XIV. » pp. 106-108

. —  Voltaire, Lettre à Maffei, en tête de sa Mérope : « Aristote, cet esprit si étendu, si juste et si éclairé dans les choses qui étaient alors à la portée de l’esprit humain, Aristote, dans sa Poétique immortelle, ne balance pas à dire que la reconnaissance de Mérope et de son fils était le moment le plus intéressant de toute la scène grecque.

167. (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)

La connaissance de l’homme lui apprendra quelles sont comme les routes naturelles, et, si l’on peut s’exprimer ainsi, les avenues de l’esprit humain. […] Apprends qu’une mort telle que tu la médites est honteuse et furtive ; c’est un vol fait au genre humain. […] Aristote y consacre presque tout le second livre de sa Rhétorique, le plus précieux des trois, et celui où l’on admire le plus cet esprit d’observation qu’il porta dans toutes les connaissances humaines. […] au lieu d’avouer simplement notre faiblesse, au lieu de reconnaître les bornes des connaissances humaines, nous prenons pour cause de cet effet, ou ce qui est arrivé avant l’effet, ou ce qui arrive en même temps, sans y avoir aucun rapport. […] Les Épicuriens voulaient prouver que les dieux avaient la forme humaine, parce qu’il n’y en a point de plus belle (de Nat. deor.

168. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »

L’enseignement y est presque toujours donné par une assimilation de l’espèce humaine aux êtres que l’on fait agir ou parler. […]     Par un beau jour, Jupiter le transporte         Dans les célestes magasins, Où, dans autant de sacs scellés par les destins, Sont, par ordre rangés, tous les états que porte         La condition des humains. […] Les sentiments sont sublimes quand ils semblent être presque au-dessus de la condition humaine. […]         Argo, la nef à voix humaine, Qui mérita l’Olympe et luit au front des cieux, Quel que fût le succès de sa course lointaine,         Prit un vol moins audacieux.

169. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre IX. De l’élégie. »

Là, ce n’est plus le langage humain, c’est Dieu lui-même qui parle par les prophètes ; c’est lui qui met dans la bouche de David l’expression la plus vraie et la plus touchante de la douleur de l’âme, tempérée par les élans de la foi et de l’espérance religieuse : telle est entre autres le psaume qui chante la captivité de Babylone (Super flumina Babylonis), et que Chateaubriand appelle le plus beau des cantiques sur l’amour de la patrie .

170. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — [Introduction] » pp. 18-20

Ernest Hello, la parole humaine ayant pour loi, comme la vie et la pensée, la vérité, puisque l’homme doit vivre dans la vérité, penser comme il vit et parler comme il pense.

171. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre X. du commencement  » pp. 131-145

Quand Massillon est appelé à faire l’éloge de Louis XIV, son esprit frappé de la misère de toutes les grandeurs humaines, comparées à la grandeur de Dieu, trouve ce début réellement sublime en face du cercueil de Louis le Grand :« Dieu seul est grand, mes frères !  […] Aux yeux de l’apôtre, la science humaine est aussi l’œuvre de Dieu, il ne dédaigne pas de s’y conformer ; il se fait, à son insu, le disciple de Cicéron.

172. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIX. des qualités accidentelles du style. — noblesse, richesse, énergie, sublime  » pp. 257-273

Dans les choses de la nature et de l’art, dans les noms, par exemple, de certains animaux, de certaines professions, de certains détails de la vie humaine, tel mot qui nous paraît bas et trivial ne l’était pas sans doute pour les Grecs et les Latins, ni même pour les Français d’une autre époque, et ne le serait pas aujourd’hui pour les Anglais ou les Allemands. […] C’est donc moins encore la négation de la nature humaine que sa perfection idéale.

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