« La seule différence entre Pradon et moi, disait Racine, c’est que j’écris mieux que lui. » Le mot, vrai ou faux, prouve la haute importance que Racine attachait ou était supposé attacher à l’expression. […] J’ai toujours remarqué qu’un beau morceau de poésie, lu avant de composer, et tout haut, s’il est possible, éveille l’imagination, échauffe le cœur, transporte dans les régions de l’idéal.
« J’étais donc encore destiné à rendre ce devoir très haute et très puissante princesse Henriette-Anne d’Angleterre, duchesse d’Orléans ! […] De quels yeux regardèrent-ils le jeune Prince, dont la victoire avait relevé la haute contenance, à qui la clémence ajoutait de nouvelles grâces !
« Fénelon eut le fiel de la colombe, dont ses reproches les plus aigres imitaient les gémissements ; et parce que Bossuet parlait plus haut, ou le croyait plus emporté. […] Cette multiplicité d’explications ; cette rapidité, soit à se défendre tout haut, soit à attaquer sourdement ; ces ruses innocentes ; cette vigilante attention pour répondre, pour prévenir, et pour saisir les occasions, me rappellent, malgré moi, la simplicité du serpent, tel qu’il était dans le premier âge du monde, lorsqu’il avait de la candeur, du bonheur et de l’innocence : simplicité insinuante, non insidieuse cependant ; sans perfidie, mais non sans tortuosité. » Voltaire dit, en parlant de Fénelon : « On a de lui cinquante-cinq ouvrages différents.
Quand l’âme est élevée, dit Chateaubriand, les paroles tombent de haut, et l’expression noble suit toujours la noble pensée. […] Cette image ne serait pas soufferte dans la haute poésie française. […] On voit beaucoup de jeunes gens qui remontent trop haut, se perdent en longs préliminaires, et ne donnent pas ensuite aux faits essentiels les développements convenables. […] Cette puissance intérieure, qu’on appelle l’inspiration, n’est que l’exaltation d’une haute intelligence et le résultat d’une excessive sensibilité. […] Tout poète tragique doit avoir pour fin d’inspirer l’admiration et l’amour des hautes vertus, l’horreur et la haine des grands crimes.
La passion chez les romantiques est déchirante et souvent sublime ; elle peut exciter à un haut degré la terreur ou le courage, la férocité ou la pitié. […] La qualité (Excellence, Monsieur, etc.) se place à trois doigts du haut de la page, et on laisse le même intervalle entre ces mots et le commencement de la lettre. […] Dans les lettres que l'on écrit à des personnes élevées à de hautes dignités, on emploie la troisième personne au lieu de la seconde ; on dit : La lettre dont votre Excellence m'a honoré. […] … Tes frères, ces martyrs égorgés à mes yeux, T'ouvrent leurs bras sanglants tendus du haut des cieux. […] Du soleil épuisé la lumière plus douce, De ses feux par degrés verra tarir la source ; Et des mondes vieillis les ressorts s'useront, Ainsi que les rochers, qui du haut des montagnes Roulent dans les campagnes.
Il est donc de la plus haute importance que le poète, en les faisant agir, s’applique à les représenter tels qu’ils doivent être. […] Tel est le monologue d’Agamemnon, dans Racine, lorsqu’il délibère tout haut s’il immolera ou non Iphigénie. […] C’est le style qui convient à des personnages de haute distinction. […] Nous sentons que Molière la possède à un haut degré, et c’est pour cela que nous le plaçons parmi les meilleurs comiques. […] Marmontel distingue trois espèces de comique : le haut comique ou comique noble, le comique bourgeois et le bas comique.
Tels sont : 1° les noms qui marquent la dimension des objets, comme le haut, le milieu, le bas, l’extrémité, etc. Ex. : Le haut d’un arbre, summa arbor ; le milieu d’un rocher, media rupes ; le fond de la mer, imum mare ; le bout des doigts, extremi digiti, etc. […] XVIII Le superlatif précédé de la conjonction quàm se met très-élégamment pour énoncer une qualité portée au plus haut degré possible. […] Denys, n’osant pas monter à la tribune, avait coutume de haranguer le peuple du haut d’une tour. […] Je ne sais que penser des choses que vous avez écrites plus haut.