Jadis peuple héros, peuple femme en nos jours, La vertu qu’ils avaient n’est plus qu’en leurs discours.
Lorsque vous le rencontrerez, messieurs, je ne vous dis pas de ployer le genou, car ce n’est pas encore là le héros, mais c’est déjà une noble chose, et peut-être, hélas !
Un héros y perdrait sa peine.
L’héroïne de ce poëme s’est faite maîtresse d’école, par esprit de charité.
Aussi je vous avoue, après cela, que je pense avoir quelque droit de traiter de ridicules ces vains trophées qu’on établit sur les débris imaginaires des miens, et de regarder avec pitié ces opiniâtres entêtements qu’on avoit pour les anciens héros refondus à notre mode3.
Nous le prenions pour un lâche : quelque temps après il combattit et mourut en héros, et nous apprîmes qu’il était chrétien. […] Quand de sa main droite Mérovée agitant un drapeau blanc appelait les fiers Sicambres au champ de l’honneur, ils ne pouvaient s’empêcher de pousser des cris de guerre et d’amour ; ils ne se lassaient point d’admirer à leur tête trois générations de héros : l’aïeul, le fils et le père. […] Aucune frayeur, mais aussi aucune joie, ne paraissait sur le visage des héros chrétiens. […] Aux attaques d’une armée disciplinée succèdent des combats à la manière des héros d’Ilion. […] « D’âge en âge, le genre humain a célébré ces grands actes de vertu ; il n’a jamais pu croire, quoi qu’en aient dit les sophistes de tous les temps, qu’un calcul d’intérêt ait engendré de pareils sacrifices ; il n’a jamais souffert qu’on transformât ses héros et ses martyrs en marchands habiles190.
Voilà tout ce qu’a pu faire la magnificence et la piété, pour honorer un héros.