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114. (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde

Il fut chercher jusque sous le pôle ce héros qui semblait être destiné à y mettre le fer et à l’abattre27. […] On était près d’aller se divertir à Fontainebleau, tout a été rompu ; jamais un homme n’a été regretté si sincèrement ; tout ce quartier où il a logé93, et tout Paris, et tout le peuple, était dans le trouble et dans l’émotion ; chacun parlait et s’attroupait pour regretter ce héros. […] les astres en fournissaient toujours les traits les plus hardis et les plus lumineux ; et l’orateur croyait ramper, si du premier pas il ne se perdait dans les nues ; une érudition entassée sans choix décidait de la beauté et du mérite des éloges ; et, pour louer son héros avec succès, il fallait presque avoir trouvé le secret de ne point parler de lui. […] Des intrigues eurent part à cette entreprise imprévue : le prince de Condé était jaloux de la gloire de Turenne, et Louvois de sa faveur auprès du roi ; Condé était jaloux en héros, et Louvois en ministre. […] Voyez avec quel naturel madame de Sévigné et d’autres dames écrivent ; comparez ce style avec les phrases entortillées de nos petits romans ; je vous cite les héroïnes de votre sexe, parce que vous me paraissez faite pour leur ressembler.

115. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Le Sage 1668-1747 » pp. 139-143

Aimable malgré ses faiblesses, son héros est voisin de nous par ses qualités et ses défauts.

116. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre Ier. Des éléments du style. » pp. 22-78

La pensée qui termine les vers suivants de Racine, dans l’Idylle sur la paix, est pleine de délicatesse : Qu’il règne ce héros, qu’il triomphe toujours ; Qu’avec lui soit toujours la paix ou la victoire ; Que le cours de ses ans dure autant que le cours         De la Seine et de la Loire. Qu’il règne, ce héros, qu’il triomphe toujours ;         Qu’il vive autant que sa gloire ! […] Ce que dit un historien au sujet de Pompée est outré et excessif : Telle fut la fin du grand Pompée, après trois consulats et autant de triomphes, et après avoir dompté l’univers ; la fortune s’accordant si peu avec elle-même à l’égard de ce héros, que la terre qui venait de lui manquer pour ses victoires, lui manqua pour sa sépulture.

117. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre II. De l’Éloquence chez les Grecs. »

Il était tout simple que l’ami de la raison, le héros et le martyr de la morale, se déclarât l’antagoniste des sophistes de son temps.

118. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VII. Fontenelle. »

Ce dernier jugement a besoin de restriction : sans doute, dans toute autre circonstance, un pareil morceau pourrait être déplacé, et dégraderait peut-être la majesté de l’histoire ; mais a-t-on fait attention qu’entraîné par la marche des événements, l’historien met réellement ici ses héros en présence, et que plus il les rapproche, plus les traits qui leur sont communs ou différents, doivent se rapprocher aussi de l’œil du spectateur.

119. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur les extraits des problèmes » pp. -144

Je conviens toutefois qu’on s’attendrait à lire ἱδιον avant ἦθος Peut-être aussi ἦθος φυλάσσειν signifie-t-il « s’abstenir des actions et des mouvements passionnés » qui sont le propre signe des héros du drame.

120. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VIII. Petites pièces anciennes. »

Sa race avait quelque antiquaille, Et pouvait des héros compter : Même il aurait donné bataille S’il en avait voulu tâter.

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