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18. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Gresset. (1709-1777.) » pp. 291-296

Il rentra ensuite dans le monde, et par une excellente comédie, l’une des pièces dont la réputation s’est maintenue au premier rang après celles de Molière2, il montra combien il avait étudié avec fruit la société de son temps, combien il en savait reproduire les mœurs et parler le langage. […] Arrête, Muse, et retarde les larmes Que doit coûter l’aspect de ses malheurs, Fruit trop amer des égards de nos sœurs.

19. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Descartes, 1596-1650 » pp. 9-14

Que s’il y a du plaisir à voir croître les fruits en vos vergers, et à y être dans l’abondance jusque aux yeux, pensez-vous qu’il n’y en ait pas bien autant à voir venir ici des vaisseaux qui nous apportent abondamment tout ce que produisent les Indes, et tout ce qu’il y a de rare en Europe ? […] Je sais bien que je ne vous apprends ici rien de nouveau ; mais on ne doit pas mépriser les bons remèdes pour être vulgaires, et m’étant servi de celui-ci avec fruit, j’ai cru être obligé de vous l’écrire ; car je suis votre très-humble et très-obéissant serviteur.

20. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Fléchier 1632-1710 » pp. 84-88

Ce n’est pas que je ne demande pour vous au Seigneur ce repos qui fait qu’on le sert plus tranquillement, cette joie qui est le fruit d’une bonne conscience, ces biens qui sont la matière de vos charités, et toutes les douceurs de la vie qui peuvent contribuer à votre sanctification. […] Il a de la droiture dans le sens, de l’ordre dans le discours et dans les choses, de l’arrangement dans les paroles, et une heureuse facilité, qui est le fruit d’une longue étude.

21. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre II. De l’arrangement des Mots. » pp. 87-179

On ne dira pas, en parlant d’un crayon : c’est avec lui que j’ai fait ce dessein : d’un arbre : c’est lui qui porte de bons fruits : d’une montagne : c’est elle qui est fort escarpée : des vers d’un auteur : que pense-t-on d’eux ? […] Lorsque le substantif, auquel est joint ce pronom, est en régime composé : = la rivière est sortie de son lit : = ce parterre est agréablement varié dans ses compartiments : = ces arbres paraissent accablés sous leur fruit. […] Ainsi l’on ne pourra pas dire : cette rivière est peu large ; mais son lit est très profond : = ces arbres n’ont pas un beau feuillage ; mais leurs fruits sont délicieux : = j’ai lu l’ouvrage que vous m’avez envoyé ; j’ai trouvé son plan bien construit, et son style très agréable. Il faudra dire : cette rivière est peu large ; mais le lit en est très profond : = ces arbres n’ont pas un beau feuillage ; mais les fruits en sont délicieux : = j’ai lu l’ouvrage que vous m’avez envoyé ; j’en ai trouvé le plan bien construit, et le style très agréable. […] = La géographie et la chronologie étant les deux yeux de l’histoire, nous devons, pour étudier avec fruit cette dernière science, posséder suffisamment les deux premières.

22. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre II. — Division de la rhétorique : Invention, Disposition, Élocution »

Lorsque l’écrivain ou l’orateur veulent communiquer le fruit de leurs pensées, soit par écrit, soit de vive voix, leur but principal est de persuader, c’est-à-dire de faire passer dans les âmes les sentiments dont ils sont animés ; et, pour réussir, ils doivent instruire, convaincre et toucher : c’est là ce que les anciens appelaient les trois devoirs de l’orateur. […] Ne vous étonnez pas si le même Ecclésiaste méprise tout en nous jusqu’à la sagesse, et ne trouve rien de meilleur que de goûter en repos le fruit de son travail. […] du crime affreux dont la honte me suit, Jamais mon triste cœur n’a recueilli le fruit. […] Dieu Ces globes lumineux qui, depuis tant de siècles, roulent majestueusement dans l’espace, sans jamais s’écarter de leur orbite, ni se choquer dans leurs révolutions ; ce soleil suspendu à la voûte céleste, comme une lampe de feu qui vivifie toute la nature, et se trouve placée à la distance convenable pour éclairer, échauffer la terre, sans l’embrasser de ses ardeurs ; cet astre qui préside à la nuit avec ses douces clartés, ses phases, son cours inconstant et pourtant régulier, dont le génie de l’homme a su tirer tant d’avantages ; cette terre si féconde, sur laquelle on voit se perpétuer par des lois constantes une multitude d’êtres vivants, avec cette admirable proportion des deux sexes, de morts et de naissances, qui fait qu’elle n’est jamais déserte, ni surchargée d’habitants ; ces mers immenses, avec leurs agitations périodiques et si mystérieuses ; ces éléments qui se mélangent, se modifient, se combinent de manière à suffire aux besoins, à la vie de cette multitude prodigieuse d’êtres, qui sont si variés dans leur structure et leur grandeur ; enfin ce concours si réglé des saisons qui reprochait sans cesse la terre sous des formes nouvelles, qui, après le repos de l’hiver, la présente successivement embellie de toutes les fleurs du printemps, enrichie des moissons de l’été, couronnée des fruits de l’automne, et fait ainsi rouler l’année dans un cercle de scènes variées sans confusion, et semblables sans monotonie ; tout cela ne forme-t-il pas un concert, un ensemble de parties dont vous ne pouvez détacher une seule sans rompre l’harmonie universelle ? […] Qui t’amène en des lieux où l’on fuit la présence Voilà de ton amour le détestable fruit : Tu m’apportais, cruel, le malheur qui te suit.

23. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre V. Beautés oratoires. »

Mais ce qui nous surprendra davantage dans un siècle aussi reculé, dans un climat presque barbare, et chez des peuples à peine sortis des mains de la nature, c’est de trouver des discours dans la force du terme, des harangues de longue haleine, et qui paraissent avoir été le fruit de la réflexion et du travail, tant on y remarque l’art de mettre à profît toutes les circonstances possibles, de ne dire que ce qu’il faut, et de le dire précisément comme il doit être dit pour produire l’effet que l’on en attend. […] Les moissons que vous aurez semées, les fruits que vos mains auront cultivés, deviendront la proie de nations que vous ne connaissiez pas même de nom ; et vous serez vous-mêmes, avec votre roi, conduits chez des barbares, qui vous forceront d’adorer leurs dieux, vains simulacres de pierre et de bois !

24. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-8

Il est évidemment le fruit d’un consciencieux travail, d’une sérieuse application, d’une expérience longue et consommée. […] Votre Cours complet sera suivi avec fruit dans nos petits séminaires et nos colléges catholiques.

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