On s’attribue une supériorité de puissance et de force ; on se couronne de ses propres mains ; et lors même qu’on rend à Dieu de solennelles actions de grâces, et qu’on tend aux voûtes sacrées de ses temples les drapeaux déchirés et sanglants qu’on a pris sur les ennemis, qu’il est dangereux que la vanité n’étouffe une partie de la reconnaissance, et qu’on ne retienne au moins quelques grains de cet encens qu’on va brûler sur les autels » ! […] « Certes, s’il y a une occasion au monde où l’âme pleine d’elle-même soit en danger d’oublier son Dieu, c’est dans ces postes éclatants où un homme, par la sagesse de sa conduite, par la grandeur de son courage, par la force de son bras, et par le nombre de ses soldats, devient comme le dieu des autres hommes, et rempli de gloire en lui-même, remplit tout le reste du monde d’amour, d’admiration ou de frayeur.
J’éprouve, pour courir vers tout ce que je vois, Une force inconnue à mes jours d’autrefois. […] Ma mère, dont la force un instant ranimée Empruntait de la vie à cette terre aimée, Voyait tout son passé remonter sous ses yeux.
Plus Clodius répandait de troubles, plus les forces de Milon se multipliaient. […] Chacun doit veiller, selon ses forces, aux intérêts de la république. […] Outre l’autorité, il a encore des forces pour punir. […] La vertu ne peut jamais nous être enlevée de force, ni dérobée en secret ; on ne la perd ni dans un naufrage, ni dans un incendie. […] Attamen, verumtamen, qui affirment avec plus de force, se mettent au commencement de la phrase.
Le pathétique, est, dans la manière d’exprimer ses idées et ses sentiments, une certaine force, une véhémence extraordinaire, qui excite les passions, c’est-à-dire, qui touche, remue, agite l’âme avec violence. […] Abondant, nombreux, plein d’énergie et de dignité, il étonne, il ravit, il transporte par la magnificence et la pompe des expressions, la vivacité des tours, la hardiesse des figures, la beauté frappante des comparaisons, la force et la rapidité des mouvements. […] L’homme en sa propre force a mis sa confiance : Ivre de ses grandeurs et de son opulence, L’éclat de sa fortune enfle sa vanité. […] « Votre droite, Seigneur, a fait éclater sa grandeur par sa force ; votre droite, Seigneur, a brisé l’ennemi.
La douce, la consolante religion peut seule en relever le courage et ranimer les forces. […] Il enveloppe des escadrons et les force à se rendre. […] Je voilerais même mes forces ; et je serais plus touché d’obtenir les suffrages, que de les contraindre.
Il faut mépriser le monde, et connaître néanmoins le besoin de le ménager ; il faut s’en détacher par religion, mais il ne faut pas l’abandonner par nonchalance et par humeur particulière2 Contre la mollesse Souvenez-vous que la mollesse énerve tout, qu’elle affadit tout, qu’elle ôte leur séve et leur force à toutes les vertus et à toutes les qualités de l’âme, même suivant le monde. […] toi-même qui jouis maintenant d’une jeunesse si vive et si féconde en plaisirs, souviens-toi que ce bel âge n’est qu’une fleur qui sera presque aussitôt séchée qu’éclose : tu te verras changer insensiblement ; les grâces riantes, les doux plaisirs qui t’accompagnent, la force, la santé, la joie s’évanouiront comme un beau songe ; il ne t’en restera qu’un triste souvenir ; la vieillesse languissante et ennemie des plaisirs viendra rider ton visage, courber ton corps, affaiblir tes membres, faire tarir dans ton cœur la source de la joie, te dégoûter du présent, te faire craindre l’avenir, te rendre insensible à tout, excepté à la douleur. […] Il fut sur le point de ramener ses chevaux en arrière, et de retarder le jour, pour rendre le repos à celui qui l’avait perdu. « Je veux, dit-il, qu’il dorme : le sommeil rafraîchira son sang, apaisera sa bile, lui donnera la santé et la force dont il aura besoin pour imiter les travaux d’Hercule ; lui inspirera je ne sais quelle douceur tendre qui pourrait seule lui manquer.
Chaque pensée a son étendue, chaque image son caractère, chaque mouvement de l’âme son degré de force et de rapidité. […] « Cet homme (Machabée,) que Dieu avait mis autour d’Israël comme un rempart d’airain, où se brisèrent tant de fois toutes les forces de l’Asie, venait tous les ans, comme le moindre des Israélites, réparer, avec ses mains triomphantes, les ruines du sanctuaire ».