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154. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Vauvenargues, 1715-1747 » pp. 336-343

Il me tomba, en même temps, un Sénèque dans les mains, je ne sais par quel hasard ; puis, des lettres de Brutus à Cicéron, dans le temps qu’il était en Grèce, après la mort de César : elles sont si remplies de hauteur, d’élévation, de passion et de courage, qu’il m’était bien impossible de les lire de sang-froid1 ; je mêlais ces trois lectures, et j’en étais si ému, que je ne contenais plus ce qu’elles mettaient en moi ; j’étouffais, je quittais mes livres, et je sortais comme un homme en fureur, pour faire plusieurs fois le tour d’une assez longue terrasse2, en courant de toute ma force, jusqu’à ce que la lassitude mît fin à la convulsion. […] Accoutumé à la clarté de ses propres idées, il devinait avec peine ce qui était fin et enveloppé, et l’on était étonné qu’un homme qui concevait et qui s’exprimait si nettement ne pût guère aller plus loin que sa première idée et sa première vue.

155. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Prosper Mérimée. Né en 1803. » pp. 558-565

Pendant de longues années, aussi longtemps que le souvenir de sa fin tragique demeure dans la mémoire des hommes, cette offrande singulière s’accumule ainsi de jour en jour. […] Un brouillard Une pluie fine et froide, qui était tombée sans interruption pendant toute la nuit, venait enfin de cesser au moment où le jour naissant s’annonçait dans le ciel par une lumière blafarde du côté de l’orient.

156. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Notions préliminaires » pp. 2-15

Le beau dans les lettres, qui résulte de l’imitation de la nature et de l’aspiration vers le beau absolu, et dont la fin doit être le bon et l’utile, exige l’unité, la variété, la vérité, l’ordre, l’élévation et la moralité. […] Le goût distingue ce qu’il y a de conforme aux plus exactes bienséances, de propre à chaque caractère, de convenable aux différentes circonstances ; et, pendant qu’il remarque par un sentiment fin et exquis les grâces, les tours, les manières, les expressions les plus capables de plaire, il aperçoit aussi tous les défauts qui produisent un effet contraire, et il démêle en quoi précisément consistent ces défauts et jusqu’où ils s’écartent des règles sévères de l’art et des vraies beautés de la nature.

157. (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)

Nous en dirons quelque chose à la fin de ces Éléments, pour donner une idée générale et complète de tous les préceptes des rhéteurs. […] Je suppose que c’est ici votre dernière heure et la fin de l’univers ; que les cieux vont s’ouvrir sur vos têtes, J. […] Il faut aussi, dans ces deux genres, ménager ses moyens et réserver pour la fin les développements étendus. […] appliquez-vous à donner à votre éloquence un caractère délié, un langage fin et subtil. […] C’est par une liaison fine et juste de mots déjà connus qu’ils enrichissent le langage.

158. (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français

C’est surtout à la fin qu’elle éclate, lorsqu’il s’agit de frapper les derniers coups et de décider la victoire. […] Il faut l’étudier dans l’expression précise, fine, ingénieuse de pensées toujours délicates, et d’affections quelquefois éloquentes. […] La Paragoge (ou allongement) ajoute au contraire une syllabe à la fin d’un mot : Avecque, doncques. […] À la fin j’ai quitté la robe pour l’épée. […] FIN.

159. (1872) Recueil de compositions françaises pour préparer au discours latin les candidats au baccalauréat ès-lettres. Première série

-C.) aux deux fils de Pompée, mit fin à la guerre civile. […] Je suis digne d’être cru, et à cause des luttes passées que j’ai soutenues pour vous, et parce que les âmes qui arrivent à la fin de la carrière mortelle, participent à toutes les vertus. […] En effet, plus la fin de leur vie a été noble et généreuse, plus ils ont laissé d’eux un souvenir qui double les regrets. […] dit-elle, êtes-vous à la fin de vos souhaits ? […] Telle fut la fin d’Annibal.

160. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE IV. Des Figures. » pp. 144-262

Au figuré, il signifie partie fine, délicate, pénétrante. […] Exilis vox. — Tenuis, délié, fin, délicat. […] Au figuré : Intrà fines naturæ vivere. […]  — Exitium (de exitus), fin tragique, fléau, ruine. […] Ne combattant que l’un après l’autre, tous à la fin se trouvent vaincus.

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