À Rome, vous marcherez sur des pierres qui ont été les dieux de César et de Pompée ; vous considérerez les ruines de ces grands ouvrages, dont la vieillesse est encore belle, et vous vous promènerez tous les jours parmi les histoires et les fables : mais ce sont des amusements d’un esprit qui se contente de peu, et non pas les occupations d’un homme qui prend plaisir de naviguer dans l’orage17.
La Fable le nomma le coursier de Silène. […] En vérité, toutes les fables que vous venez de me réciter ne peuvent être assez admirées. […] Si vous avez la vérité à dire, vous ferez fort bien de l’envelopper dans des fables, elle en plaira beaucoup plus. Si vous voulez dire des fables, elles pourront bien plaire sans contenir aucune vérité. […] Quand je me fusse tué à imaginer des fables allégoriques, il eût bien pu arriver que la plupart des gens auraient pris la fable comme une chose qui n’eût point trop été hors d’apparence, et auraient laissé là l’allégorie.
Nul narrateur ne sait plus adroitement conduire une action, préméditer ses effets, les préparer dans leurs causes, émouvoir par la logique de ses combinaisons, créer d’emblée l’ensemble et les détails d’une fable, en un mot construire un mécanisme si savant que le dénoûment se déduit comme une conséquence de ses prémisses.
Livre X, fable ii. […] La fable ou l’apologue exprime dans ses allégories dramatiques et vivantes les mœurs et souvent les faiblesses des humains. […] IX., fable ii.) […] Livre I, fable v. […] Livre VIII, fable ix.
. — Fable. — Scène. […] On dit aussi la fable, eu égard aux inventions du poète, et à ce qu’il a été obligé d’imaginer pour faire marcher son action.
Mais n’avez-vous point trouvé jolies les cinq ou six fables de La Fontaine qui sont dans un des tomes que je vous ai envoyés ? […] Nulle fiction en histoire naturelle, nulle fable chez les anciens, n’a été plus célébrée, plus répétée, plus accréditée ; elle s’était emparée de l’imagination vive et sensible des Grecs : poètes, orateurs, philosophes même, l’ont adoptée comme une vérité trop agréable pour vouloir en douter. Il faut bien leur pardonner leurs fables ; elles étaient aimables et touchantes : elles valaient bien de tristes, d’arides vérités ; c’étaient de doux emblèmes pour les âmes sensibles.
Cette fable ressemble à celle de La Fontaine (La cigale et la fourmi). […] Cette fable est un peu courte, il faut en soigner la rédaction. […] Il y aura dans cette fable deux petits discours et un monologue. […] Mais vous ne devez pas borner là votre examen de cette belle fable. […] Mettez la fable en quelques lignes.