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26. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Précis des quatre âges de la Littérature. »

Les arts exilés de ces belles contrées, vinrent établir leur empire dans Rome, et y brillèrent du plus vif éclat sous César et sous Auguste. […] Le siège de l’empire Romain fut transféré à Constantinople.

27. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre III. De la partie oratoire dans les Historiens anciens. Historiens grecs. »

» Je vais vous remettre sous les yeux la grandeur de votre empire, etc. » L’orateur cherche et trouve, dans l’exposé rapide des forces réelles des Athéniens, des moyens de ranimer leur constance et de soutenir leur espoir ; il achève de les enflammer par cette courte et énergique péroraison. […] J’ajoute que vos conquêtes en Sicile vous promettent l’empire de la Grèce entière, et que le mal du moins que vous ferez aux Syracusains, tournera à votre avantage et à celui de vos alliés. — Fermez l’oreille aux avis pusillanimes de Nicias, qui vous conseille une honteuse inaction, et qui cherche à répandre la division entre les jeunes gens et les vieillards. Suivons l’exemple de nos braves aïeux, qui, par leur union invincible et leur inaltérable concorde, ont porté cet empire au point de force et de grandeur où nous l’avons trouvé. […] Placés aux deux extrémités de ton empire, nous veux-tu pour amis ou pour ennemis ?

28. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252

Il y a approfondit les institutions et les maximes qui lui donnèrent l’empire du monde. […] Si la grandeur de l’empire perdit la république, la grandeur de la ville ne la perdit pas moins. […] Elle avait vingt mille citoyens lorsqu’elle défendit les Grecs contre les Perses, qu’elle disputa l’empire à Lacédémone et qu’elle attaqua la Sicile ; elle en avait vingt mille lorsque Démétrius de Phalère les dénombra comme dans un marché l’on compte les esclaves. […] Hors de là, les empires n’ont qu’un mouvement dont le ressort n’est pas en eux.

29. (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique

Serait-ce un habitant de l’empire céleste ? […] Royer-Collard, avant même la chute de l’Empire, et M.  […] Un jour, on trouve un monde par le calcul ; un autre jour, on impose des bornes à l’empire de la douleur. […] 26 L’immense empire attend un héritier demain. […] Agrippine, seigneur, se l’était bien promis : Elle a repris sur vous son souverain empire.

30. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »

Les Panégyriques prononcés dans Athènes, se sont perdus au milieu du bouleversement des Empires. […] Le meilleur de tous est à la tête de cette collection : c’est celui de Trajan par Pline le jeune, qui le composa par ordre du Sénat, au nom de tout l’Empire, et le prononça en présence de l’Empereur même. […] Il le fut en effet, non seulement jusqu’à la ruine entière de la république, mais même sous les Empereurs, puisque Néron parvenu à l’empire, prononça l’éloge de Claude son prédécesseur. […] Mais c’est la nature dans toute sa noble simplicité, dans tous ses grands mouvements ; c’est la raison avec tout son empire et toute sa dignité. […] Nous devons être plus fâchés encore que les discours de l’éloquent et vertueux Phocion aient été ensevelis sous les ruines des empires.

31. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre I. — Rhétorique »

Une fatale révolution, une rapidité que rien n’arrête, entraîne tout dans les abîmes de l’éternité ; les siècles, les générations, les empires, tout va se perdre dans ce gouffre, tout y entre et rien n’en sort : nos ancêtres nous en ont frayé le chemin, et nous allons le frayer dans un moment à ceux qui viennent après nous. […] Faire prévaloir tout ce qui est bon et honnête, le juste sur l’injuste ; assurer le triomphe de la vérité et de la vertu ; défendre la pureté et la sainteté de la morale et de la religion ; étendre l’empire des lettres, des sciences et des arts ; raffermir l’existence des sociétés ébranlées ; travailler à l’utilité ou au bien général : tel est le domaine de l’orateur, telle est la gravité de la mission qu’il est appelé à remplir parmi ses concitoyens.

32. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Villemain 1790-1870 » pp. 251-256

Que le critique commence par aimer les beaux arts d’un amour sincère ; que son âme en ressente les nobles impressions ; qu’il entre dans l’empire des lettres, non pas comme un proscrit qu veut venger sa honte, mais comme un rival légitime qui mesure sur son talent l’objet de son ambition, et qui veut obtenir une gloire, en jugeant bien celle des autres. […] Je sais qu’il est un goût acquis par l’étude, la lecture et la comparaison, et je ne prétends pas en nier l’empire ni le mérite.

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