L’ironie fine et légère appartient à la gaîté, à l’amitié, il faut qu’elle soit si douce que l’amour propre n’en soit point blessé. […] Hyperbole effrontée en mer change un ruisseau, Ou le vautour cruel en doux et faible oiseau. […] Le bruit léger d’un feuillage agité par une douce brise est rendu sensible à l’oreille ; harmonie imitative. […] II est d’autres pensées qui ont des formes douces et pleines d’urbanité, quand elles sont exprimées avec grâce. […] La joie douce a des traits moins vifs et plus touchants, un épanouissement moins subit et plus durable, moins de paroles et plus d’expression.
C’étoit un homme d’un caractère doux, sage et circonspect ; ayant beaucoup de finesse et de mesure dans l’esprit, avec un courage toujours conforme aux circonstances ; n’employant jamais la force qu’au défaut des autres moyens ; possédant sur-tout à un degré supérieur l’art de connoître les hommes, et de les employer à propos.
Montrer que la piété filiale est le plus doux de tous les devoirs, et la plus charmante de toutes les vertus. […] Elle sait aussi interpréter les sons les plus doux, les plus suaves, les plus délicats et remplir l’âme d’une harmonie divine. […] 2° Ce qu’on aime dans le style épistolaire, c’est la facilité, c’est une douce aisance, une espèce d’abandon de la pensée qui ne va pas jusqu’à l’incorrection, mais qui est l’indice du langage simple et naïf, ennemi de la prétention. […] « Pardonnez-moi si je vous mets souvent sur ce chapitre : vous savez combien il me tient au cœur : et je puis vous assurer que plus je vais en avant, plus je trouve qu’il n’y a rien de si doux que le repos de la conscience, et que de regarder Dieu comme un père qui ne nous manquera pas dans nos besoins. » Lecture. — J.
Aussi le poète a-t-il le droit de supposer que Néron lui-même est désarmé par cette douce éloquence. […] , VIII, 11) : Qu’un ami véritable est une douce chose ! […] Tant d’éclairs m’éblouissent : je cherche une lumière douce, qui soulage mes faibles yeux. […] Sa manière est douce et calme ; seulement quelques éclairs, la métaphore, la métonymie, y brillent par intervalles. […] ô qu’il est doux de plaindre Le sort d’un ennemi, quand il n’est plus à craindre !
Il y a l’ironie douce et bienveillante, celle qui blesse en effleurant, plus pour guérir que pour blesser ; c’est l’ironie de Socrate, c’est la piqûre de l’abeille attique. […] La concession. — On accorde à son adversaire les points qui ne sont pas discutés, pour avoir le droit de lui refuser celui qui est en question : Qu’on vante en lui la foi, l’honneur, la probité ; Qu’on prise sa candeur et sa civilité ; Qu’il soit doux, complaisant, officieux, sincère, On le veut, j’y souscris, et suis prêt à me taire, Mais que pour un modèle on montre ses écrits !
Digne ressentiment à ma douleur bien doux ! […] Le cinquième était grand, tapissé tout exprès De rameaux enlacés pour conserver le frais, Dont chaque extrémité portait un doux mélange De bouquets de jasmin, de grenade et d’orange. […] Mais si je vous osais demander quelque grâce, A présent que je sais et son bien et sa race, Je vous conjurerais, par les nœuds les plus doux Dont l’amour et le sang puissent m’unir à vous, De seconder mes vœux auprès de cette belle : Obtenez-la d’un père, et je l’obtiendrai d’elle.
Hippolyte, dans la Phèdre de Pradon, dit à Aricie : Depuis que je vous vois, j’abandonne la chasse ; Elle fit autrefois mes plaisirs les plus doux ; Et quand j’y vais, ce n’est que pour penser à vous. […] Dans celle-ci, elle est forte, vive, rapide : dans l’autre, elle est douce, mais en même temps majestueuse. […] Dans les sujets qui appartiennent au sentiment, l’écrivain veut toucher : il faut que son style soit doux, insinuant, vif, animé, pathétique. […] Le style est doux et insinuant, quand il fait concevoir et sentir les choses sans effort ; vif et animé, quand les idées sont pressées et se succèdent avec rapidité ; pathétique, lorsqu’il remue, agite, transporte, subjugue.