/ 221
24. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — [Introduction] » pp. 18-20

Le style se distingue du langage de la conversation en ce qu’il demande un ordre plus rigoureux, une observation plus stricte des lois du langage, ainsi que l’emploi de tous les ornements autorisés par le goût. […] Ce qui me distingue de Pradon, disait Racine, c’est que je sais écrire.

25. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — NOTIONS PRÉLIMINAIRES. » pp. 264-266

On distingue six pieds principaux : les uns de deux syllabes, les autres de trois syllabes. […] On distingue, dans les pieds qui composent un vers, la césure et l’élision.

26. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »

De même que chaque individu a une physionomie à lui qui ne ressemble à aucune autre, qui le fait distinguer entre mille ; chaque écrivain a un style particulier, expression de sa pensée, physionomie de son âme : sous cette enveloppe parlante, on suit les battements de son esprit, on surprend le secret de son cœur. […] Il faut distinguer : 1) l’harmonie des mots, 2) l’harmonie des phrases. […] Fontenelle se distingue surtout par cette qualité, mais il tombe souvent dans le défaut qui la suit de près, c’est-à-dire l’affectation et le bel esprit. […] Les rhéteurs entendent souvent par style sublime celui qui se distingue par quelques-unes des qualités élevées dont nous venons de parler, comme l’énergie, la véhémence, la richesse, la magnificence. […] On distingue deux sortes de figures : les figures de mots et les figures de pensées.

27. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre IV. Genre dramatique. »

On peut en distinguer deux variétés : 1° l’un, qu’on nomme tragédie bourgeoise, ou drame domestique ; 2° l’autre est le drame romantique. […] On distingue l’opéra sérieux, ou tragédie lyrique, de l’opéra bouffe, ou comique : nous ne parlerons ici que du premier ; le second appartient à la comédie. […] On distingue dans l’opéra le récitatif, qui est une sorte de déclamation musicale ; les airs, qui se placent dans les moments passionnés ; et les chœurs. […] On distingue généralement trois espèces de comique ; le haut comique, ou le comique noble, qui peint la société élevée, les vices polis, les ridicules de la bonne compagnie ; il est sérieux, délicat, et ne fait rire que l’esprit : tel est d’un bout à l’autre le Misanthrope. […] Outre les deux classes précédentes de comédies, nous en distinguons encore d’autres, d’après leur forme ou leur objet.

28. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Lettre. A un ancien Elève de l’Ecole Militaire de Paris. » pp. 375-399

L’homme y apprend à combiner tous les rapports qui le lient à la société, et à déduire de ces rapports tous les devoirs auxquels il est assujéti ; à se rappeler sans cesse sa dignité, et à ne point avilir par ses actions le caractère auguste qui le distingue de la brute. […] Il sait distinguer alors l’action en elle-même, des circonstances et des causes qui l’ont produite. […] Il nous importe beaucoup de savoir distinguer avec précision les objets de notre croyance. […] Ce sont des méditations pour tous les jours de l’année, partagées en deux points, courtes, pleines de choses, et qui n’occupent, au nombre de trois cent soixante-six, qu’un seul volume in-12 … Quand je parle de la méditation, je la distingue fort de l’oraison.

29. (1827) Résumé de rhétorique et d’art oratoire

Nous distinguons le beau naturel du beau intellectuel et du beau moral. […] C’est ce qui distingue le verbe des autres parties du discours. […] On en distingue deux espèces, l’ascendante et la descendante. […] On peut le distinguer en lui donnant le nom de véhément. […] Quoique son ambition fût blâmable, de grandes vertus le distinguaient ; il était généreux et magnanime, et aimait sa patrie.

30. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)

Voici comme il distingue cette vertu de la timidité, voilà comme ensuite il la peint d’après son cœur. […] On peut être doué d’une sensibilité très vive, et n’avoir en même temps qu’un goût peu délicat ; on peut recevoir une impression profonde des beautés que l’on distingue, mais ne distinguer que celles qui sont en quelque sorte matérielles et frappantes, tandis que des ornements simples et gracieux nous échappent. […] On n’y reconnut plus ce mélange merveilleux de gestes et d’inflexions de voix qui distinguaient les peuples anciens. […] « Distinguer, séparer. » On distingue ce qu’on ne veut pas confondre ; on sépare ce qu’on veut éloigner. Les objets se distinguent les uns des autres par leurs qualités, le temps et le lieu les séparent.

/ 221