C’est du dernier pas seulement qu’il peut conclure le premier. […] Aujourd’hui surtout que l’on nous donne en mille romans la monnaie du vieux poëme épique, comme en mille lithographies et en mille statuettes, celle de la peinture et de la sculpture, le plus mince fabricant de nouvelles croirait déroger en débutant tout bonnement comme les contes de fées : « Il était une fois un roi… ou un bûcheron. » Ouvrez le premier roman venu, vous êtes sûr d’y trouver, après un titre plus ou moins prétentieux, quelque chose comme ceci : « Vers la fin du mois d’octobre dernier, un jeune homme entra dans le Palais-Royal… » ou, pour varier : « Vers la fin du mois de septembre 1800, un étranger arriva devant le palais des Tuileries… » ou bien : « Assez, Caroline, voici la nuit ; remettons à demain vos réflexions sur cette lecture… » ou encore : « Voyez ce brick ! […] Ainsi vous savez convaincu d’abord d’une certaine vérité, et c’est leur premier point ; d’une autre vérité, et c’est leur second point ; et puis d’une troisième vérité, et c’est leur troisième point : de sorte que la première réflexion vous instruira d’un principe des plus fondamentaux de votre religion, la seconde d’un autre principe qui ne l’est pas moins, et la dernière réflexion d’un troisième et dernier principe, le plus important de tous, qui est remis pourtant, faute de loisir, à une autre fois ; enfin, pour reprendre et abréger cette division, et former un plan… — Encore, dites-vous ; et quelles préparations pour un discours de trois quarts d’heure qui leur reste à faire !
Un dernier mot sur l’orthographe de nos extraits. […] dernier = derrière. […] Une nouvelle édition, augmentée du troisième et dernier livre, fut publiée par lui à Paris en 1588. […] Bien vous puis-je asseurer que si je meurs, ma penultiesme pensée sera à vous, et ma dernière à Dieu, auquel je vous recommande et moy aussy. […] L’Espagne et l’Allemagne avoient fait pour cela leurs derniers efforts.
» Recevez, avec mes adieux, mes dernières exhortations. […] Veillez donc, je vous le répète ; et rappelez-vous sans cesse les avis que je vous ai donnés ces trois derniers jours, en confondant mes larmes avec les vôtres.
Ce fut à l’Hôtel-Dieu, et huit jours avant de mourir, que Gilbert, réalisant en quelque sorte la charmante fiction de l’antiquité sur la voix du cygne, composa ces strophes, son dernier et son plus bel ouvrage, où l’on aperçoit les traces de l’imitation de plusieurs psaumes. […] Le même mouvement se retrouve encore dans Voltaire, dernière scène d’Alzire : Je meurs : le voile tombe ; un nouveau jour m’éclaire.
Cela compris, les vers usités en français sont ceux de cinq, six, sept, huit, dix et douze syllabes, surtout ces trois derniers. […] Les premières se divisent naturellement en deux quatrains ; les suivantes se divisent en un quatrain suivi d’une stance de cinq vers ; les dernières, ou stances de dix vers, se décomposent en un quatrain suivi de deux tercets.
Nos doucereux et nos enjoués5 sont de contraire avis ; mais vous vous déclarez du mien : n’est-ce pas assez pour vous en être redevable au dernier point, et me dire toute ma vie, Monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur ? […] rends-moi mon Cid jusques au dernier mot ; Après tu connaîtras, corneille déplumée, Que l’esprit le plus vain est souvent le plus sot, Et qu’enfin tu me dois toute ta renommée.
À des personnes mortes : tel est l’exemple que nous en offrent les derniers de ces beaux vers que Racine met dans la bouche de Phèdre en proie à tous les remords de son amour criminel pour Hippolyte. […] Superbes monuments de l’orgueil des humains, Pyramides, tombeaux, dont la vaine structure A témoigné que l’art, par l’adresse des mains Et l’assidu travail, peut vaincre la nature : Vieux palais ruinés, chef-d’œuvre des Romains, Et les derniers efforts de leur architecture, Colisée où souvent les peuples inhumains De s’entr’assassiner se donnaient tablature : Par l’injure des temps vous êtes abolis, Ou du moins la plupart vous êtes démolis : Il n’est point de ciment que le temps ne dissoude. […] Mais le vrai sublime de sentiment ne se trouve que dans le second hémistiche du dernier. […] Le torrent des âges et des siècles coule devant ses yeux ; et il voit avec un air de vengeance et de fureur de faibles mortels, dans le temps même qu’ils sont emportés dans le cours fatal, l’insulter, en passant, profiter de ce seul moment pour déshonorer son nom, et tomber au sortir de là entre les mains éternelles de sa colère et de sa justice. » Celui-ci est la description du jugement dernier dans le poème de la Religion par Racine le fils.