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86. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bossuet 1627-1704 » pp. 65-83

Vous avez découvert toutes ses menées et démêlé toute son intrigue ; enfin vous avez reconnu tout l’ordre du crime ; vous voyez ses pieds, son corps et sa tête ; aussitôt que vous pensez le convaincre en lui racontant ce détail, par mille adresses il vous retire ses pieds : il couvre soigneusement tous les vestiges de son crime ; il vous cache sa tête : il recèle profondément ses desseins ; il enveloppe son corps, c’est-à-dire toute la suite de son intrigue, dans un tissu artificieux d’une histoire embarrassée et faite à plaisir.

87. (1858) Exercices latins adaptés à la Grammaire latine d’après Lhomond. Deuxième partie : Cours gradué de versions latines sur la syntaxe, à l’usage des classes de sixième, cinquième et quatrième. Livre du maître pp. -370

C’est un crime d’en vouloir à sa patrie. — 4. […] La crainte des lois détourne les hommes du crime. — 13. […] Les Athéniens condamnèrent Alcibiade pour crime de sacrilége. — 8. […] Il peut y avoir sûreté, mais non sécurité pour le crime. — 7. […] Le quatrième âge fut le siècle de fer ; alors on vit se déchaîner tous les crimes.

88. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre I. Du style. » pp. 181-236

Il y a une double gradation dans cet endroit d’une Oraison de Cicéron : « C’est un crime de mettre aux fers un citoyen romain ; c’est une scélératesse de le faire battre de verges ; c’est presque un parricide de le mettre à mort. […] C’est un crime de manger des oignons et des porreaux : c’est un crime même d’y toucher.

89. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Massillon. (1663-1742.). » pp. 120-123

Mais le temps de votre délivrance n’était pas encore arrivé ; le crime de vos pères n’était pas encore expié ; et le Seigneur ne voulait que glorifier son serviteur en l’éprouvant, et point du tout mettre fin à vos malheurs et à votre ignominie.

90. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre IV. Continuation du même sujet. Historiens latins. »

Les soldats tombent aux pieds de Germanicus, le supplient de punir le crime, de pardonner à la faiblesse et de les conduire à l’ennemi : ovabant puniret noxios, ignosceret lapsis, et duceret in hostem . […] Quant à mon épouse et à mes enfants, je les exposerais volontiers à la mort, s’il y allait de votre gloire ; mais je les soustrais à des forcenés, afin que, quelque excès nouveau que se permette leur fureur, mon sang seul l’expie, et qu’ils n’ajoutent pas à leurs crimes le meurtre du petit-fils d’Auguste et de la belle-fille de Tibère.

91. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre III. De l’Éloquence chez les Romains. »

Il gouverna et sauva Rome ; il fut vertueux dans un siècle de crimes, défenseur des lois dans l’anarchie, républicain parmi des grands qui se disputaient le droit d’être oppresseurs.

92. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIV. Genre historique. »

Quand nous parlons de l’impartialité de l’historien, nous sommes loin de prétendre qu’il doive rester impassible et froid, ni garder une indifférence complète entre le crime et la vertu.

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