Vous avez découvert toutes ses menées et démêlé toute son intrigue ; enfin vous avez reconnu tout l’ordre du crime ; vous voyez ses pieds, son corps et sa tête ; aussitôt que vous pensez le convaincre en lui racontant ce détail, par mille adresses il vous retire ses pieds : il couvre soigneusement tous les vestiges de son crime ; il vous cache sa tête : il recèle profondément ses desseins ; il enveloppe son corps, c’est-à-dire toute la suite de son intrigue, dans un tissu artificieux d’une histoire embarrassée et faite à plaisir.
C’est un crime d’en vouloir à sa patrie. — 4. […] La crainte des lois détourne les hommes du crime. — 13. […] Les Athéniens condamnèrent Alcibiade pour crime de sacrilége. — 8. […] Il peut y avoir sûreté, mais non sécurité pour le crime. — 7. […] Le quatrième âge fut le siècle de fer ; alors on vit se déchaîner tous les crimes.
Il y a une double gradation dans cet endroit d’une Oraison de Cicéron : « C’est un crime de mettre aux fers un citoyen romain ; c’est une scélératesse de le faire battre de verges ; c’est presque un parricide de le mettre à mort. […] C’est un crime de manger des oignons et des porreaux : c’est un crime même d’y toucher.
Mais le temps de votre délivrance n’était pas encore arrivé ; le crime de vos pères n’était pas encore expié ; et le Seigneur ne voulait que glorifier son serviteur en l’éprouvant, et point du tout mettre fin à vos malheurs et à votre ignominie.
Les soldats tombent aux pieds de Germanicus, le supplient de punir le crime, de pardonner à la faiblesse et de les conduire à l’ennemi : ovabant puniret noxios, ignosceret lapsis, et duceret in hostem . […] Quant à mon épouse et à mes enfants, je les exposerais volontiers à la mort, s’il y allait de votre gloire ; mais je les soustrais à des forcenés, afin que, quelque excès nouveau que se permette leur fureur, mon sang seul l’expie, et qu’ils n’ajoutent pas à leurs crimes le meurtre du petit-fils d’Auguste et de la belle-fille de Tibère.
Il gouverna et sauva Rome ; il fut vertueux dans un siècle de crimes, défenseur des lois dans l’anarchie, républicain parmi des grands qui se disputaient le droit d’être oppresseurs.
Quand nous parlons de l’impartialité de l’historien, nous sommes loin de prétendre qu’il doive rester impassible et froid, ni garder une indifférence complète entre le crime et la vertu.