. — Point du tout, dit M. le Prince, ne vous fâchez point, tout va bien. » La nuit vient, le feu d’artifice ne réussit pas, il fut couvert d’un nuage2 ; il coûtait seize mille francs. […] On couvre le corps d’un manteau, on le porte dans une haie, on le garde à petit bruit ; un carrosse vient, on l’emporte dans sa tente. […] On lui a fait un service militaire dans le camp, où les larmes et les cris faisaient le véritable deuil ; tous les officiers avaient pourtant des écharpes de crêpe, tous les tambours en étaient couverts, ils ne battaient qu’un coup, les piques traînantes et les mousquets renversés.
L’Orient, accablé, Ne peut plus soutenir leur effort redoublé : Il voit, plus que jamais, ses campagnes couvertes De Romains que la guerre enrichit de nos pertes. […] Assez d’autres viendront, à mes ordres soumis, Se couvrir des lauriers qui vous furent promis, Et, par d’heureux exploits forçant la destinée, Trouveront d’Ilion la fatale journée. […] Dans ce désordre à mes yeux se présente Un jeune enfant couvert d’une robe éclatante, Tels qu’on voit des Hébreux les prêtres revêtus. […] Évrard seul, en un coin prudemment retiré, Se croyait à couvert de l’insulte sacré Mais le prélat vers lui fait une marche adroite : Il l’observe de l’œil ; et, tirant vers la droite, Tout d’un coup tourne à gauche, et, d’un bras fortuné, Bénit subitement le guerrier consterné. […] Racine a pris de plus grandes précautions encore dans l’exemple suivant : Dans ce désordre à mes yeux se présente Un jeune enfant couvert d’une robe éclatante, Tels qu’on voit des Hébreux les prêtres revêtus.
Voyez : la neige tombe et la terre est glacée ; J’ai froid : le vent se lève et l’heure est avancée, Et je n’ai rien pour me couvrir. […] Et, faible, sur la terre il reposait sa tête : Et la neige, en tombant, le couvrait à demi, Lorsqu’une douce voix, à travers la tempête, Vint réveiller l’enfant par le froid endormi.
Ne parlons plus de hasard ni de fortune, ou parlons-en seulement comme d’un nom dont nous couvrons notre ignorance. […] Que la terre était pauvre sous les eaux, et qu’elle était vide dans sa sécheresse avant que vous en eussiez fait germer les plantes avec tant de fruits et de vertus différentes, avant la naissance des forêts, avant que vous l’eussiez comme tapissée d’herbes et de fleurs, et avant encore que vous l’eussiez couverte de tant d’animaux2 ! […] L’impudicité même, c’est-à-dire l’infamie et la honte même, que l’on appelle brutalité quand elle court ouvertement à la débauche, si peu qu’elle s’étudie à se ménager, à se couvrir des belles couleurs de fidélité, de discrétion, de douceur, de persévérance, ne va-t-elle pas la tête levée ? […] Vous avez découvert toutes ses menées et démêlé toute son intrigue ; enfin vous avez reconnu tout l’ordre du crime ; vous voyez ses pieds, son corps et sa tête ; aussitôt que vous pensez le convaincre en lui racontant ce détail, par mille adresses il vous retire ses pieds : il couvre soigneusement tous les vestiges de son crime ; il vous cache sa tête : il recèle profondément ses desseins ; il enveloppe son corps, c’est-à-dire toute la suite de son intrigue, dans un tissu artificieux d’une histoire embarrassée et faite à plaisir. […] est-ce là ce grand arbre dont l’ombre couvrait toute la terre ?
Quel avantage n’aura-t-il pas lorsqu’il lui faudra décrire un beau lever ou un magnifique coucher du soleil, une redoutable tempête, une belle campagne couverte de riches moissons, ou une vallée riante située au milieu des Alpes ? […] La verdure a pris, durant la nuit, une vigueur nouvelle ; le jour naissant qui l’éclaire, les premiers rayons qui la dorent, la montrent couverte d’un brillant réseau de rosée, qui réfléchit à l’œil la lumière et les couleurs. […] Mort du Fils d’Idoménée L’enfant tombe dans son sang ; ses yeux se couvrent des ombres de la mort ; il les entrouvre à la lumière ; mais à peine l’a-t-il trouvée, qu’il ne peut plus la supporter. […] Les bœufs mugissants et les brebis bêlantes venaient en foule, quittant les gras pâturages, et ne pouvant trouver assez d’étables pour être mis à couvert. […] Je veux qu’on dise un jour aux siècles effrayés : « Il fut des Juifs, il fut une insolente race ; Répandus sur la terre, ils eu couvraient la face ; Un seul osa d’Aman attirer le courroux : Aussitôt de la terre ils disparurent tous. » Racine, Esther.
Le Ciel ouvrira tous ses trésors ; il versera les pluies dans le temps favorable, et la terre se couvrira des plus riches moissons. […] Un seul chemin vous guidait vers eux, et vous n’en trouverez plus assez pour échapper à leur fureur ; et vos cadavres resteront en proie aux oiseaux du ciel, sans que personne daigne les couvrir seulement d’un peu de poussière.
Là, il est à couvert des yeux les plus pénétrants ; il fait mille insensibles tours et retours. […] De cette nuit qui le couvre naissent les ridicules persuasions qu’il a de lui-même.