Ce principe consiste dans les émotions mystérieuses qui s’emparent de l’âme du poète, et qui lui donnent une manière de voir, de penser et de sentir, qui n’est pas celle du commun des hommes.
Toutefois, ce qu’on appelle style sublime est quelquefois un fort mauvais style, qui n’a absolument rien de commun avec le véritable sublime. […] Les écrivains de génie tombent quelquefois dans cette erreur trop commune, en perdant inconsidérément de vue le caractère spécifique du sublime. […] C’est de là que naît ce sentiment de curiosité commun à tous les mortels. […] Ces deux changements ont une cause commune, et l’on s’en convaincra bientôt en réfléchissant sur les observations que nous avons déjà faites à ce sujet. […] Le langage des anciens insulaires fut sans doute le celtique ou le gallique, qui leur étaient communs avec les peuples des Gaules.
Un objet qui n’a d’autre mérite que celui d’être nouveau ou peu commun, excite, par cela seul, une sensation aussi vive qu’agréable : de là, cette passion de la curiosité, qui est si naturelle à tous les hommes.
Tantôt il leur reproche hardiment leur vénalité, leur indolence, leur indifférence pour la cause commune ; tantôt il leur remet sous les yeux, et leurs anciens exploits, et leurs ressources présentes.
Ce ne sont point là de ces froids jeux de mots, de ces antithèses puériles où l’esprit s’est mis à la torture pour faire contraster quelques mots, ou donner par l’opposition un moment d’éclat à des pensées communes : c’est un rapprochement naturel commandé par la force du sujet, et qui frappe d’autant plus, qu’il s’est offert avec plus de facilité.
Ce n’est que chez les grammairiens de la décadence que les mots ἑλληνιϰός, ἑλληνίζειν, ἑλληνισμός s’appliquent aux mots et aux tournures de la langue commune, par opposition au pur atticisme.
Après son départ, le tiers État resta dans la salle commune, et quand le grand-maître des cérémonies vint le sommer de se retirer, Mirabeau, alors député du tiers, s’écria au nom de ses collègues : Vous qui n’avez ici ni place, ni voix, ni droit de parler, allez dire à votre maître que nous sommes ici par la volonté du peuple, et que nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes !