Lisez, dans le Télémaque, les descriptions de la grotte de Calypso, des champs élysées, de la Bétique, etc. ; lisez en entier le Petit Carême de Massillon, et vous verrez combien la mélodie des paroles ajoute à l’éloquence de la vertu.
: L’empire d’Alexandre était [trop] grand (pour qu’il pût subsister longtemps après la mort de ce grand homme) La phrase, enfin, qui est composée de plusieurs membres tellement liés entre eux que le sens général demeure suspendu jusqu’à la dernière qui vient la compléter, s’appelle Période, telle que : « Peut-être devons-nous regretter ces temps d’une heureuse ignorance, où nos aïeux moins grands, mais moins criminels, sans industrie, mais sans remords, vivaient pauvres et vertueux, et mouraient dans le champ qui les avait vus naître. » On confond souvent à tort le nom de phrase avec celui de proposition.
La fleur des champs brille à ta boutonnière : Mon vieil ami, ne nous séparons pas.
Mais cette puissance en réalité n’est absolue que sur les champs de bataille : l’esprit démocratique des Grecs se réveille dans le camp et trouve déjà des interprètes habiles à souffler la révolte. […] Le peuple, enfermé dans la ville, demande à courir sus à l’ennemi qu’il voit moissonner ses champs et couper ses oliviers : « — Laissez-les faire, dit-il, les arbres coupés peuvent renaître, mais non les hommes couchés par terre. » — A la jeunesse présomptueuse qui exalte ses exploits récents pour rabaisser ceux des héros des grandes guerres Médiques, Thémistocle jette cet apologue, que je vous demande la permission de traduire en langage moderne : — « Un jour le Lundi entra en contestation avec le Dimanche. […] … Et les Grecs voient ces choses, et ils les souffrent, pareils à des gens qui regarderaient tomber la grêle et se borneraient à souhaiter qu’elle tombât sur le champ du voisin, sans rien faire pour s’en garantir eux-mêmes.
Rousseau a dit, en appliquant, d’après la Bible, ces mêmes idées aux herbes des champs : « L’or des genêts et la pourpre des bruyères frappaient mes yeux d’un luxe qui touchait mon cœur et me faisait souvent redire à moi-même : Non, Salomon, dans toute sa gloire, ne fut jamais vêtu comme l’un d’eux. » 2.
Maisons des champs.
Enfin, je n’eus jamais tant de plaisir à m’entretenir moi-même33, et quoique je me promenasse en une campagne toute nue, et qui ne saurait servir à l’usage des hommes que pour être le champ d’une bataille, néanmoins l’ombre que le ciel faisait de tous côtés m’empêchait de désirer celle des grottes et des forêts. […] Quelque accomplie que puisse être une maison des champs, il y manque toujours une infinité de commodités qui ne se trouvent que dans les villes ; et la solitude même qu’on y espère ne s’y rencontre jamais toute parfaite. […] Que le champ soit bien préparé : ni le bon grain, ni le laboureur, ni la rosée du ciel ne manqueront pas. […] Don Francisco de Mellos l’attend de pied ferme ; et, sans pouvoir reculer, les deux généraux et les deux armées semblent avoir voulu se renfermer dans des bois et dans des marais566, pour décider leur querelle, comme deux braves567, en champ clos.