La vaillance, c’est la fermeté, non pas des iambes et des bras, mais du courage et de l’ame ; elle ne consiste pas en la valeur de nostre cheval, ny de nos armes, mais en la nostre. […] Cettuy cy, qu’il avoit faict venir exprez, et qui estoit bien chèrement gagé, m’avoit continuellement entre les bras. […] On peut faire une jambe de bois, un bras de fer et un nez d’argent, mais non pas une teste. […] Un bras comme le vostre n’est de trop dans la balance du bon droict ; hastez donc de l’y venir mettre et de m’envoyer le plus de vos bons parens que vous pourrés. […] Cette main invisible, ce bras qui ne paroit pas, donne les coups que le monde sent ; il y a bien je ne sais quelle hardiesse qui menace de la part de l’homme ; mais la force qui accable est toute de Dieu.
ces yeux, ce bras, que cherchaient-ils ? […] Oublies-tu donc cette foule d’hommes libres et d’esclaves qui l’environnent, et tous ces yeux attachés sur lui, et tous ces bras prêts à le défendre ? […] Car il n’y avait que la parole qui fût à moi : je ne disposais ni des bras ni de la fortune, je n’avais aucun commandement militaire ; et il n’y a que toi d’assez insensé pour m’en demander raison. […] je vous en conjure, ne souffrez pas que ce retour soit plus triste pour moi que ne l’a été mon départ : comment puis-je me croire rétabli, si ceux par qui je l’ai été sont arrachés de mes bras ? […] On pourrait demander si l’effroi de son bras signifie l’effroi que cause son bras, ou l’effroi qu’éprouve son bras ; est-il actif ou passif ?
En particulier, causante, sautante, voltigeante1 autour d’eux, tantôt perchée sur le bras du fauteuil de l’un ou de l’autre, tantôt se jouant sur leurs genoux, elle leur sautait au cou, les embrassait, les caressait, les chiffonnait, leur tirait le dessous du menton2, les tourmentait, fouillait leurs tables, leurs papiers, leurs lettres, les décachetait, les lisait quelquefois malgré eux, selon qu’elle les voyait en humeur d’en rire, et parlant quelquefois dessus.
La jeunesse de 1825 O toi qu’on veut flétrir, jeunesse ardente et pure, De guerriers, d’orateurs, toi, généreux essaim, Qui sens fermenter dans ton sein Les germes dévorants de ta gloire future, Penché sur un cercueil que tes bras ont porté1, De ta reconnaissance offre l’exemple au monde : Honorer la vertu, c’est la rendre féconde, Et la vertu produit la liberté.
N’êtes-vous pas ici sur la montagne sainte Où le père des Juifs sur son fils innocent Leva sans murmurer un bras obéissant ? […] Alexandre dit en parlant de Porus : Et voyant de son bras voler partout l’effroi, L’Inde sembla m’ouvrir un champ digne de moi. Dans la phrase, c’est l’Inde qui voit voler l’effroi du bras de Porus ; dans la pensée du poëte, c’est Alexandre. […] Voltaire est bien plus inexcusable encore d’avoir écrit dans sa tragédie de Marianne : Et du moins à demi mon bras vous a vengé. […] Je pourrais demander qu’on mît devant vos yeux Ce grand et rare exploit d’un bras victorieux, etc.
Qui en choque un se les attire tous sur les bras ; et ceux que l’on sait agir même de bonne foi là-dessus, et que chacun connaît pour véritablement touchés, ceux-là, dis-je, sont le plus souvent les dupes des autres ; ils donnent bonnement dans le panneau des grimaciers, et appuient aveuglément les singes de leurs actions.
Mais du jour importun ses regards éblouis Ne distinguèrent point, au fort de la tempête, Les foudres menaçans qui grondaient sur sa tête ; Et bientôt, fatigué d’un moment de réveil, Las, et se rejetant dans les bras du sommeil, Entre ses favoris, et parmi les délices, Tranquille, il s’endormit au bord des précipices. […] Valois se réveille, ses regards sont éblouis du jour importun : ils ne distinguent rien ; et bientôt fatigué de ce moment de réveil, le prince se jette dans les bras du sommeil, et se rendort. […] Milton imite et surpasse ici Homère lui-même, qui prête ce même sentiment à la terre, lorsque le maître des dieux presse son auguste épouse entre ses bras : Τοίσι δ᾽ ὑπὸ χθὼν δῖα φύεν νεοθηλέα ποίην, Λωτόν θ᾽ ἑρσήεντα, ἰδὲ κρόκον, ἠδ᾽ ὑάκινθον Πυκνὸν καὶ μαλακόν, ὃς ἀπὸ χθονὸς ὑψόσ᾽ ἔεργε, etc.