Quand le sujet est complexe, ce qui arrive presque toujours, on en sépare les parties principales, et l’on indique la marche que l’on suivra. […] Son ombre eût pu encore gagner des batailles : et voilà que dans son silence son nom même nous anime ; et ensemble il nous avertit que, pour trouver à la mort quelque reste de nos travaux, et n’arriver pas sans ressource à notre éternelle demeure, avec le Roi de la terre, il faut encore servir le Roi du Ciel. » Servez donc ce Roi immortel et si plein de miséricorde, qui vous comptera un soupir et un verre d’eau donné en son nom, plus que tous les autres ne feront jamais tout voire sang répandu ; et commencez à compter le temps de vos utiles services du jour que vous vous serez donnés à un maître si bienfaisant.
., etc. » A l’aide de ces principes et d’un compas, on fait un bonhomme, on arrive même par l’habitude à le faire sans compas, mais on ne fait pas une œuvre d’art1. […] Arrivé à la confirmation… Le Juge. — Ah !
xx) « qu’il y a deux sortes d’exemples, l’un qui s’appuie sur des événements arrivés, l’autre sur de pures inventions, des paraboles, des fables, etc. […] Pour arriver à parler en orateur, il faut avoir appris à penser en philosophe. […] « C’est bien plutôt, dit Cicéron, une manière forte d’appuyer sur ce qu’on a dit, et d’arriver par l’émotion des esprits à la persuasion. » (Orat. […] car, s’il lui arrivait malheur, vous vous feriez bientôt un autre Philippe, en vous appliquant, de la sorte, à vos affaires. […] Il n’arrive que trop souvent qu’on néglige le bon sens et que par des étincelles on ne cherche qu’à éblouir les autres.
Dacier : « En composant son Odyssée, il n’y a pas fait entrer toutes les aventures d’Ulysse par exemple, il n’a pas mêlé la blessure qu’il reçut sur le Parnasse avec la folie qu’il feignit lorsque les Grecs assembloient leurs armées car de ce que l’une est arrivée, il ne s’ensuit ny nécessairement ny vraisemblablement que l’autre doive arriver aussi mais il a employé tout ce qui pouvoit avoir rapport à une seule et même action, comme est celle de l’Odyssée. » Batteux : « Il s’est bien gardé d’employer dans son Odyssée toutes les aventures d’Ulysse, comme sa folie simulée, sa blessure au mont Parnasse, dont l’une n’est liée à l’autre ni nécessairement ni vraisemblablement.
Il arrivait même a la poésie de se gâter pur l’érudition scholastique : Guillaume de Lorris imitait et traduisait déjà Ovide bien avant Octavien de Saint-Gelais (mort en 1502), qui, tout en accumulant rondeaux sur ballades, faisait aussi une traduction de l’Énéide, présentée à Louis XII en 1500. […] Adonc le Rat, sans serpe ne cousteau, Y arriva joyeux et esbaudy, Et du Lyon (pour vray) ne s’est gaudy6 : Mais despita chatz, chates et chatons, Et prisa fort ratz, rates et ratons, Dont il avoit trouvé temps favorable7. […] Tout consulté, ont remis au printemps Ma guérison ; mais, à ce que j’entens, Si je ne puis au printemps arriver, Je suis taillé36 de mourir en yver, Et en danger, si en yver je meurs, De ne veoir pas les premiers raisins meurs. […] Mon seul pere je veux ; il sera mon partage : Je ne retiens que luy, c’est mon seul heritage343… Ne me rejettez point ; me voulez-vous priver Du bonheur le plus grand qui me puisse arriver ? […] A toy donc, seul object de ma triste pensee, Puisse arriver ma voix de mes souspirs poussee, Voix qui pour s’élever et gaigner jusqu’à foy Pour ses deux aisles prend ton amour et ma foy Toy qui tiens en ta main des princes le courage ; Toy qui leurs volontés mets sous ton arbitrage, Donne moy le pouvoir d’impetrer de mon roy, Qu’ores il me conserve et tous les Juifs en moy.
Mais comme il s’était astreint à l’appliquer à tous les grands hommes de l’antiquité sans exception, il était difficile qu’il n’eût point quelque uniformité, et que parfois les rapprochements ne fussent forcés ; c’est ce qui est arrivé. […] Si la disposition en était telle qu’à chaque scène on partit d’un point pour arriver à un point déterminé, en sorte que le dialogue ne dût servir qu’au progrès de l’action, chaque replique serait à la scène ce que la scène est à l’acte, c’est-à-dire un nouveau moyen de nouer ou de dénouer.
D’où j’arrive à la formule suivante : un trope étant donné, il est trope d’usage ou de langue, en raison directe de sa compréhension, et inverse de son extension ; et, au contraire, il est trope d’invention ou d’écrivain, en raison directe de son extension et inverse de sa compréhension. […] « Nous sommes naturellement portés, dit Quintilien, à exagérer les choses ou à les atténuer ; personne ne se contente de la réalité ; aussi l’hyperbole est-elle un mensonge que l’on pardonne aisément. » On le pardonne, dès qu’on suppose que l’écrivain lui-même est de bonne foi, et parle comme il sent ; ou encore quand tout le monde sait à quoi s’en tenir sur la portée de son expression, ainsi qu’il arrive pour certaines monnaies dont la valeur nominale ne trompe personne sur leur cours réel.