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114. (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde

Cette nuée, grosse de foudres et d’éclairs, vient fondre sur la Picardie, qu’elle trouve à découvert, toutes nos armes étant occupées ailleurs. […] Ils l’ont, au contraire, défendu expressément, car la loi des Douze Tables de Rome portait qu’il n’est « pas permis de tuer un voleur de jour qui ne se défend point avec des armes » ce qui avait déjà été défendu dans l’Exode48. […] Il dompte, vers les Pyrénées, les Cantabres et les Asturiens révoltés ; l’Éthiopie lui demande la paix ; les Parthes épouvantés lui renvoient les étendards pris sur Crassus, avec tous les prisonniers romains ; les Indes recherchent son alliance ; ses armes se font sentir aux Rhètes ou Grisons, que leurs montagnes ne peuvent défendre ; la Pannonie le reconnaît, la Germanie le redoute, et le Wéser reçoit ses lois. […] Les voici, ces nouveaux conquérants, qui viennent sans armes, excepté la croix du Sauveur. […] Allons, ma sœur, allons, ne perdons plus de larmes : Contre tant de vertus ce sont de faibles armes.

115. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « PRÉFACE. » pp. -12

Et quand enfin, éclairés par la théorie et fortifiés par la pratique, vous arriverez à la vie active et militante, ne faites pas alors de vos études métier et marchandise, que la plume et la parole ne soient jamais pour vous un instrument d’échange et de commerce, ou une arme d’ambition, de cupidité et d’égoïsme.

116. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Pascal, 1622-1662 » pp. 44-51

Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser.

117. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118

La phrase suivante est obscure par suite de la construction ou inversion forcée : Au temple suspendues, le feu du sanctuaire éclairait les armes du guerrier. […] Nous mentionnerons le début de l’Oraison funèbre de la reine d’Angleterre : Celui qui règne dans les cieux… ; un passage du sermon de Fénelon pour l’Épiphanie, relatif à Mgr Pallu, évêque d’Héliopolis, missionnaire en Chine : Empire de la Chine… ; l’admirable prophétie de Joad : Cieux, écoutez ma voix…, et ces autres vers de Racine : Le jour annonce au jour… ; le discours de Norma aux Gaulois pour les exciter à prendre les armes contre les Romains : Oui, les Dieux à notre esclavage…, par Soumet ; un passage de la Prière, de Lamartine : L’univers est le temple…, et une strophe de la Méditation sur le génie, adressée à M. de Bonald : Assis sur la base immuable.

118. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Amyot, 1513-1593 » pp. -

Car ainsi comme les citez qui par guerres ordinaires avec leurs proches voisins, et continuelles expeditions d’armes, ont appris à estre sages, aiment les justes ordonnances, et le bon gouvernement : aussi ceux qui par quelques inimitiez ont esté contraints de vivre sobrement et se garder de mesprendre15 par negligence, et par paresse, et faire toutes choses utilement et à bonne fin, ceux la ne se donnent de garde, que16 la longue accoustumance, petit à petit, sans qu’ils s’en apperçoyvent, leur apporte une habitude de ne pouvoir plus pecher, et embellir leurs meurs d’innocence, pour peu que la raison y mette la main : car ceux qui ont tousjours devant les yeux ceste sentence, Le Roy Priam et ses enfants à Troye Certainement en meneroient grand joye1, cela les divertit et destourne bien des choses dont les ennemis ont accoustumé de se resjouïr et de se mocquer.

119. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

Les puces et les poux, et telle autre quenaille21, Aux plaines d’alentour se mettaient en bataille ; Qui les places d’autrui par armes usurpant, Le titre disputaient au premier occupant. […] dont les bontés, de nos larmes touchées, Ont aux vaines fureurs les armes arrachées Et rangé l’insolence aux pieds de la raison, Puisqu’à rien d’imparfait la louange n’aspire, Achève ton ouvrage au bien de cet empire, Et nous rends l’embonpoint comme la guérison. […] Donc un nouveau labeur à tes armes s’apprête : Prends ta foudre, Louis, et va comme un lion Donner le dernier coup à la dernière tête            De la rébellion. […] Racan (1580-1670) Le plus célèbre des élèves de Malherbe, Honorat de Bueil, chevalier et plus tard marquis de Racan, poussé par sa naissance dans la carrière des armes, l’abandonna bientôt pour celle des lettres, au risque de n’y rencontrer ni les mêmes honneurs ni la même fortune. […] La France excelle aux arts, ils y fleurissent tous ; Notre prince avec art nous conduit aux alarmes ; Et sans art nous louerions le succès de ses armes !

120. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — A. Chénier. (1762-1794.) » pp. 304-312

Puis il porta les armes : mais il ne tarda pas à se livrer aux lettres et même aux luttes de la politique.

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