Tel est le caractère des écrits d’Addisson, de l’auteur du Télémaque, et surtout de Racine, inimitable dans ce genre comme dans presque tous les autres.
J. Racine, J.
Voici un rondeau composé par Chapelle pour critiquer Benserade, qui avait eu la malheureuse idée de traduire en rondeaux les Métamorphoses d’Ovide : À la fontaine où l’on puise cette eau Qui fait rimer et Racine et Boileau, Je ne bois point, ou bien je ne bois guère ; Dans un besoin si j’en avais affaire, J’en boirais moins que ne fait un moineau.
Massillon, par exemple, ébranle puissamment les âmes par l’éloquence continue qui règne dans son admirable sermon Sur le petit nombre des Élus, et Racine est constamment sublime dans sa tragédie inimitable d’Athalie, où la grandeur des pensées et des sentiments, l’intérêt des situations et la majesté du style tiennent constamment les auditeurs dans l’admiration la plus profonde.
Racine et Boileau, historiographes du roi, se reconnurent peut-être dans ces vers. […] Citons, en terminant, cette page de M. de Lamennais : « Pendant que Corneille et Racine élevaient si haut notre scène tragique, Molière, reculant les bornes de la comédie, se créait une gloire sans rivale.
C’est là que l’on nous dit que souvent les vers de Voltaire sortent de la ligne, pour se faire remarquer ; au lieu que dans Racine, ils marchent tous ensemble sous une discipline égale, qui ne permet à aucun de se faire remarquer aux dépens de la troupe.
Combien de réflexions suggère la transformation du drame chevaleresque du grand Corneille dans la tragédie majestueuse de Racine, qui devient à son tour le mélodrame philosophique de Voltaire ! […] Racine. […] Racine. […] Racine. […] Racine.