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32. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IV. des topiques ou lieux. — lieux applicables a l’ensemble du sujet. » pp. 48-63

Il divisait les lieux en internes ou intérieurs, pris dans le sujet même et ressortant uniquement de l’examen de l’idée ; et extrinsèques ou externes, qui, sans être étrangers au sujet, n’en proviennent point d’une manière aussi directe, mais lui arrivent en quelque sorte du dehors. […] Ipse dixit est parfois un argument bien fort, surtout si cet ipse est un mort ou un étranger. […] Aussi voyons-nous non-seulement que les orateurs sèment leurs discours des sentiments des poëtes, mais que les philosophes même, eux qui méprisent si fort tout ce qui est étranger à leurs études, daignent emprunter quelquefois l’autorité d’un vers cité à propos. » Instit. orat.

33. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lebrun Né en 1785 » pp. 498-505

D’un air indifférent une femme est venue, Du château, maintenant, habitante inconnue ; Et, comme un étranger qui, passant, curieux, Pour la première fois visiterait ces lieux, M’introduit dans l’enceinte, hélas ! […] Cette république ignorée, Que cherche à peine l’étranger, Mériterait d’être illustrée Par les refrains de Béranger.

34. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Rochefoucauld, 1613-1680 » pp. 32-37

Il ne se repose jamais hors de soi, et ne s’arrête dans les sujets étrangers que comme les abeilles sur les fleurs1, pour en tirer ce qui lui est propre. […] Il est inconstant, et, outre les changements qui viennent des causes étrangères, il y en a une infinité qui naissent de lui et de son propre fond.

35. (1863) Discours choisis ; traduction française par W. Rinn et B. Villefore. Première partie.

Alors on ne pourra plus dire que je t’ai rejeté parmi des étrangers ; je n’aurai fait que t’inviter à rejoindre tes amis. […] Il est un point cependant où le vainqueur de l’étranger a l’avantage sur le vainqueur de ses concitoyens. […] Elle n’est nouvelle ni pour vous ni pour le peuple romain, et elle s’est répandue chez les nations étrangères, jusqu’aux extrémités du monde. […] Secourez, juges, la religion de nos alliés, conservez la vôtre ; car cette religion ne vous est ni étrangère, ni opposée à votre culte. […] Qui crut que le sort de ces malheureux lui était étranger, et qu’il ne s’agissait point d’un péril dont tout le monde était menacé ?

36. (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique

Il faut toute la force de l’habitude prise pour nous rendre insensible à ce ridicule ; mais tous les étrangers qui visitent nos écoles et nos lycées en sont frappés et ne peuvent se défendre de déplorer cet usage ou d’en rire. […] De ce jour, l’esclave, le faible, le pauvre, l’étranger, devinrent les égaux et les frères du maître, du puissant, du riche, du citoyen. […] Étranger à toute agitation intérieure, à toute ambition spontanée et superbe, Washington n’allait point au-devant des choses, n’aspirait point à l’admiration des hommes. […] … Pourquoi t’ai-je envoyé sur la terre étrangère ?... […] Chacun, sans nuire à l’autre, a sa proie à ronger : Tarquin a le sénat, le peuple a l’étranger.

37. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre V. » pp. 82-88

Hugo, dans un manifeste célèbre (Préface de Cromwell), a dit en parlant du grotesque : « Voilà un principe étranger à l’antiquité, un type nouveau introduit dans la poésie  et, comme une condition de plus dans l’être modifie l’être tout entier, voilà une forme nouvelle qui se développe dans l’art. […] Mais comme il a servi de texte à une foule de discussions qui n’ont pas été sans influence sur l’art dramatique, particulièrement en France, on lira peut-être avec intérêt quelques extraits des controverses qui s’y rapportent : « Il suffit, dit Lopez de Véga, de s’attacher à l’unité d’action et d’éviter l’épisode, en sorte qu’il n’y ait rien d’étranger et qui nous tire du sujet principal  c’est-à-dire qu’on n’en puisse détacher aucune partie, sans que la pièce tombe en ruine.

38. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VI. Contes, romans, nouvelles. »

Que les caractères particuliers soient bien marqués et parfaitement soutenus jusqu’à la fin ; que le dénouement soit amené naturellement et par degrés, et sorte du seul fond des événements, autant qu’il est possible, sans l’intervention de personnages étrangers à ce qui précède. […] Aussi est-ce le temps des Mémoires et des souvenirs de toute sorte ; et l’intérêt de ces bruits de salon a été tel, que des souverains étrangers ont entretenu à grands frais, à Paris, des correspondants pour être mis au courant de tout ce qui se passait dans les bonnes compagnies.

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