Fléchier disait avec plus de raison : « Déjà, pour l’honneur de la France, était entré dans l’administration des affaires un homme plus grand par son esprit et par ses vertus que par ses dignités et par sa fortune ; toujours employé, et toujours au-dessus de ses emplois ; capable de régler le présent et de prévoir l’avenir ; d’assurer les bons événements et de réparer les mauvais ; vaste dans ses desseins, pénétrant dans ses conseils, juste dans ses choix, heureux dans ses entreprises, et, pour tout dire en peu de mots, rempli de ces dons excellents que Dieu fait à certaines âmes qu’il a créées pour être maîtresses des autres, et pour faire mouvoir ces ressorts dont sa providence se sert pour élever ou pour abattre, selon ses décrets éternels, la fortune des rois et des royaumes. » 1.
Par ces qualités, qui s’alliaient naturellement chez elle à une conduite pleine de sagesse et de distinction2, Mme de Maintenon s’éleva, de la position la plus humble, au rang le plus envié.
En se cotisant ainsi, ils élevèrent un monument unique, et qui sera aussi durable que notre langue.
Un jour, comme on bâtissait une maison d’école dans son village, l’idée vint à Brizeux de comparer la blanche maison qui s’élevait à ces autres écoles qui durent depuis tant de siècles ; en souhaitant à celle-ci la longue existence de ses sœurs ainées, il donna ce conseil aux architectes.
Scudéri, dans une de ses lettres adressée à Corneille, s’éleva beaucoup au-dessus de lui par sa naissance et sa noblesse, et lança une espèce de défi ou d’appel à Corneille ; ce qui apprêta beaucoup à rire, et donna lieu à plusieurs pièces qui parurent dans ce temps.
Aspirer, qui ordinairement s'emploie avec s'élever, acquiert, en se joignant à descendre, une acception nouvelle. […] Les pensées sublimes sont des modèles parfaits du beau ; elles élèvent l'âme ou la frappent comme un éclair. […] Observez : 1° que l'écrivain qui voudrait n'être que sublime, ne serait pas même sensé, et qu'il doit tempérer le sublime par le mélange des deux autres styles ; 2° Que le sublime dans la pensée, qui ordinairement peint ou rend avec une grande rapidité un sentiment noble ou généreux, propre à élever l'âme, appartient également à ces trois sortes de styles. […] Cette hardiesse de tout dire devait séduire les jeunes écrivains du siècle, et la nouvelle école, représentée par Châteaubriand, Lamartine, Victor Hugo, etc., devait s'élever en France, à côté de celle de Boileau, de Racine et de Laharpe1 Genre épistolaire.
Pour t’élever de terre, homme, il te faut deux ailes, La pureté du cœur et la simplicité : Elles te porteront avec facilité Jusqu’à l’abîme heureux des clartés éternelles. […] Si, comme le remarque Voltaire, le génie màle de Corneille quitte ici le ton familier, c’est que le sujet qu’il traite l’oblige d’élever la voix.