Écoutez un artiste vous parler des choses de son art, un plaideur de son procès, un amateur de sa collection, un sportman de son écurie : tous ces gens-là sont éloquents, — et cependant ils ne sont pas orateurs. […] Écoutez docilement leurs conseils, assistez à leurs conférences, suivez toutes leurs plaidoiries ; mais gardez-vous, au nom du ciel, de copier leurs gestes et leur déclamation, vous ne leur prendriez que leurs défauts.
Si la voix de cette critique doit être écoutée par un Auteur qui écrit pour sa propre gloire, elle doit l’être encore davantage par celui qui a principalement écrit pour l’instruction des jeunes gens.
. — Non, je ne vous écoute point si vous n’êtes assis. […] Il interrompt, il redresse ceux qui ont la parole : on ne l’interrompt pas, on l’écoute aussi longtemps qu’il veut parler ; on est de son avis, on croit les nouvelles qu’il débite. […] S’il écoutait l’indignation, le rouer de coups ou le chasser était le traitement le plus favorable que son maître lui devait ; mais il en avait besoin pour le reste de son voyage. […] Toutes les pensées de ceux-ci sont des distractions ; ils ne sont jamais où ils doivent être ; on ne peut même les toucher jusqu’au vif par les corrections : ils écoutent tout et ne sentent rien. […] Il vint exprès le trouver, et comme son esprit vif avait du singulier1039, il lui demanda de l’écouter avec patience, et tout de suite lui dit que d’abord il le prendrait pour un fou, qu’ensuite il verrait qu’il méritait attention, et qu’à la fin il demeurerait content de son système.
quelle voix auriez-vous écoutée ? […] Écoute. […] Un autre Poète, dont le nom m’est échappé, offre aussi un bel exemple de posographie dans ces vers où il peint l’attitude d’une personne qui va écouter à une porte : Cependant il hésite, il approche en tremblant, Posant sur l’escalier une jambe en avant, Étendant une main, portant l’autre en arrière, Le cou tendu, l’œil fixe, et le cœur palpitant, D’une oreille attentive avec peine écoutant.
Ecoutez Bayard mourant comme il a vécu, et ne cessant de dire la vérité. […] Ce n’est pas la pitié que je veux ; mais écoute avec une sérieuse attention ce que je vais te révéler. […] Non, je ne vous écoute point, si vous n’êtes point assis. […] Sûr d’être écouté, il devait parler, et noblement, fortement, suivant la vertu qui l’inspirait. […] L’Oubli reste à la porte, ne reconnaissant ni ne laissant entrer personne ; il n’écoute aucun message ni ne répond, il tire un voile obscur sur tous les hommes.
Écoutons-le. […] Dans presque tous les discours de Massillon, c’est une espèce de dialogue entre lui et ses auditeurs : il interroge, il répond, il se met à la place des autres, fait ou prévient les objections ; et sa réponse est toujours celle que ceux qui l’écoutent avaient dans leur cœur.
Quand, dans la Bruyère, cette veuve a raconté tous les détails de la longue maladie et des derniers moments de son mari, et que le Distrait, qui a paru l’écouter avec la plus grande attention, lui répond sérieusement : « N’aviez-vous que celui-là ? » évidemment, il n’a rien écoute, il a répondu à sa pensée qui s’occupait d’un tout autre objet.