Cette figure fait tourner à la gloire de l’orateur ou de l’écrivain toutes les pensées qu’il n’exprime pas, et qui naissent en foule dans l’esprit de ceux qui l’écoutent ou le lisent ; mais elle doit être employée avec sobriété, et amenée par la violence de la passion, par l’impétuosité du sentiment, ou par un motif de respect ou de bienveillance. […] Cieux, écoutez ma voix, terre, prête l’oreille. […] Puisse adresser des cris que l’on n’écoute pas), Témoins accoutumés de ma plainte inutile, Voyez ce que m’a fait le fils du grand Achille. […] Rois, soyez attentifs ; peuples, ouvrez l’oreille : Que l’univers se taise et m’écoute parler !
À part quelques subtilités erronées qu’il serait facile de retrancher de ce chef-d’œuvre, jamais la philosophie ancienne ne s’est élevée plus haut, et n’a pris, pour instruire les hommes, un ton plus propre à s’en faire écouter avec respect.
« L’homme digne d’être écouté, dit Fénelon, est celui qui ne se sert de la parole que pour la pensée, et de la pensée que pour la vérité et la vertu. » Le sujet doit donc être moral, ou du moins n’avoir rien de contraire à la moralité.
Pendant ce temps, l’Italie avait sa langue déjà fixée ; elle chantait avec Dante et Pétrarque, elle écoutait les contes de Boccace, que Marguerite de Navarre, sœur de François Ier, devait imiter en France ; mais ces contes sont des récits d’aventures, et non des études de caractères et de mœurs.
Marche, va les détruire, éteins-en la semence ; Et suis jusqu’à la fin ton courroux généreux, Sans jamais écouter ni pitié ni clémence, Qui te parle pour eux6.
C’est dans ces murs qu’en des jours de défaites De l’ennemi j’écoutais le canon7.
Écoute avec attention ce que je vais te dire.