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74. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre III. De l’Éloquence chez les Romains. »

C’est à leur école qu’ils s’instruisirent ; mais ils leur furent toujours fort inférieurs du côté du génie.

75. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIV. Genre historique. »

Sans manifester, comme l’orateur, des passions ardentes, sans sortir de la dignité, de la modération qui convient à l’histoire, il nous communiquera les émotions généreuses de son cœur, il flétrira le vice, et prendra hautement la défense de la vertu : c’est ainsi seulement que l’histoire peut devenir une école de morale.

76. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Supplément aux exemples. »

Instruit par un lourdaud, conduit par le bâton, Sa parure est un bât, son régal un chardon ; Pour lui Mars n’ouvre pas sa glorieuse école : Il n’est point conquérant, mais il est agricole ; Enfant, il a sa grâce et ses folâtres jeux ; Jeune, il est patient, robuste et courageux, Et paie, en les servant avec persévérance, Chez ses patrons ingrats sa triste vétérance.

77. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Gresset. (1709-1777.) » pp. 291-296

    On juge bien qu’étant à telle école, Point ne manquait du don de la parole L’oiseau disert : hormis dans les repas ; Tel qu’une nonne, il ne déparlait pas ; Bien est-il vrai qu’il parlait comme un livre, Toujours d’un ton confit en savoir-vivre.

78. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bossuet, 1627-1704 » pp. 89-123

On sait les exploits qui signalèrent en lui dès l’abord un des princes de la jeunesse, l’ange de l’école, un de ces élus qui font miracle par un don de nature. […] Il prêchera Jésus dans Athènes, et le plus savant de ses sénateurs passera de l’aréopage en l’école de ce barbare. […] Elle a renversé les idoles, établi la croix de Jésus, persuadé à un million d’hommes de mourir pour en défendre la gloire ; enfin, dans ses admirables Épîtres, elle a expliqué de si grands secrets, qu’on a vu les plus sublimes esprits, après s’être exercés longtemps dans les plus hautes spéculations où pouvait aller la philosophie, descendre de cette vaine hauteur, où ils se croyaient élevés, pour apprendre à bégayer humblement dans l’école de Jésus-Christ, sous la discipline de Paul.

79. (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français

Ce qui est au-delà ne s’acquiert pas dans les écoles, et s’apprend toute la vie. […] Le poëte Lysidas fait contre Molière un sophisme de ce genre dans la Critique de l’École des femmes : « Arnolphe ne donne-t-il pas trop librement son argent à Horace ? […] Mais tous les genres de composition littéraire où la vérité se développe, se discute et se défend, ont besoin de ces moyens et de ces armes qu’on laisse trop dédaigneusement se rouiller dans la poussière des écoles. […] On voit, par cette courte revue, que les lieux communs, ramenés des formules arides de l’école à l’expression animée et vraie de la vie, sont d’un emploi journalier dans la philosophie, dans la science, dans la conversation même du monde. […] — A côté des Précieuses et de l’Académie, une école sévère portait, dans les matières les plus sérieuses et les plus hautes, la pénétration, la solidité et la force.

80. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre IV. Du genre dramatique. » pp. 252-332

Parmi les critiques, les uns suivant l’école classique, c’est-à-dire les Grecs, les Latins, et en général tous les tragiques français et italiens jusqu’à notre siècle, demandent la triple unité d’action, de temps et de lieu, si bien résumée dans ces vers de Boileau : Qu’en un lieu, qu’en un jour, un seul fait accompli, Tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli. Les autres, formant ce qu’on a appelé l’école romantique ou moderne, rejettent les unités de temps et de lieu, et ne retiennent que l’unité d’action, qui est regardée comme essentielle par h plus grand nombre. C’est l’école des Anglais, des Allemands, des Espagnols, et d’un grand nombre d’auteurs dramatiques contemporains. […] Longtemps avant notre nouvelle école littéraire, le drame romantique était connu en Europe.

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