Né à Bourges, fils d’un avocat, tourmenté dès l’enfance par le désir de se consacrer à Dieu, il se déroba aux vœux de sa famille, qui le destinait à la robe, et se jeta dans le noviciat des Jésuites (1648), à l’âge de seize ans.
Elle était composée de sept femmes, les plus graves de la province ; deux d’entre elles étaient des demoiselles de cinquante ans, timides comme à quinze, mais beaucoup moins gaies qu’à cet âge.
« Les lettres varient suivant l’âge, le sexe, le rang, et un mot, suivant la position de ceux qui les écrivent comme aussi suivant la circonstance particulière dans laquelle on se trouve de part et d’autre. […] Le roi et toute la cour savent le scrupule que je me fais d’y aller ; et ils auraient très méchante opinion de vous, si, à l’âge où vous êtes, vous aviez si peu d’égards pour moi et pour mes sentiments. […] Il est des circonstances qui nous imposent des devoirs à accomplir sans réserve : s’agit-il de la fête d’un de nos parents ou d’un de nos amis, arrivons-nous à une époque remarquable, telle que le jour de l’an, ou bien sommes-nous obligés d’entreprendre quelque voyage, il est de notre devoir d’écrire aux personnes que leur âge recommande notre respect, on qui s’intéressent à nous.
Dans son Siècle de Louis XIV, Voltaire raconte que le grand Condé, à l’âge de vingt ans, assistant à la première représentation de Cinna versa des larmes à ces paroles d’Auguste : Je suis maître de moi comme de l’univers. […] D’abord il ne les comprendrait pas, et s’il les comprenait ce serait pis encore, la morale de ses fables étant très mêlée et très disproportionnée à son âge, le porterait au vice plutôt qu’à la vertu. […] La Fontaine a dit de ses fables qu’elles étaient : « Une ample comédie à cent actes divers. » Démontrer, par des exemples bien choisis et bien groupés, qu’il a su mettre en scène, avec une vérité parfaite, tous les âges, tous les caractères, toutes les conditions, et que c’est l’homme qu’il a peint au naturel, comme les meilleurs poètes comiques ont pu le faire. […] D’Argenson. – J’ai passé l’âge où l’on étudie ; c’est par la pratique des affaires qu’on s’instruit ; les livres ne sont utiles qu’aux jeunes gens.
Si l’on remet cette étude si pénible à un âge un peu plus avancé, et qu’on appelle la jeunesse, l’on n’a pas la force d’y persévérer ; et si l’on y persévère, c’est consumer à la recherche des langues le même temps qui est consacré à l’usage que l’on en doit faire ; c’est borner à la science des mots un âge qui veut déjà aller plus loin, et qui demande des choses ; c’est au moins avoir perdu les premières et les plus belles années de sa vie.
La grandeur de l’horizon romain se mariant aux grandes lignes de l’architecture romaine ; ces aqueducs qui, comme des rayons aboutissant à un même centre, amènent les eaux au peuple-roi sur des arcs de triomphe ; le bruit sans fin des fontaines ; ces innombrables statues qui ressemblent à un peuple immobile au milieu d’un peuple agité ; ces monuments de tous les âges et de tous les pays ; ces travaux des rois, des consuls, des Césars ; ces obélisques ravis à l’Égypte, ces tombeaux enlevés à la Grèce ; je ne sais quelle beauté dans la lumière, les vapeurs et le dessin des montagnes ; la rudesse même du cours du Tibre ; les troupeaux de cavales demi-sauvages qui viennent s’abreuver dans ses eaux ; cettecampagne que le citoyen de Rome dédaigne maintenant de cultiver, se réservant à déclarer chaque année aux nations esclaves quelle partie de la terre aura l’honneur de te nourrir : que vous dirai-je enfin ? […] Dans les choses matérielles, le désordre et la profusion détruisent les plus grandes fortunes ; la sagesse et l’économie font prospérer les plus modiques : il en est de même de nos pensées ; et, à l’âge où l’on prend des habitudes qui doivent durer toute la vie, on doit s’accoutumer à bien régler ses idées comme à bien employer sa fortune. […] « Un grammairien, dit Condillac, remarque que cette ellipse est trop forte ; il avoue cependant qu’on peut la pardonner à un poëte de l’âge de Racine ; mais il ne conseillerait pas à un jeune homme de hasarder un pareil tour : comme s’il fallait avoir vieilli pour oser bien écrire ! […] Nous devons convenir d’abord que les idées, étant le résultat de la mémoire, de l’expérience et de la réflexion, appartiennent surtout à un âge où l’esprit, ayant vu plus d’objets, a pu en retenir davantage, et où de sérieuses méditations ont corrigé sa légèreté naturelle. Cependant il n’y a point d’âge où il soit absolument vide et incapable de réflexion.
Ici l’orateur a affaire à un petit nombre de juges, qui sont en général des hommes vénérables et par la gravité de l’âge, et par la dignité du caractère et des fonctions.