J’en détache ce passage : « L’on marche sur les mauvais plaisants, et il pleut par tous pays de cette sorte d’insectes.
Fuyez des mauvais sons le concours odieux. […] On peut appliquer à la mélodie ce que nous avons dit du sens : lorsqu’elle tombe vers la fin, il en résulte un mauvais effet. […] Car il vaut mieux encore se passer de transitions que d’en employer de mauvaises. […] Ou plus de force et d’énergie, comme dans cette phrase où Massillon se déchaîne contre les mauvais ministres : S’ils ne sont plus que comme ces tuteurs barbares qui dépouillent eux-mêmes leurs pupilles, grand Dieu !
Mais le drame est mauvais, parce qu’il ne présente ni intérêt, ni instruction, lorsqu’il roule sur des accidents dont l’homme est la victime sans en être la cause. […] Bien souvent même les poètes non seulement négligent ce but, mais encore paraissent prendre à tâche de favoriser la licence et de flatter les passions mauvaises, en jetant le ridicule sur des caractères, des institutions, des objets respectables et qui ne doivent jamais y être exposés. […] Ce tort cependant ne tient pas à la nature de la comédie ; il faut l’imputer au mauvais génie et à l’esprit dépravé de l’écrivain. […] Il paraît donc évident que le genre dramatique non seulement n’est pas essentiellement mauvais, mais qu’il est bon, utile et moral dans son principe.
Entre ces marais infects qui occupent les lieux bas, et les forêts décrépites qui couvrent les terres élevées, s’étendent des espèces de landes, des savanes qui n’ont rien de commun avec nos prairies ; les mauvaises herbes y surmontent, y étouffent les bonnes ; ce n’est point ce gazon fin qui semble faire le duvet de la terre, ce n’est point cette pelouse émaillée qui annonce sa brillante fécondité : ce sont des végétaux agrestes, des herbes dures, épineuses, entrelacées les unes dans les autres, qui semblent moins tenir à la terre qu’elles ne tiennent entre elles, et qui, se desséchant et repoussant successivement les unes sur les autres, forment une bourre grossière, épaisse de plusieurs pieds. […] Ne faites point comme ces mauvais orateurs, qui veulent toujours déclamer et ne jamais parler à leurs auditeurs ; il faut au contraire que chacun de vos auditeurs s’imagine que vous parlez à lui en particulier.
Mais comme les vices que je combats ici dominent également dans ces deux écrivains ; comme je les crois, en général, de fort mauvais modèles à proposer aux jeunes gens, j’ai dû les signaler au commencement d’un ouvrage qui n’a pour but, et ne saurait avoir d’autre mérite, que de défendre les principes éternels du goût et de la raison.
Cela est assez choquant, je l’avoue mais ceux qui le trouvent mauvais, n’ont qu’à n’y pas aller voir.
Mais songez donc, ô Antoine, que vous donnez des préceptes pour soulever toutes les passions, bonnes ou mauvaises, jusqu’à l’envie, la plus avilissante, la plus hideuse de toutes.
Le péril extrême où se trouve mon fils ; la guerre qui s’échauffe tous les jours ; les courriers qui n’apportent plus que la mort de quelqu’un de nos amis ou de nos connaissances, et qui peuvent apporter pis ; la crainte que l’on a des mauvaises nouvelles, et la curiosité qu’on a de les apprendre ; la désolation de ceux qui sont outrés de douleur, et avec qui je passe une partie de ma vie ; l’inconcevable état de ma tante, et l’envie que j’ai de vous voir : tout cela me déchire, me tue, et me fait mener une vie si contraire à mon humeur et à mon tempérament, qu’en vérité il faut que j’aie une bonne santé pour y résister.
Quelle joie secrète pour les ambitieux, d’entendre les mauvais discours qu’on tient de ceux dont ils voudraient occuper la place !
Un petit effort, un mouvement même sans violence, le passage d’un lit à un autre5, est quelquefois mortel à ces mauvais corps.
Lorsqu’en voyant un homme on se souvient de son livre, c’est mauvais signe.
Les grands généraux étaient morts ; on avait tout à craindre sous un jeune roi qui n’avait encore donné de lui que de mauvaises impressions. […] On n’a fait d’abord que murmurer légèrement ; mais quand on a vu que ce mauvais jeu se répétait, le dégoût est venu avec raison, et la pièce est tombée. » § 31.
Le mauvais style vient presque toujours du manque d’idées et de sentiments, et tout ce qui n’est pas bien pensé, bien senti, est mal écrit. […] On ne peut pas dire non plus : Jouir d’une mauvaise santé, d’une mauvaise réputation. […] Un mauvais poète avait confondu les mots constance et patience. […] On dit bien chevelure ondoyante, mais baigner ses mains dans les ondes de ses cheveux est une mauvaise métaphore. […] Fuyez des mauvais sons le concours odieux.
Il ne vous est pas mauvais de vous trouver dans le trouble et l’inquiétude d’esprit où vous êtes : vous en serez plus humble, et vous sentirez par votre expérience que nous ne trouvons nulle ressource en nous-mêmes.
On y reconnoît depuis long-temps une mauvaise physique. […] Ces moeurs ou caractères sont les inclinations, les habitudes bonnes ou mauvaises des hommes. […] Ne croyez pas pourtant que vous soyez redevable de tout à ma mauvaise destinée. […] Telles sont deux excellentes parodies, vrais modèles en ce genre ; le Mauvais Ménage, et Agnès de Chaillot. Le mauvais Ménage est une parodie de Mariane, tragédie de Ve.
On ne peut violer cette loi sans être mauvais citoyen ; on ne peut violer la loi naturelle sans offenser l’humanité. […] , IV, 21), nous donne une mauvaise idée de son caractère, lorsqu’en commençant son plaidoyer contre Asprénas, qu’il accusait d’empoisonnement, il s’exprime ainsi : « Grands dieux ! […] Ce trait, aussi odieux que malhabile, décèle un mauvais cœur, et ne peut qu’aliéner les esprits30. […] Si l’exorde est mauvais, il entraîne souvent tout le discours dans sa disgrâce ; s’il est bon, il aveugle sur les défauts du reste de l’ouvrage. […] Amas d’épithètes, mauvaises louanges ; ce sont les fait qui louent, et la manière de les raconter159.
Je le logerais bien chez un grand prince ; mais il ferait mauvaise chère, et je tiens que mourir de faim est un malheur plus à craindre que d’avoir le cou coupé. […] Ce mot ressentiment se prenait autrefois en bonne comme en mauvaise part : il ne signifie plus maintenant que le souvenir d’une injure. […] Vous avez fait mention de ma petite Notre-Dame de plomb que je baisais dès que je voulais faire un mauvais coup ; enfin de la croix de St-Lô, par laquelle je n’osais jurer sans vouloir garder mon serment, parce que j’aurais cru mourir dans l’année si j’y avais manqué. […] Son ton est fier, ses premières paroles indiquent l’homme qui cherche une mauvaise querelle et qui est assuré qu’en toute hypothèse il restera le maître du terrain. […] Chacun aurait vu que la liqueur est un mauvais guide ; c’est ce qui ne ressort pas aussi clairement de l’ordre nature grammatical.
Les passions tiennent essentiellement à notre nature ; on ne peut être homme sans passions ; elles n’ont en elles-mêmes rien de mauvais ; tout dépend de l’usage qu’on en fait.
Le poème épique chante les passions ; il les montre en action dans son récit avec leurs bons ou leurs mauvais résultats : c’est la colère d’Achille dans l’Iliade, c’est l’amour de Didon pour Énée dans l’Énéide, c’est l’orgueil de Satan dans le Paradis perdu.
L’homme d’épée condamné au repos J’ai besoin de votre amitié, mon cher Saint-Vincent : toute la Provence est armée1, et je suis ici bien tranquille au coin de mon feu ; le mauvais état de mes yeux et de ma santé ne me justifie point assez, et je devrais être où sont tous les gentilshommes de la province.
Le peuple se réjouit et applaudit à leur sévère équité ; mais insensiblement ils abusèrent de cette liberté, et firent indistinctement périr les bons et les mauvais citoyens au gré de leur caprice et frappèrent tout le reste de terreur. […] Mais il n’est plus question de savoir aujourd’hui si nos mœurs sont bonnes ou mauvaises, si la gloire des Romains égale leur puissance : il s’agit de savoir si nos mœurs, si notre république, quelles qu’elles soient, doivent nous rester ou tomber, avec nos personnes, au pouvoir de nos ennemis.
Mais peut-être que, pour apprécier, selon toute sa valeur, la poésie de notre Lamartine, il n’est pas mauvais d’avoir dû apprendre par cœur le livre entier des Odes de J. […] Racine, d’ailleurs, plus sensible aux mauvaises critiques des ignorants et des envieux, et surtout à l’étrange triomphe de Pradon, qu’aux encouragements et aux éloges prophétiques de son maître et ami, était profondément découragé : on l’avait, pour ainsi dire, dégoûté du théâtre.
C’est pourquoi, quand je vous ai dit que la grandeur et la gloire n’étaient parmi nous que des noms pompeux, vides de sens et de choses, je regardais le mauvais usage que nous faisons de ces termes, etc. » Toute cette seconde partie n’est qu’une suite de raisonnements toujours fortifiés de leurs preuves, et appuyés partout du témoignage irréfragable des livres saints.
Guénard : production d’autant plus précieuse, qu’elle doit faire époque dans notre histoire littéraire, et que c’est la dernière barrière opposée par le talent et le courage aux invasions dont le mauvais goût et le mauvais esprit menaçaient déjà les lettres et les mœurs109.
Un avocat ne peut donc soutenir comme juste une cause qu’il sait être mauvaise ; il mentirait à sa conscience, à la conscience publique ; il ne serait pas honnête homme.
Il y a des temps où la disgrâce est une manière de feu qui purifie toutes les mauvaises qualités et qui illumine toutes les bonnes ; il y a des temps où il ne sied pas bien à un honnête homme d’être disgracié.
Les traductions sont comme ces monnaies de cuivre qui ont bien la même valeur qu’une pièce d’or, et même sont d’un plus grand usage pour le peuple ; mais elles sont toujours faibles et d’un mauvais aloi3.
aux mauvais jours, Dieu te rendra ton pain !
Alfred de Musset, il faut faire la part du bon et du mauvais génie.
Un sonnet à propos, un petit epigramme En faveur d’un grand prince ou de quelque grand Dame Ne sera pas mauvais ; mais garde toy d’user De mots durs, ou nouveaux, qui puissent amuser145 Tant soit peu le lisant ; car la douceur du stile Fait que l’indocte vers aux oreilles distille146, Et ne fault s’enquerir s’il est bien ou mal faict ; Car le vers plus coulant est le vers plus parfaict, Quelque nouveau poëte à la court se presente, Je veux qu’à l’aborder147 finement on le tente : Car s’il est ignorant, tu sçauras bien choisir Lieu et temps à propos, pour en donner plaisir148 ; Tu produiras partout ceste beste, et, en somme, Aux despens d’un tel sot, tu seras gallant homme. […] Rien, rien ne nous pourra separer que la mort, Je vous seray compagne en bon et mauvais sort. […] Ni devant, ni derriere il n’a de gens au guet, Il marche en tous endroits, sans craindre aucun aguet427 ; Il est sobre et joyeux, sans prendre nourriture Que des biens qu’en ses champs apporte la nature428…… Ores429 seulet il va de campagne en campagne, Ores de bois en bois, de vallon en montagne, Prenant mille plaisirs jusqu’à ce que la nuit, Ou bien le temps mauvais le mène en son reduit ; Et mille beaux pensers qui lui font compagnie Sont cause qu’ainsi seul jamais il ne s’ennuie. […] Sixain Pleurés, mauvais François, la Ligue est trespassee ; Riés tous, bons François, la tempeste est passee. […] Bertaut (1552-1611) Notice Jean Bertaut, de Caen, entra dans les ordres, fut précepteur du duc d’Angoulême, secrétaire et lecteur ordinaire de Henri III, passa les mauvais temps de la Ligue à l’abbaye de Bourgueil, en Anjou, auprès du cardinal de Bourbon, contribua à la conversion de Henri IV et reçut de lui (1594) l’abbaye d’Aulnay, en Normandie, qu’eut plus tard son compatriote Daniel Huet, puis (1606) l’évêché de Séez.
Mettre de beaux vers en prose nécessairement mauvaise, et s’étudier ainsi à dire mal ce qu’un auteur a bien dit ; traduire en français de nos jours quelque morceau de notre vieille langue que l’on ne comprend qu’a moitié, et par là se familiariser avec des tournures et des locutions incorrectes, à quoi tout cela est-il bon ? […] Abdallah a entendu dire par un courtisan à qui le calife a appris son rôle, que ce personnage, naguère si pauvre, est un homme infâme devenu tout à coup immensément riche par de mauvais moyens, Abdallah lui fait l’accueil le plus empressé. […] Quand même Cléon aurait éprouvé quelque léger préjudice, il aurait du se contenter d’un dédommagement qu’on lui aurait accordé de grand cœur (par exemple quelques rayons de miel) ; mais ruiner sous ce prétexte toute une famille, c’est une action mauvaise, dont il doit réparation. […] Il se rend à Rome, chez le tribun du peuple, demande à lui parler en secret, comme pour lui donner de nouveaux éclaircissements sur les mauvais traitements qu’il avait reçus ; et, tirant une arme de dessous son habit, déclare à Pomponius qu’il va le tuer s’il ne jure de se désister sur-le-champ de son accusation. […] Vainement dirait-on qu’Auguste a agi sans mauvaise intention ; cette excuse, excellente pour prouver son innocence, ne s’applique pas aux suites de son action ; il ne s’agit pas de savoir s’il est ou s’il n’est pas un assassin, mais si par son imprudence il a ou n’a pas causé un préjudice à autrui.
C’est là que le génie de Corneille devzit s’arrêter : mais, séduit par un mauvais modèle, il s’égare sur ses pas, et affaiblit, en la paraphrasant à son exemple, la simplicité sublime de ce grand trait de caractère.
La raison, sitôt qu’elle commence, me le fait chercher par des moyens bons ou mauvais ; mais enfin elle le cherche.
Enfin, quant aux mauvaises doctrines, je pensais déjà connaître assez ce qu’elles valaient, pour n’être plus sujet à être trompé ni par les promesses d’un alchimiste, ni par les prédictions d’un astrologue, ni par les impostures d’un magicien, ni par les artifices ou la vanterie d’aucun de ceux qui font profession de savoir plus qu’ils ne savent.
D’ailleurs, dévoré de besoins, mécontent du présent, il s’avançait vers un avenir inconnu, faisant tout supposer de ses talents, de son ambition, de ses vices, du mauvais état de sa fortune, et autorisant, par le cynisme de ses propos, tous les soupçons et toutes les calomnies. » 1.
Jamais il n’entrait en négociation avec les mauvais sentiments. […] C’était un mauvais scrupule qui devait disparaître. […] Si donc le genre humain pense comme Helvétius, il jugera que cette action est mauvaise moralement il jugera que c’est un crime, puisqu’au lieu de servir elle nuit. […] Son premier mouvement fut d’abandonner et de laisser périr, faute de soins et de nourriture, l’enfant qu’elle regardait comme une nouvelle cause de danger ; mais ce ne fut qu’une mauvaise pensée, et l’instinct maternel reprit le dessus. […] Thiers, qui, par sa vie comme par ses ouvrages, a montré qu’il n’acceptait pas cette mauvaise complicité avec la fortune.
Je ne sais, en définitive, quel est le pire, de trouver bon tout ce qu’on écrit, ou de le trouver mauvais.
Elle seule est la lumière de notre esprit, la règle de notre cœur, la source des vrais plaisirs, le fondement de nos espérances, la consolation de nos craintes, l’adoucissement de nos maux, le remède de toutes nos peines ; elle seule est la source de la bonne conscience, la terreur de la mauvaise, la peine secrète du vice, la récompense intérieure de la vertu ; elle seule immortalise ceux qui l’ont aimée, illustre les chaînes de ceux qui souffrent pour elle, attire des honneurs publics aux cendres de ses martyrs et de ses défenseurs, et rend respectables l’abjection ou la pauvreté de ceux qui ont tout quitté pour la suivre ; enfin, elle seule inspire des pensées magnanimes, forme des âmes héroïques, des âmes dont le monde n’est pas digne, des sages seuls dignes de ce nom.
J’ai pris une mauvaise route.
Musset disait dans une boutade poétique : La preuve irrécusable Que ce monde est mauvais, c’est que pour y rester, Il a fallu s’en faire un autre, et l’inventer.
Mais dans ces vers de Boileau, le plus est une épithète vicieuse ; et il en est de même des adjectifs qui n'ajoutent rien à la signification du substantif, comme un prodige étonnant : Sans la langue, en un mot, l'auteur le plus divin Est toujours, quoi qu'il fasse, un mauvais écrivain. […] Mme de Sévigné écrivait à M. de Coulanges : « Il faut que je vous conte une historiette qui vous divertira : le roi se mêle depuis peu de faire des vers ; ayant fait un madrigal que lui-même ne trouvait pas joli, un matin il dit au maréchal de Grammont : « Monsieur le maréchal, lisez je vous prie ce madrigal, et voyez si vous en avez jamais vu un aussi mauvais : parce qu'on sait que j'aime les vers, on m'en apporte de toutes les façons. » Le maréchal, après avoir lu le madrigal, dit au roi : « Votre Majesté juge bien de toutes choses, et ce madrigal est bien certainement le plus sot que j'aie jamais lu. » Le style tempéré est celui de l'histoire, celui du roman, de certains dialogues, de la fable, de l'églogue, de l'idylle, etc. ; il convient aux pensées agréables, et, ordinairement, aux pensées délicates et aux pensées nouvelles. […] Il y en a peu, mais vous profiterez bien davantage en leur compagnie que vous ne le feriez dans celle des mauvais livres dont nous sommes inondés.
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
Et certainement il n’y avait autour de nous ni Catilina, ni périls, ni factions, ni Rome… » Par conséquent l’amplification était mauvaise, puisque les circonstances ne la justifiaient pas ; tandis que quand Mirabeau ajoute : « Mais aujourd’hui la banqueroute, la hideuse banqueroute est là ; elle menace de consumer tout, vos propriétés, votre honneur, et vous délibérez !
Ils restent froids aux plats quolibets, aux fades équivoques, aux mauvais jeux de mots, aux parades vulgaires ; ils s’indignent aux ignobles parodies, aux grossiers sarcasmes, aux trivialités surtout et aux indécences.
Les anciens qui avaient des mots fastes et des mots néfastes, des vocables dont l’énonciation était de mauvais augure, pratiquaient volontiers l’euphémisme et l’antiphrase.
Car, quand il ne s’agit que de ces ridicules qui ne portent aucune atteinte à la considération morale d’un homme, comme de faire de mauvais vers, ou de donner un repas mal ordonné, il n’y a pas plus de malice à le dire en vers qu’à le raconter comme on le fait tous les jours dans la conversation. […] S’ils l’obscurcissent, le chargent, rembarrassent, ils sont mauvais.
On s’est beaucoup récrié contre cette méthode ; on a fait du lieu commun un objet de blâme et de risée ; on a dit que la topique était un art qui apprend à discourir sans jugement des choses qu’on ne sait pas ; que sans doute elle donne à l’esprit quelque fécondité, mais que cette fécondité est de mauvais aloi : qu’enfin la seule topique admissible est la connaissance sérieuse et approfondie du sujet spécial qu’on doit traiter.
Tous les vices des mauvais exordes y sont exposés sous le jour à la fois le plus comique et le plus vrai.
En conséquence les trois quarts du dictionnaire furent traités en gens de bas étage et de mauvaise compagnie ; l’autre quart eut seul les honneurs du Louvre, des discours académiques, de la prose soutenue et des beaux vers. » De Reiffenberg, Introduction aux Leçons de littérature.
On connaît aussi cette pensée de Pascal : « Diseur de bons mots, mauvais caractère. » 2.
Il est un heureux choix de mots harmonieux ; Fuyez des mauvais sons le concours odieux.
Des biens que lui a donnés Dieu jouit le sage modérément, mauvaise construction ; le sage jouit modérément des biens que Dieu lui a donné, faute de syntaxe ; enfin le sage jouit modérément des biens que Dieu lui a donnés, phrase correcte selon les règles de position, comme selon celles de concordance, dans sa construction comme dans sa syntaxe.
L’euphonie évite le concours des mauvais sons, par conséquent l’hiatus et le bâillement, c’est-à-dire la rencontre de certaines voyelles et des syllabes nasales, et celle des consonnes rudes et sifflantes.
Elles sont mauvaises, lorsqu’elles sont contraires à ces loix.
Étant devenu roi de France, quelques-uns de ses amis rengageaient à se venger des mauvais traitements qu’il avait reçus : « Ce n’est point au roi de France, disait-il, à venger les injures du duc d’Orléans. » La réponse de Porus à Alexandre est pleine de noblesse et de dignité.
Un mauvais règne fait quelquefois la calamité de plusieurs siècles. […] des guerriers que toutes les troupes de l’Orient n’auraient pu vaincre sont vaincus par l’ambition, cette mauvaise conseillère ! […] Si j’ai pris un mauvais parti, pourquoi ne cherche-t-on pas à m’éclairer, à combattre mes résolutions ? […] Il n’en est aucune, bonne ou mauvaise, dont il ne soit tenu compte.
« Ces saints prédicateurs, dit l’Abbé Fleury, dans son ouvrage des mœurs des premiers chrétiens, n’étaient pas des discoureurs oisifs, comme les sophistes qui disputaient dans les écoles profanes, par une mauvaise émulation de se contredire et de raffiner les uns sur les autres, ou qui écrivaient dans leur cabinet, pour montrer leur érudition et leur bel esprit. […] Mais, 1re Circonstance, jamais son cœur ne se sentit plus cruellement déchiré, et il n’eut par lui-même aucune part à nos disgrâces. 2e Circonstance ; il eut le mérite des cœurs droits et des grandes âmes, en se condamnant lui-même. 3e Circonstance ; quoiqu’abandonné à sa mauvaise fortune, il refusa constamment tous les avantages qui auraient pu la relever, mais qui, en la relevant, lui auraient été un obstacle à son rétablissement dans les bonnes grâces et dans l’obéissance du Roi. 4e Circonstance ; il n’omit rien de ce qui dépendait de lui pour disposer les choses à la paix. 5e Circonstance ; il eut le plus grand soin, après son retour, de réparer ses malheurs par le redoublement de ses services.
Les mœurs sont, en général, les divers caractères, les habitudes bonnes ou mauvaises, les vertus, les vices des hommes, et même les usages et le commerce de la vie. […] Il considère en chaque sujet ce qui est bon ou mauvais ; il s’attache spécialement au présent ; car on loue, on blâme les choses selon leurs qualités actuelles ; mais on y rappelle quelquefois le passé, et l’on tire des conjectures pour l’avenir.
. — Toi, tu n’es qu’un mauvais soldat, sans force et sans cœur : tu ne comptes ni dans le combat, ni dans le conseil. — Crois-tu que nous allons tous régner maintenant dans l’armée des Grecs ? […] et y a-t-il pour des hommes libres une nécessité plus pressante que la honte d’une situation mauvaise ?
Soyez connu pour un homme probe, loyal, désintéressé, incapable de vous charger sciemment d’une mauvaise affaire, vous n’aurez pas besoin de recourir à l’art des précautions oratoires pour forcer les cœurs ; ils vous seront ouverts avant même que vous ayez exposé vos raisons. […] L’affaire était mauvaise et perdue d’avance dans l’esprit des juges et dans l’opinion publique.
Le corps reçoit de tous côtés les impressions des objets, sans être blessé : on lui a donné des organes pour éviter ce qui l’offense ou le détruit ; et les corps environnants, qui font sur lui ce mauvais effet, font encore celui de lui causer de l’éloignement.
Sainte-Beuve : « Je le comparerais volontiers à ces arbres dont il faut choisir les fruits ; mais craignez de vous asseoir sous leur ombre. » D’Argenson disait en parlant de Voltaire, âgé de quarante ans (1734) : « Plaise au ciel que la magie de son style n’accrédite pas de fausses opinions et des idées dangereuses ; qu’il ne déshonore pas ce style charmant en prose et en vers, en le faisant servir à des ouvrages dont les sujets soient indignes et du peintre et du coloris ; que ce grand écrivain ne produise pas une foule de mauvais copistes, et qu’il ne devienne pas le chef d’une secte à qui il arrivera, comme à bien d’autres, que les sectateurs se tromperont sur les intentions de leur patriarche !
Nos mauvaises actions nous sont reprochées. — 7. […] Beaucoup de gens font un mauvais usage de la fortune, de la noblesse, de la force. — 2. […] La prudence consiste dans la connaissance des choses bonnes et mauvaises. — 8. […] Les mauvais exemples font beaucoup de mal. — 3. […] Lucius Catilina, issu d’une illustre famille, fut d’une grande force d’âme et de corps, mais d’un esprit mauvais et pervers.
En vain lui voudrait-on opposer Lebrun, dont les ouvrages sont le combat perpétuel du bon et du mauvais principe poétique.
Je passerai donc de loin en loin une allusion verbale finement touchée, comme j’applaudis à la parodie spirituelle de quelque grand écrivain ; mais quant aux centons, aux paronomases 104, aux pointes, aux quolibets, aux calembours, on ne trouvera pas mauvais que la rhétorique s’abstienne de les ranger parmi les sujets dont elle s’occupe.
Si elle ne l’est point, on la regarde, avec raison, presque comme mauvaise.
Boileau, dans son Art poétique, a su joindre le précepte à l’exemple, quand il a dit : « Il est un heureux choix de mots harmonieux ; Fuyez des mauvais sons le concours odieux. […] C'est au goût sûr et aux oreilles délicates de maîtres savants et habiles, plus encore qu’à des règles particulières, qui ne peuvent rien avoir d’absolu, de juger de la bonne ou de la mauvaise disposition des diverses parties qui composent le discours.