De ces hôtes des bois, les fauvettes sont les plus nombreuses comme les plus aimables ; vives, agiles, légères et sans cesse remuées2, tous leurs mouvements ont l’air du sentiment, tous leurs accents le ton de la joie.
Aussi la joie qu’il en témoigna fut mêlée de surprise
La répétition des mêmes mots a beaucoup de grâce en poésie, quand elle sert à peindre les passions, comme la joie, la douleur, la tendresse, la compassion, l’étonnement. […] C'est donc une joie vive qui les domine, et que Virgile a si bien exprimée par la répétition du mot Italiam : Cum procul obscuros colles humilemque videmus Italiam : Italiam primus conclamat Achates ; Italiam læto socii clamore salutant.
Il mourut dans son évêché d’Auxerre, en 1593, sans avoir eu la joie d’entrevoir le retour de la concorde publique.
C’est trop tard maintenant pour que la joie soit complète, et néanmoins j’éprouve je ne sais quel triste bonheur à ce bruit funèbre de renommée qui va s’attacher au nom que j’ai le plus aimé.
« Les hommes dans leurs jugemens, dit Cicéron, cèdent plus souvent à l’influence de la haine ou de l’amour, du désir ou de la colère, de la douleur ou de la joie, de l’espérance ou de la crainte, de l’erreur ou de la passion, qu’à la force de la vérité, de la justice, du raisonnement et des lois. » (De Orat., l. […] La crainte que produisent les dangers personnels, fait plus d’impression ; pour cette raison, s’il s’agit d’un péril commun, il faut s’attacher à le faire paraître personnel à ceux qui écoutent2. » Espérance, joie, tristesse. Espérance, joie, tristesse.
C’est partout le cœur humain avec ses joies et ses douleurs, ses amours et ses haines.
Elle chante sa joie aux rochers, aux campagnes, Et, du fond des roseaux excitant ses compagnes : « Venez !
Pour moi, je pleurais de joie, lorsque je lisais ces pages ; je ne passais point de nuit sans parler à Alcibiade, Agésilas et autres ; j’allais dans la place de Rome, pour haranguer avec les Gracques, et pour défendre Caton, quand on lui jetait des pierres4.
Oui, nous le voyons, ma fille ; et la joie de cette heureuse arrivée fait que les larmes nous coulent des yeux. » Ici, comme dans Colomba, le sentiment fraternel s’unit au sentiment filial ; car le frère d’Électre sera aussi le vengeur de son père.
Joie puérile de la médiocrité, qui rappelle les insulteurs publics que les Romains plaçaient sur le chemin des triomphateurs, et qui ne les empêchaient pas de s’élever, entourés d’acclamations et couronnés de lauriers, aux pompes du Capitole ! […] *** Que la foule a brisé ses instruments de mort, Et reporte aux autels sa joie ou son remord.
Elle chausse le brodequin, et montant sur un théâtre consacré à la joie, où Molière instruisait autrefois toute la France en riant, elle y va porter de savantes analyses du cœur humain, des sentences profondément réfléchies, un traité de morale en dialogue ».
Comme tous ces sujets étaient extrêmement odieux au public, parce qu’ils étaient tous créatures de M. le cardinal de Richelieu, ils furent sifflés par tous les laquais dans la cour de Saint-Germain, aussitôt que le roi eut expiré ; et si M. de Beaufort eût eu le sens commun, ou si M. de Beauvais4 n’eût pas été une bête mitrée, ou s’il eût plu à mon père5 d’entrer dans les affaires, ces collatéraux de la régence auraient été infailliblement chassés avec honte, et la mémoire du cardinal de Richelieu aurait été sûrement condamnée par le parlement avec une joie publique.
Ta crainte3 inspire la joie ; Elle assure notre voie ; Elle nous rend triomphants, Elle éclaire la jeunesse, Et fait briller la sagesse Dans les plus faibles enfants.
Du riant Eurotas près de quitter la rive, L’âme de ce beau corps à demi fugitive, S’avançant pas à pas vers un monde enchanté, Voit poindre le jour pur de l’immortalité, Et, dans la douce extase où ce regard la noie, Sur la terre en mourant elle exhale sa joie.
Je voudrais vivre, aimer, m’accoutumer aux hommes, Chercher un peu de joie, et n’y pas trop compter, Faire ce qu’on a fait, être ce que nous sommes, Et regarder le ciel sans m’en inquiéter.
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
Vous me tenez lieu de père, de mère, de frère, disait saint Chrysostome à son peuple ; je n’ai ni joie, ni douleur qui me soit sensible, en comparaison de ce qui vous touche. […] Celui qui sait les exciter à propos maîtrise à son gré les esprits ; il les fait passer de la tristesse à la joie, de la pitié à la colère. […] La sensibilité est une disposition naturelle du cœur à recevoir aisément les impressions diverses de joie, de tristesse et de pitié. […] Essuyez enfin les larmes que tant de fléaux que vous avez versés sur nous dans votre colère nous font répandre : faites succéder des jours de joie et de miséricorde à ces jours de deuil, de courroux et de vengeance ; que vos faveurs abondent où vos châtiments ont abondé, et que cet enfant si cher soit pour nous un don qui répare toutes nos pertes. […] Parlez à l’esprit, au bon sens, à l’imagination, au cœur de l’homme ; mettez le feu dans tout cela, saisissez-le par tout ce qu’il y a d’émotions vives et profondes, par la douleur et par les joies, par la colère et par la pitié, par la haine et. par l’amour, par l’enfer et par le ciel.
Verd ne fait plus verdoyer, ni fête, fétoyer, ni larme larmoyer, ni joie, s’éjouir, bien qu’il fasse toujours se réjouir, se conjouir, ainsi qu’orgueil s’enorgueillir. […] — Férir répondait à une action plus vive que frapper. — Gaudir évoque l’ingénuité d’une joie toute naïve et spontanée, dont il semble que nous ayons oublié le secret.
Par le merveilleux, le poète nous transporte de la terre au ciel, du ciel aux enfers ; il remue tous les ressorts connus ; il s’empare de tout ce qui est excellent, et le fait entrer ou comme partie, ou comme embellissement dans l’édifice qu’il construit ; il nous donne partout des idées neuves, sublimes, qui agrandissent l’âme et la font jouir avec joie de ses acquisitions. […] Dès le commencement de son poème, Virgile nous offre une péripétie très intéressante : c’est lorsque les Troyens, sur le point d’aborder en Italie, et remplis de joie à la pensée du bonheur après lequel ils soupirent depuis longtemps déjà, vela dabant læti , se trouvent tout à coup en butte à la colère de Junon et rejetés sur les côtes d’Afrique par une affreuse tempête.
Aussi Voltaire, en transportant ce trait dans sa Henriade, s est-il bien gardé de l’affaiblir en voulant l’étendre : Dans sa course d’abord il (l’Amour) découvre avec joie Le faible Simoïs, et les champs où fut Troie.
Pendant son absence, le tribun Sextius, de concert avec Pompée, et tous les bons citoyens, s’occupèrent si efficacement de son retour, qu’il fut en effet rappelé par un décret du sénat, et reçu par toutes les classes de citoyens, avec les démonstrations de la joie la plus vive et la plus sincère.
J’apprends avec joie que les vôtres sont encore après tant de siècles les délices des gens de lettres.
Il retourne chez lui : dans sa cave il enserre4 L’argent et sa joie à la fois.
Si quelques mariages, plus bénis du ciel que ceux des villes, se faisaient à mon voisinage, on saurait que j’aime la joie, et j’y serais invité.
Si c’est pour votre propre intérêt, il est certain que vous la pouvez mieux réparer que l’autre, en ce que l’acquisition d’un fidèle ami peut autant valoir que l’amitié d’un bon frère2 ; et si c’est pour l’intérêt de celui que vous regrettez, comme sans doute votre générosité ne vous permet pas d’être touché d’autre chose, vous savez qu’il n’y a aucune raison ni religion qui fasse craindre du mal après cette vie à ceux qui ont vécu en gens d’honneur, mais qu’au contraire l’une et l’autre leur promettent des joies et des récompenses.
Mais que les grands, que les heureux du monde, à qui tout rit, et que les joies et les plaisirs accompagnent partout, prétendent tirer de leur félicité même un privilège qui excuse leurs chagrins bizarres et leurs caprices ? […] Ils aiment la joie, l’amusement, la gaieté. […] Mais si vous vous réjouissez d’un bien arrivé à votre ennemi, ce sentiment de joie est bon et louable.
Ainsi ils donnent des règles pour allumer ou éteindre la joie ou la douleur, l’admiration ou le mépris, la crainte ou l’espérance, l’honneur ou la honte, la pitié ou la terreur, en un mot, l’amour ou la haine.
Oreste veut féliciter Pyrrhus de ses exploits et en même temps le blâmer de l’appui qu’il donne à Astyanax : Avant que tous les Grecs vous parlent par ma voix, Souffrez que j’ose ici me flatter de leur choix, Et qu’à vos yeux, seigneur, je montre quelque joie De voir le fils d’Achille et le vainqueur de Troie.
Clytemnestre va retourner en Argos après la mort de sa fille qu’elle avait amenée pour l’hymen d’Achille ; Et moi qui l’amenai triomphante, adorée, Je m’en retournerai seule et désespérée ; Je verrai les chemins encor tout parfumes Des fleurs dont sous ses pas on les avait semés… Madame de Sévigné ne dira pas autrement que Clytemnestre : « Quand j’ai passé sur ces chemins, j’étais comblée de joie dans l’espérance de vous voir et de vous embrasser ; et en retournant sur mes pas, j’ai une tristesse mortelle dans le cœur, et je regarde avec envie les sentiments que j’avais en ce temps-là. » Dans tous ces exemples, l’antithèse n’est que le reflet de l’opposition qui existe réellement dans les idées, les faits, les sentiments ; et ce rapprochement préalable entre les choses ne peut que gagner en clarté, en force, en grâce, en pathétique, au rapprochement entre les mots.
Oreste s’exprime ainsi devant Pyrrhus : Avant que tous les Grecs vous parlent ma voix, Soutirez que j’ose ici flatter de leur choix ; Et qu’à vos yeux, seigneur, je montre quelque joie De voir le fils d’Achille et le vainqueur de Troie.
Elle est pleine de magnificence, quand elle est exprimée comme dans cette phrase de Thomson : Là s’avance du côté de l’Orient le puissant roi du jour, répandant la joie sur la nature. […] L’exclamation est une figure par laquelle un orateur, un poète éclate par des interjections pour exprimer un sentiment vif et subit de l’âme, un mouvement impétueux de surprise, d’admiration, de crainte, de joie, de douleur, d’indignation. […] Une joie vive.
L’amour prend les noms divers de tendresse, respect, reconnaissance, joie, admiration, enthousiasme, etc. ; la haine s’appelle encore ressentiment, colère, indignation, horreur, mépris, crainte, etc. […] O dieux, vous le savez, quelle fut ma joie quand je sentis que mes mains le touchaient ! […] Ô ma joie ! […] et la France, qui vous reçut avec tant de joie, environnée d’un nouvel éclat, n’avait-elle d’autres pompes et d’autres triomphes pour vous au retour de ce voyage fameux, dont vous aviez remporté tant de gloire et de si belles espérances ? […] — Il se rencontre certains cas très-particuliers où le début peut et doit être véhément : C’est le cas où une vive passion de joie ou de douleur occupe déjà le cœur de ceux qui écoutent ou qui lisent.
Il nous met en appétit des aliments substantiels ou exquis en nous démontrant leur vertu par son exemple ; il puise aux sources pures avec tant de joie qu’il donnerait soif aux moins altérés.
Et malgré tout, ces demi-dieux une fois honorés, ne voyez-vous point là-bas une foule nombreuse et familière d’esprits excellents qui va suivre de préférence les Cervantes, les Molière, les peintres pratiques de la vie, ces amis indulgents et qui sont encore les premiers des bienfaiteurs, qui prennent l’homme entier avec le rire, lui versent l’expérience dans la gaieté, et savent les moyens puissants d’une joie sentie, cordiale et légitime ?
J’entame le second et ma joie est extrême ; Car des vers commandés, j’achève le treizième.
On définit la sensibilité une disposition du cœur à recevoir aisément les impressions de la douleur, de la pitié, de la joie, de l’enthousiasme. […] De la hauteur de sa joie, son auguste regard pénètre comme dans l’infini et s’étend bien au-delà de la victoire. […] La joie y revêt des teintes plus vives et l’accent s’y montre enthousiaste. […] Analogue au caractère des passions, elle sera pleine, claire, coulante dans la joie ; plaintive, humble, traînante dans la tristesse ; rude, forte, entrecoupée dans la colère ; douce, molle, chancelante, timide dans l’aveu, dans l’apologie, dans la plainte, dans la prière. […] Ils exprimeront, suivant la nature des pensées, la tristesse ou la joie. » Les mains ou la gesticulation.
. — Il a lu avec joie l’esquisse du poème futur qui sera le vrai poème national des Romains. (9 novembre 1883). […] Quelle a été ma surprise et ma joie, vous le concevez, Monseigneur, quand j’ai reçu l’écrit si remarquable, si judicieux, si plein de connaissances et de réflexions fécondes, que vous venez de consacrer à la question toute profane qui vous était soumise. […] L’Académie m’a chargé de vous exprimer toute sa reconnaissance et son admiration, Monseigneur, et c’est avec une joie inexprimable que je m’acquitte de ma mission ; qu’il me soit donc permis de vous parler avec quelque détail de votre beau mémoire. […] Il y a trois cents ans que les rois de France n’ont rien fait de si glorieux ; je suis fou de joie et ne veux point tarder à vous en donner la nouvelle. […] Le roi qui allait de régiment en régiment, était accueilli par les cris enthousiastes de « Victoire » et de « Vive le roi », les officiers s’embrassaient ; c’était une joie indescriptible.
Pour moi, je vous le proteste, grand prince, si votre juste indignation s’apaise, si vous rendez à notre patrie votre bienveillance, j’y retournerai avec joie, j’irai bénir avec mon peuple la bonté divine et célébrer la vôtre. […] « Pour moi, je vous le proteste, grand prince, si votre juste indignation s’apaise, si vous rendez à notre patrie votre bienveillance, j’y retournerai avec joie, j’irai bénir avec mon peuple la bonté divine et célébrer la vôtre. » Je vous le proteste. […] L’exclamation est le langage naturel du sentiment, l’éruption subite d’une passion, d’un mouvement que l’âme ne peut plus contenir ; le plaisir, la joie, l’indignation, la douleur, la surprise, l’admiration l’emploient également. […] ô ma joie !
Si, par exemple, je veux parler des misères de la vie, ne ferai-je pas impression sur les esprits en alléguant la pratique de ces nations qui pleurent sur ceux qui uaissent, et mêlent la joie aux funérailles ?
Les règles de la versification permettaient à Racine le vers suivant : Allez donc, et portez cette joie à mon frère… Il a eu tort de profiter de la permission, l’euphonie le lui défendait.
tu le veux, tu permets que je voie… Dieu, ranime mes sens trop faibles pour ma joie !
C’est de joie.
Le sens est : la joie que lui donnait la naissance d’un fils.
Gaillard doit avoir quelque analogie avec les mots galer, gala, galand, qui expriment plus ou moins la joie.
Tout est charmant, divin ; aucun mot ne le blesse Il trépigne de joie, il pleure de tendresse3; Il vous comble partout d’éloges fastueux.
J’ai souhaité un fils avec des ardeurs nonpareilles ; je l’ai demandé sans relâche avec des transports incroyables ; et ce fils, que j’obtiens en fatiguant le ciel de mes prières, est le chagrin et le supplice de cette vie même, dont je croyais qu’il devait être la joie et la consolation.
Les joies de l’art sont rares et austères2 : ce n’est que le plus noble de tous les travaux imposés à la race d’Adam.
Ce départ, loin de t’affliger, te cause une sorte de joie inexprimable. […] quelle joie, quel ravissement, quel délire et quelle ivresse, lorsque, dans cette foule immense des tiens, tu n’entendras pas un seul honnête homme, tu n’en verras pas un seul ! […] Cicéron avait aussitôt convoqué le sénat, et pendant que ses membres s’assemblaient, il monta à la tribune et prononça devant le peuple ce discours où il témoigne la joie que lui cause la retraite de Catilina. […] si ses compagnons voulaient le suivre, s’il quittait Rome, ce hideux troupeau d’hommes perdus, quelle joie pour nous, quel bonheur pour la république, quelle gloire éclatante pour mon consulat ! […] Aussi le sage ne la reçut-il jamais à regret, l’homme courageux courut-il souvent avec joie au-devant d’elle.
C’est : 1° la disposition de l’esprit à recevoir telle impression plutôt que telle autre : car la douleur, la joie et tous les sentiments ont des mobiles différents ; 2° l’âge de celui qui écoute.
Racan termine par une pensée gracieuse les vers suivants sur Marie de Médicis : Paissez, chères brebis, jouissez de la joie Que le ciel vous envoie.
Quiconque sait les exciter à propos maîtrise à son gré les esprits, les fait passer de la joie à la tristesse. […] L’âme veut suivre son objet ; et, si dans le temps que vous voulez lui inspirer des sentiments de joie, vous mêlez quelques sujets de tristesse, vous arrêtez l’effet que vous eussiez pu produire.
La terreur, la pitié, la haine, la colère, le mépris, la douleur, la joie, l’espérance, tout un monde d’harmonies, qui dorment au fond des cœurs mortels, s’éveillera au rhythme savant de vos paroles cadencées. […] Il montrera la faiblesse de l’homme qui aspire au bonheur, mais qui, tourmenté par les passions, éprouvé par le destin, découragé par le sentiment de son impuissance, ne goûte que des joies amères et des satisfactions incomplètes.
Quelle opposition entre cette joie méchante, causée par le mal d’autrui, et ces préceptes auxquels tous les grands orateurs se sont conformés ! […] Les ressorts qui produisent l’amour et la haine servent de même à exciter les passions qui en dépendent, la joie, la compassion, la terreur, l’indignation, la colère, etc. […] Si celui qui vous écoute est dans l’affliction, et que vous entrepreniez de lui inspirer subitement de la joie, vous le rebuterez, vous l’offenserez. […] Lorsqu’une vive douleur, une grande joie, une indignation violente, ou quelque autre passion se trouve déjà dans le cœur de ceux qui écoutent, on ne risque rien d’éclater en commençant. […] Source de douleur et de joie, Le livre du sort se déploie ; Tout tremble autour de ce scrutin.
que de joie elle enlève à cette fortune !
J’ai souhaité un fils avec des ardeurs non pareilles ; je l’ai demandé sans relâche avec des transports incroyables ; et ce fils, que j’obtiens en fatiguant le ciel de mes prières, est le chagrin et le supplice de cette vie même, dont je croyais qu’il devait être la joie et la consolation.
Ce zèle rigoureux me semble aller trop loin, La joie est de votre âge un innocent besoin4.
unique objet de joie et de douleurs, » Jusqu’au dernier soupir, Sion chère à nos cœurs !
J’ai fait vœu de n’aller habiter le château de Ferney3 que quand je pourrais y faire la dédicace par un feu de joie.
À ces mots le corbeau ne se sent pas de joie, Et pour montrer sa belle voix, Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie. […] Lorsque nous entendons le sublime, nous éprouvons un contentement indicible et une sorte de joie orgueilleuse ; il nous semble que notre âme s’élève vers Dieu ; nous sommes ravis, transportés, hors de nous, et nous ne pouvons indiquer la cause de ce mouvement immatériel. […] Ainsi : La haine emploie l’ironie, le reproche, la menace ; L’admiration entasse les hyperboles ; L’envie cache la satire sous l’éloge ; L’orgueil provoque, défie, insulte ; La crainte tremble, invoque ; La reconnaissance sourit, remercie, adore ; La joie bondit, pétille, éclate ; La douleur se plaint, recourt aux exclamations ; L’espérance soupire, souhaite, prie ; Le désespoir se tait, ou lance des imprécations à toute la nature Ainsi du reste.
Vous m’avez affligé, vains éclats de la joie ; Votre bruit m’importune, et le rire est trompeur.
J’observerai seulement que les vers, à rimes suivies, manquent d’harmonie, 1º quand les rimes masculines ont une trop grande convenance de son avec les féminines, comme dans ceux-ci de Racine : Avant que tous les Grecs vous parlent par ma voix, Souffrez que j’ose ici me flatter de leur choix, Et qu’à vos yeux, Seigneur, je montre quelque joie De voir le fils d’Achille, et le vainqueur de Troie.
Nous voyons toutes choses selon la disposition où nous sommes ; de sorte que la jeunesse, qui semble n’être formée que pour la joie et pour les plaisirs, ah !
Mais que les grands, que les heureux du monde, à qui tout rit, et que les joies et les plaisirs accompagnent partout, prétendent tirer de leur félicité même un privilége qui excuse leurs chagrins bizarres et leurs caprices ; qu’il leur soit plus permis d’être fâcheux, inquiets, inabordables, parce qu’ils sont plus heureux ; qu’ils regardent comme un droit acquis à la prospérité d’accabler encore du poids de leur humeur des malheureux qui gémissent déjà sous le joug de leur autorité et de leur puissance ; grand Dieu !
Au lieu des cris de joie que des spectateurs féroces poussaient jadis dans cet amphithéâtre, en voyant déchirer des chrétiens par des lions, on n’entendait que les aboiements des chiens de l’ermite qui garde ces ruines.
Mon peuple vous reverra avec joie, et il vous suffira de dire : J’étais à la bataille d’Austerlitz, pour que l’on vous réponde : Voilà un brave !