/ 291
185. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Lamennais 1782-1854 » pp. 243-246

Monseigneur le lui dit : le voilà tranquille ; qu’on parle maintenant, qu’on discute, sa conviction est formée, on ne l’ébranlera pas : s’il en change jamais, ce ne sera du moins qu’après que certain hôtel1 aura changé de maître ; alors il écoutera, il verra.

186. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Précis des quatre âges de la Littérature. »

On ne saurait douter que les productions littéraires ne contribuent autant à former le cœur, qu’à orner l’esprit.

187. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre Ier. Considérations générales. »

Il consiste dans la disposition et l’arrangement des parties qui doivent former l’ensemble d’un ouvrage.

188. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Louis XIV, 1638-1715 » pp. 146-149

Le monde a été ébloui de l’éclat qui l’environnait ; ses ennemis ont envié sa puissance ; les étrangers sont venus des îles les plus éloignées baisser les yeux devant la gloire de sa majesté ; ses sujets lui ont presque dressé des autels ; et le prestige qui se formait autour de lui n’a pu le séduire lui-même. » Glissons ici ce fragment d’une Lettre que Louis XIV écrivait à Philippe V, son petit-fils, roi d’Espagne : « Il y a deux ans que vous régnez, vous n’avez pas encore parlé en maître par trop de défiance de vous-même ; vous n’avez pu vous défaire de votre timidité ; à peine cependant vous arrivez à Madrid, qu’on réussit à vous persuader que vous êtes capable de gouverner seul une monarchie, dont vous n’avez senti jusqu’à présent que le poids excessif.

189. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voltaire, 1694-1778 » pp. 253-281

Charles XII était d’une taille avantageuse et noble ; il avait un beau front, de grands yeux bleus remplis de douceur, un nez bien formé, mais le bas du visage désagréable, trop souvent défiguré par un rire fréquent qui ne partait que des lèvres ; presque point de barbe ni de cheveux : il parlait très-peu, et ne répondait souvent que par ce rire dont il avait pris l’habitude. […] Mais le goût intellectuel demande plus de temps pour se former. […] Nous donner sans cesse leur jugement pour loi n’est pas le moyen de former le nôtre. » 2.

190. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre III. De la partie oratoire dans les Historiens anciens. Historiens grecs. »

« Puisque je vous vois, dit-il, absolument déterminés à l’expédition de Sicile, il ne me reste plus que des vœux à former pour son succès. […] Et ne te flatte pas de séduire, par l’appât des richesses, des hommes formés jusqu’ici à l’école de la pauvreté.

191. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VIII. de la disposition. — unité, enchainement des idées  » pp. 98-117

« Il faut y réfléchir assez pour voir clairement l’ordre de ses pensées, et en former une suite, une chaîne continue dont chaque point représente une idée ; et lorsqu’on aura pris la plume, il faudra la conduire successivement sur ce premier trait, sans lui permettre de s’en écarter, sans l’appuyer trop inégalement, sans lui donner d’autre mouvement que celui qui sera déterminé par l’espace qu’elle doit parcourir. » Toutes les vertus du style, tous ses charmes naissent donc de cet ordre, qui en est lui-même le charme et la vertu suprême. […] Cette triple tentation formera le plan naturel du discours et le subdivisera en trois parties23 et 24.

192. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Introduction » pp. -

. — Lois qui présidèrent à sa formation La langue française, comme notre sol lui-même, s’est formée par une série d’alluvions successives. […] Un siècle qui nous offre de pareils noms a préparé d’avance l’heure privilégiée où le génie français, fidèle à sa nature, formé par la religion, la philosophie et l’antiquité, conservant de ses agitations civiles une émotion sans trouble, et fort de sa foi politique, aura cette heureuse proportion, ce parfait équilibre de hardiesse et de prudence, d’imagination et de raison, qui est le caractère éminent d’une grande époque littéraire.

193. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bossuet 1627-1704 » pp. 65-83

Si tu n’en es pas encore attaqué, regarde ces misérables avec compassion ; quelque superbe distinction que tu tâches de mettre entre toi et eux, tu es tiré de la même masse, engendré des mêmes principes, formé de la même boue : respecte en eux la nature humaine si étrangement maltraitée ; adore humblement la main qui t’épargne, et pour l’amour de celui qui te pardonne, aie pitié de ceux qu’il afflige1. […] Nous voyons toutes choses selon la disposition où nous sommes ; de sorte que la jeunesse, qui semble n’être formée que pour la joie et pour les plaisirs, ah !

194. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — La Bruyère 1646-1696 » pp. 100-117

Il n’est jamais du nombre de ceux qui forment un cercle pour discourir ; il se met derrière celui qui parle, recueille furtivement ce qui se dit, et se retire si on le regarde. […] Qu’à former les vainqueurs de Pharsale et d’Arbelle.

195. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Racine 1639-1699 » pp. 415-440

si j’ose encor former quelques souhaits, Seigneur, permettez-moi de ne le voir jamais2 ! […] xxii, v. 12.) — L’Écriture dit encore : « Vous avez formé dans la bouche des enfants, et de ceux qui sont encore à la mamelle, une louange parfaite. » 1.

196. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252

Si je sortais, tout le monde se mettait aux fenêtres ; si j’étais aux Tuileries, je voyais aussitôt un cercle se former autour de moi ; les femmes mêmes m’entouraient comme un arc-en-ciel nuancé de mille couleurs3. […] La ville déchirée ne forma plus un tout ensemble ; et comme on n’en était citoyen que par une espèce de fiction, qu’on n’avait plus les mêmes magistrats, les mêmes murailles, les mêmes temples, les mêmes sépultures, on ne vit plus Rome des mêmes yeux, on n’eut plus le même amour pour la patrie, et les sentiments romains ne furent plus4.

197. (1863) Discours choisis ; traduction française par W. Rinn et B. Villefore. Première partie.

Quant à lui, je vous l’affirme, lors même qu’il n’eût jamais formé le dessein qu’il accomplit aujourd’hui, il aimerait encore mieux périr en brigand que de vivre en exilé. […] C’est sous leurs auspices que j’ai fondé mon espérance, formé ma résolution. […] Je voyais, depuis longtemps, des menées insensées se former au sein de la république, et de coupables intrigues nous préparer des malheurs inconnus. […] Il y avait entre autres un vase à mettre du vin, formé d’une seule pierre précieuse, creusée pour cet usage, et à laquelle on avait ajouté un pied d’or. […] quelle idée vous formez-vous de sa vertu et de sa religion, quand elle parle à Verrès, quand elle lui indique les moyens de voler le temple de la déesse ?

198. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre premier. Objet du genre judiciaire. »

Observons encore que les juges civils et criminels de la Grèce et de Rome, étaient beaucoup plus nombreux que dans nos tribunaux modernes, et qu’ils formaient une espèce d’assemblée populaire.

199. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Nisard Né en 1806 » pp. 296-300

Le rose foncé, le rose tendre, le violet, mêlant leurs nuances à celle de la fougère, tantôt vert pâle, tantôt argentée comme la feuille de l’olivier, formaient comme un fond rose et gris d’où se détachaient les bouquets d’or du genêt épineux.

200. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Prosateurs

Toutefois nous avons pensé que les élèves qui, en quatrième, avaient connu les lettres choisies de Mme de Sévigné, par le recueil destiné spécialement à cette classe, auraient intérêt et profit à en trouver encore dans le recueil de leurs classes d’humanités, qui est le nôtre, quelques-unes que leur intelligence plus développée et leur goût plus formé pourraient mieux apprécier. […] Avant ou après l’Art poétique, Molière atteint la perfection de la comédie ; Racine, de la tragédie ; La Fontaine, de la Fable : nous retrouverons ailleurs les chefs-d’œuvre qu’ils ont donnés à la poésie ; Bossuet mène le chœur de l’éloquence sacrée, formé par Fénelon, Fléchier, Mascaron, Bourdaloue, Massillon. […] Il se forma de cela une armée de vingt-cinq mille chevaux, de quinze mille hommes de pied et de quarante canons. […] Pouvoit-il former de plus glorieux ni de plus utiles desseins ? […] Le second, arrivant ensuite, voulut le flatter, et lui dit qu’il avoit encore des forces suffisantes pour arriver en sa maison, et insultant contre le premier qui s’opposoit à son avis, forma le dessein de le perdre.

201. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IV. Du Beau et des Plaisirs du Goût. »

Une figure est régulière, quand toutes ses parties sont formées d’après une règle certaine, qui n’admet rien de vague, rien d’arbitraire, et ne connaît point d’exceptions.

202. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VII. Fontenelle. »

« Ce fut le 8 juillet de l’année 1709 que se donna cette bataille décisive de Pultava, entre les deux plus singuliers monarques qui fussent alors dans le monde ; Charles XII, illustre par neuf années de victoires ; Pierre Alexiowitz, par neuf années de peines prises pour former des troupes égales aux troupes suédoises ; l’un glorieux d’avoir donné des états, l’autre d’avoir civilisé les siens ; Charles aimant les dangers, et ne combattant que pour la gloire ; Alexiowitz ne fuyant point le péril, et ne faisant la guerre que pour ses intérêts : le monarque suédois libéral par grandeur d’âme ; le Moscovite ne donnant jamais que par quelque vue : celui-là d’une sobriété et d’une continence sans exemple, d’un naturel magnanime, et qui n’avait été barbare qu’une fois ; celui-ci n’ayant pas dépouillé la rudesse de son éducation et de son pays, aussi terrible à ses sujets qu’admirable aux étrangers, et trop adonné à des excès qui ont même abrégé ses jours.

203. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre II. »

Boileau a fort bien caractérisé le vaudeville : Le Français, né malin, forma le vaudeville, Agréable indiscret, qui, conduit par le chant, Passe de bouche en bouche et s’accroit en marchant.

204. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XI. Poésies fugitives. »

Le triolet est formé de huit vers sur deux rimes : le premier vers doit être répété après le troisième, et les deux premiers après le sixième.

205. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Massillon. (1663-1742.). » pp. 120-123

Le monde a été ébloui de l’éclat qui l’environnait ; ses ennemis ont envié sa puissance ; les étrangers sont venus des îles les plus éloignées baisser les yeux devant la gloire de sa majesté4 ; ses sujets lui ont presque dressé des autels, et le prestige qui se formait autour de lui n’a pu le séduire lui-même.

206. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre I. — Rhétorique »

Marmontel nous en indique la différence en ces termes : « L’une trace la méthode et l’autre la suit ; l’une enseigne les moyens et l’autre les emploie ; l’une indique les sources et l’autre y va puiser ; l’une abat une forêt de matériaux et l’autre en fait le choix et les met en œuvre avec intelligence ; et enfin l’éloquence est née avant les règles de la rhétorique, de même que les langues se sont formées avant la grammaire. » Laissons un instant parler Buffon sur ce sujet ; il nous expliquera clairement comment il comprend l’éloquence, et quelle différence il établit entre elle et cet avantage dont la plupart des hommes sont doués de parler avec une certaine facilité naturelle.

207. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Retz 614-1679 » pp. 22-26

On ne lui a pas inspiré d’assez bonne heure les grandes et générales maximes qui sont celles qui font et qui forment ce que l’on appelle l’esprit de suite.

208. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voiture, 1598-1648 » pp. 21-25

Pouvait-il former de plus glorieux et de plus utiles desseins ?

209. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre V. Cinquième espèce de mots.  » pp. 16-37

. — On appelle temps primitifs d’un verbe, ceux qui servent à former les autres temps dans les quatre conjugaisons1. […] Les temps dérivés sont ceux qui se forment des temps primitifs.

210. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre III. De l’Éloquence chez les Romains. »

Il fallut que les vaincus prissent le soin de polir et de former leurs vainqueurs ; et les Romains durent tous les arts du génie à ces mêmes Grecs, dont ils furent en tous les disciples, les admirateurs et les tyrans.

211. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre V. De l’Éloquence politique chez les Français. »

Mais il se formait insensiblement, dans le silence du cabinet, des hommes qui devaient bientôt honorer leur pays et étonner l’Europe, par la profondeur de leurs vues et l’éclat d’une éloquence qui ne nous laisse presque plus rien à envier aux anciens, à cet égard.

212. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre premier. Beautés de détail. »

Tout cela est grand, sans doute ; mais qui ne reconnaît, à ces traits, le dieu sorti de l’imagination du poète, qui, rassemblant en un seul et même être toutes les idées partielles de la grandeur et de la puissance, en a formé ce que la pensée de l’homme peut concevoir de plus sublime et de plus au-dessus des idées ordinaires.

213. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bernardin de Saint-Pierre. (1737-1814.) » pp. 153-158

Combien de fois, loin des villes, dans le fond d’un vallon solitaire couronné d’une forêt, assis sur le bord d’une prairie agitée des vents, je me suis plu à voir les mélilots dorés, les trèfles empourprés et les vertes graminées former des ondulations semblables à des flots et présenter à mes yeux une mer agitée de fleurs et de verdure !

214. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Retz, 1614-1679 » pp. 38-42

L’on ne lui a pas inspiré d’assez bonne heure les grandes et générales maximes qui sont celles qui font et qui forment ce que l’on appelle l’esprit de suite.

215. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Calvin, 1509-1564 » pp. -

Verbe qui fait onomatopée ; il est formé de l’interjection bah !

216. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Massillon 1643-1743 » pp. 133-138

Les amitiés Les trois principes les plus communs qui lient les hommes les uns avec les autres, et qui forment toutes les unions et les amitiés humaines, sont le goût, la cupidité et la vanité.

217. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Lacordaire 1802-1861 » pp. 279-285

Il croissait avec la triple garde de ces fortes vertus, comme un enfant de Sparte et de Rome, ou, pour mieux dire encore, comme un enfant chrétien, en qui la beauté du naturel et l’effusion de la grâce divine forment une fête mystérieuse que le cœur ne peut oublier jamais.

218. (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des arguments » pp. 306-

Voici l’énumération des parties : — « Sans cesse la politesse exige, la bienséance ordonne ; sans cesse on suit des usages, jamais son propre génie : on n’ose plus paraître ce qu’on est ; et dans cette contrainte perpétuelle, les hommes qui forment ce troupeau qu’on appelle société, placés dans les mêmes circonstances, feront tous les mêmes choses, si des motifs plus puissants ne les en détournent. » — Les circonstances. — L’orateur, soit qu’il veuille affirmer, soit qu’il veuille nier un fait, s’appuie sur les circonstances au milieu desquelles il s’est produit.

219. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-8

Dans cette intention, il dirige l’attention de ses auditeurs vers les beautés fécondes des livres saints, et il aime à former leur goût sur les chefs-d’œuvre de l’inspiration chrétienne.

220. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre premier. Apologie de Socrate par Platon. »

Ces trois discours forment un véritable drame, dont chaque scène est une leçon de courage et de grandeur d’âme ; et le dénouement, ce que l’on pouvait offrir de plus pathétique et de plus attendrissant, la mort du juste assassiné juridiquement, et avalant le breuvage mortel, en pardonnant à ses ennemis, en formant des vœux pour la prospérité de ses concitoyens.

221. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XVI. Genre du roman. »

L’esclavage domestique formait une première et grande uniformité ; le reste de la vie des citoyens, se passant sur la place publique, était trop ouvert à tous les yeux pour que l’on y pût supposer avec vraisemblance quelque aventure extraordinaire, quelque grande singularité de caractère ou de destinée, enfin, la condition inférieure des femmes, leur vie retirée, affaiblissaient la puissance de cette passion, qui joue un si grand rôle dans les romans modernes. » Pourtant la littérature grecque n’est pas absolument dépourvue de romans : la Cyropédie de Xénophon est un véritable roman philosophique, comme le remarque Cicéron ; c’est le Télémaque réduit aux formes de l’histoire.

222. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VI. Contes, romans, nouvelles. »

Il y en a une autre qu’on peut nommer morale, qui est bien importante et malheureusement négligée ou méprisée par un grand nombre de romanciers. « Le divertissement du lecteur, dit Huet, évêque d’Avranches, dans son savant Traité de l’origine des romans, n’est qu’une fin subordonnée à la principale, qui est l’instruction de l’esprit et la correction des mœurs. » Le but que l’écrivain doit se proposer est donc d’instruire sous le voile de la fiction, de polir l’esprit et de former le cœur en présentant un tableau de la vie humaine.

223. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bernardon de Saint-Pierre 1737-1814 » pp. 203-209

Combien de fois, loin des villes, dans le fond d’un vallon solitaire couronné d’une forêt, assis sur les bords d’une prairie agitée des vents, je me suis plu à voir les mélilots dorés, les trèfles empourprés, et les vertes graminées, former des ondulations semblables à des flots, et présenter à mes yeux une mer agitée de fleurs et de verdure !

224. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre III. — Ornements du Style, qui consistent dans les Mots ou Figures »

Appliqué sans relâche au soin de me punir, Au comble des douleurs tu m’as fait parvenir ; Ta haine a pris plaisir à former ma misère ; J’étais né pour servir d’exemple à ta colère, Pour être du malheur un modèle accompli : Hé bien ! […] La Prosopographie et l’Éthopée réunies forment le caractère ou portrait complet qui nous montre en action le personnage tout entier. […] Tout ce que j’en sais sans compas, C’est que depuis l’oblique entrée, Dans cette cage resserrée, On peut former jusqu’à six pas : Une lucarne mal vitrée, Près d’une gouttière livrée À d’interminables sabbats, Où l’université des chats, À minuit en robe fourrée Vient tenir ses bruyants États ; Une table mi-démembrée Près du plus humble des grabats, t Six brins de paille délabrée Tressés sur de vieux échalas : Voilà les meubles délicats !

225. (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145

Et comme la passion du commandement n’est pas moins naturelle aux particuliers que l’instinct de l’obéissance aux multitudes, comme d’une autre part le pouvoir est le prix de la persuasion, vous sentez encore que l’éloquence a dû se former toute seule à l’école de l’ambition. […] Laissez la cité se former, vous verrez se développer avec les mœurs une autre éloquence aussi habile, mais plus noble, parce qu’elle s’adressera à des passions plus élevées. […] Mais chez lui l’expression et la pensée ne forment qu’un corps.

226. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — André de Chénier 1762-1794 » pp. 480-487

Je lui montrerai l’art, ignoré du vulgaire, De séparer aux yeux, en suivant leur lien, Tous ces métaux unis dont j’ai formé le mien.

227. (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885

Il faut te dire que ces gradins, qui sont disposés en amphithéâtre jusqu’à une très grande hauteur, forment un vaste demi-cercle en regard de la scène qui en est le diamètre ; tout en haut, on a ménagé une promenade circulaire ornée de colonnes, le περίπατος, où donnent accès des escaliers placés de distance en distance. […] C’est un carré long, à 10 ou 12 pieds au-dessus du sol, formé par une bande étroite où les acteurs viennent dialoguer : au centre de cette bande, un peu en arrière, se trouve la scène proprement dite σκήνη, renfermant les décors, qui placés sur des pivots, changeaient à vue d’œil. […] Il va sans dire que ce ne sont pas toujours des vieillards qui composent le chœur ; suivant que le sujet l’exige, il peut être formé de femmes, de jeunes gens, de citoyens, d’esclaves, de prêtres, de soldats : seuls, les étrangers ne peuvent en faire partie, car il représente le peuple, et pour y jouer, un rôle, il faut être Grec. […] Ces Annales, comme je les appellerai, formeront avec mes Histoires un grand et vaste ouvrage. […] Aussitôt se forma contre lui une coalition de tout ce qu’il avait d’envieux et d’ennemis acharnés ; abandonnant toute lutte, qui eût été inutile, ils eurent recours à la mauvaise foi, et, critiques impuissants, firent une guerre sourde aux chefs-d’œuvre dont ils étaient incapables.

228. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Corneille 1606-1684 » pp. 310-338

Je considère plus ; je sais mes avantages, Et l’espoir que sur eux forment les grands courages4. […] Seigneur, de vos bontés il faut que je l’obtienne6 ; Elle a trop de vertus pour n’être pas chrétienne ; Avec trop de mérite il vous plut la former, Pour ne vous pas connaître et ne vous pas aimer, Pour vivre des enfers esclave infortunée, Et sous leur triste joug mourir comme elle est née.

229. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118

Nous venons d’étudier le style dans ses éléments, c’est-à-dire dans les pensées, les sentiments, les images et les mots soit isolés, soit réunis de manière à former des phrases. […] Il tire son principal mérite des richesses de l’art, c’est-à-dire que les pensées brillantes, les images pittoresques, les expressions choisies, les images gracieuses, les figures éclatantes, les digressions agréables, les tours nombreux et variés, la cadence soutenue des périodes, et l’harmonie du style forment son caractère.

230. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre IV. Des Ouvrages Didactiques. »

C’est le plus sûr moyen d’en faire sentir la vraie justesse, l’importante nécessité, les grands avantages qu’en retire le génie ; de former même le jugement et le goût de ceux à qui il donne ses leçons.

231. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre III. Lettres missives. Genre épistolaire. »

Elles peuvent rouler sur tout, prendre tous les langages, n’être que d’une ligne, former des volumes, s’adresser à un ou à plusieurs particuliers, quelquefois au public ; et, pour tout dire en un mot, des lettres ne sont pas un ouvrage : elles sont plusieurs ouvrages.

232. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IX. De quelques autres figures qui appartiennent plus particulièrement à l’éloquence oratoire. »

Quand on lit ces foudroyantes Catilinaires, on applique sans cesse à Cicéron ce qu’il a dit de Démosthène, ce que je me plais à répéter ici pour lui en faire hommage à lui-même… « Il remplit l’idée que je me suis formée de l’éloquence, et il atteint ce beau idéal, ce haut degré de perfection que j’imagine, mais dont je n’ai jamais trouvé d’autre exemple ».

233. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVII. les qualités essentielles du style. — propriété, précision, naturel  » pp. 230-239

— Et pourquoi les peuples ont-ils formé de vains desseins ?

234. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — A. Chénier. (1762-1794.) » pp. 304-312

ô belle contrée, ô terre généreuse, Que les dieux complaisants formaient pour être heureuse, Tu ne sens point du nord les glaçantes horreurs ; Le midi de ses feux t’épargne les fureurs ; Tes arbres innocents n’ont point d’ombres mortelles ; Ni des poisons épars dans tes herbes nouvelles Ne trompent une main crédule2 ; ni tes bois Des tigres frémissants ne redoutent la voix ; Ni les vastes serpents ne traînent sur tes plantes.

235. (1865) De la Versification française, préceptes et exercices à l’usage des élèves de rhétorique. Première partie. Préceptes. Conseils aux élèves.

Non, très-vraisemblablement ; car, vous le savez : C’est en vain qu’au Parnasse un téméraire auteur Pense de l’art des vers atteindre la hauteur : S’il ne sent point du ciel l’influence secrète, Si son astre en naissant ne l’a formé poète, Dans son génie étroit il est toujours captif ; Pour lui Phébus est sourd, et Pégase est rétif. […] Les douze pièces de Racine forment un total de 18, 900 vers : d’où, en moyenne, 18900/12 = 1575 v. par pièce, et 1575/5 = 325 v. par acte. — Plus exactement, comme deux pièces (les Plaideurs et Esther) n’ont que trois actes, la moyenne, pour un acte, est 18900/56=337, 5.

236. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VIII. De l’Oraison funèbre. »

L’exemple de Voltaire méritoit de trouver des imitateurs, et le modèle qu’il venait de donner était bien capable d’en former.

237. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VI. Analyse du discours sur l’esprit philosophique, par le P. Guénard. »

» Libre et hardi dans les choses naturelles, et pensant toujours d’après lui-même ; flatté depuis longtemps par le plaisir délicat de goûter les vérités claires et lumineuses qu’il voyait sortir, comme autant de rayons, de sa propre substance, ce roi des sciences humaines se révolte aisément contre cette autorité, qui veut captiver toute intelligence sous le joug de la foi, et qui ordonne aux philosophes mêmes, à bien des égards, de redevenir enfants : il voudrait porter dans un nouvel ordre d’objets sa manière de penser ordinaire : il voudrait encore ici marcher de principe en principe, et former de toute la religion une chaîne d’idées générales et précises que l’on pût saisir d’un coup d’œil ; il voudrait trouver, en réfléchissant, en creusant en lui-même, en interrogeant la nature, des vérités que la raison ne saurait révéler, et que Dieu avait cachées dans les abîmes de sa sagesse ; il voudrait même ôter, pour ainsi dire, aux événements leur propre nature, et que des choses dont l’histoire seule et la tradition peuvent être les garants, fussent revêtues d’une espèce d’évidence dont elles ne sont point susceptibles ; de cette évidence toute rayonnante de lumière qui brille à l’aspect d’une idée, pénètre tout d’un coup l’esprit, et l’enlève rapidement.

238. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre quatrième. De la disposition oratoire, ou de l’Ordre mécanique du discours. — Chapitre premier. »

Sont-ils faibles ou seulement douteux : il faut les serrer étroitement, et en former, pour ainsi dire, une phalange, où la faiblesse individuelle emprunte de la réunion une force que l’on était bien loin de leur supposer.

239. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — De Retz. (1614-1679.) » pp. 20-28

Ce parti (celui des Importants3), formé dans la cour par M. de Beaufort, n’était composé que de quatre ou cinq mélancoliques, qui avaient la mine de penser creux ; et cette mine, ou fit peur à M.

240. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Racine. (1639-1699.) » pp. 83-90

Condillac, dans l’Art d’écrire, se proposant de montrer comment se fait l’analyse de la pensée dans les langues formées et perfectionnées, a choisi pour objet d’étude la plus grande partie de ce morceau.

241. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fontenelle. (1657-1757). » pp. 110-119

Admis jeune à l’Académie des sciences, il devint à quarante ans secrétaire perpétuel de cette compagnie ; et ce fut en cette qualité qu’il prononça ses Éloges des savants, qui forment son principal titre littéraire.

242. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Delille 1738-1813 » pp. 464-472

c’est là que l’étude ébaucha ma raison ; Là, je goûtai des arts les premières délices ; Là, mon corps se formait par de doux exercices.

243. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-10

Et, pour passer du spécieux à l’utile, elle réunissait les Grecs divisés, et formait les ligues contre les Barbares : elle était la liaison du sénat avec le peuple, et la barrière entre Philippe et la liberté1.

244. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fléchier, 1632-1710 » pp. 124-132

Un effort de douleur rompant enfin ce long et morne silence, d’une voix entrecoupée de sanglots que formaient dans leurs cœurs la tristesse, la pitié, la crainte, ils s’écrièrent : « Comment est mort cet homme puissant qui sauvait le peuple d’Israël ! 

245. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Thiers. Né en 1797. » pp. 513-521

[Notice] Orateur et homme d’État formé par une longue expérience de la vie publique, M.

246. (1883) Poétique et Rhétorique (trad. Ruelle)

— L’Organon, groupe formé par les traités suivants : Catégories. […] On le formait (d’abord) à volonté. […] Le poète, de même qu’il représente des gens colères ou calmes et de ou tel autre caractère, doit former un modèle ou d’honnêteté ou de rudesse, comme le personnage d’Achille, chez Agathon et chez Homère. […] Il y a peu de propositions nécessaires parmi celles qui servent à former les syllogismes oratoires ; un grand nombre des faits sur lesquels portent les jugements et les observations pouvant avoir leurs contraires. […] Nous avons expliqué de quels éléments se forment les preuves démonstratives.

247. (1845) Les auteurs latins expliqués... Horace. Art poétique pp. -72

Pour former le poëte, il faut le concours de l’art et de la nature. — 419. […] 88Près du cirque Emilien, 89un ouvrier unique-en-ce genre 90et reproduira les ongles, 91et imitera avec l’airain 92les cheveux souples : 93malheureux dans l’ensemble de son œuvre, 94parce qu’il ne saura point former un tout. […] 1053O toi, l’ainé des deux jeunes Pisons, 1054quoique non-seulement 1055tu sois formé au bien 1056par la voix de-ton-père, 1057mais encore que tu aies-du-goût 1058par toi-même (naturellement), 1059mets-dans-ta-mémoire 1060cette parole dite à toi, savoir : 1061que le médiocre et le passable 1062en certaines choses, 1063sont permis (tolérés) avec-justice.

248. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre II. — Division de la rhétorique : Invention, Disposition, Élocution »

Il repose sur une de ces vérités rationnelles sur lesquelles tous les hommes sont d’accord, sur un fait attesté par le témoignage de tous, et à l’aide desquels on fait reconnaître et accepter une proposition, qui, sans cela, ne serait point admise par ceux qui l’écoutent, et formerait un obstacle à la conviction à laquelle on veut arriver. […] Il est essentiel que les propositions qui se suivent soient liées et dépendent les unes des autres ; autrement elles formeraient autant de propositions particulières dont la conclusion ne présenterait pas le sujet de la première proposition.

249. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre II. Du genre didactique. » pp. 161-205

., mais dans une série de tableaux rangés de manière à former une espèce de galerie, tableaux qui ne sont liés ensemble que par une idée, un sentiment moral, quoiqu’ils concourent au même but. […] Le poème didactique, comme toute composition sérieuse, doit former un ensemble, un tout dont les parties soient liées, dont le milieu réponde an commencement et la fin au milieu, d’après le précepte d’Aristote et d’Horace.

250. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre IV. Analyse et Extraits du plaidoyer de Cicéron pour Sextius. »

Alors s’établit, pour l’utilitè de tous, ce que nous appelons la chose publique ; alors il se forma des associations d’hommes, qui furent nommées des cités ; alors on bâtit l’une près de l’autre des maisons que l’on appela des villes, qui, entourées de murs, reconnurent des lois et un culte religieux.

/ 291