Tu ne m’apparais point sous cet aspect funeste Que t’a prêté longtemps l’épouvante ou l’erreur ; Ton bras n’est point armé d’un glaive destructeur ; Ton front n’est point cruel, ton œil n’est point perfide ; Au secours des douleurs un Dieu clément te guide ; Tu n’anéantis pas, tu délivres ; ta main, Céleste messager, porte un flambeau divin ; Quand ton œil fatigué se ferme à la lumière, Tu viens d’un jour plus pur inonder ma paupière ; Et l’espoir, près de toi, rêvant sur un tombeau, Appuyé sur la foi, m’ouvre un monde plus beau. […] Le goût des élèves se forme en partie sur la foi du maître et sur celle des critiques dont ils font la lecture ; mais il faut aussi qu’ils s’habituent à juger par eux-mêmes. […] Dans l’élégie dont nous parlons, il règne d’un bout à l’autre une sobriété féconde, un élan contenu que les modernes devraient plus souvent imiter : mais, je le répète, le sentiment chrétien aurait pu lui communiquer cette douce haleine de la foi, qui donne tant de charme aux Méditations de Lamartine.
Une longue et sérieuse étude de la théologie, qui n’est autre chose que la science de la religion, lui est d’une nécessité indispensable, pour qu’il distingue exactement ce qui est de foi, d’avec ce qui n’est que d’opinion. […] De là, ce zèle pour la propagation de l’évangile, ce zèle pour l’intégrité et l’unité de la foi, ce zèle pour la discipline de l’Église, ce zèle pour la réformation et la pureté des mœurs, ce zèle de la maison de Dieu, qui le dévorait. […] Mais dans le secret de son cœur il ne l’abandonna jamais ; il ne perdit jamais la foi ; il ne douta jamais de nos mystères.
Il avait conçu l’ambition de donner aux vérités de la foi la rigueur de la certitude scientifique.
« Pour être digne de foi, dit Cicéron, il faut jouir d’un certain crédit. […] Or, il s’en présente naturellement trois : le premier se tire du danger que le jeune homme va courir ; le deuxième, de l’obligation où il sera de percer son père lui-même ; le troisième, de ce que la religion a de plus sacré, à savoir la foi des traités, l’hospitalité et la reconnaissance : voilà pour l’invention. […] Il y a peu d’heures que, prenant tous les dieux à témoin de nos serments, pressant sa main dans les nôtres, nous lui avons engagé notre foi ; et ces mains consacrées par la religion du serment, nous irions, au sortir de cet entretien, les armer sans retard contre lui ? […] Mais, qu’il n’y ait rien de sacré, ni foi, ni religion, ni piété, osons-le, cet affreux attentat, si notre perte n’y est attachée. […] C’est le sang de vingt rois, tous chrétiens comme moi, C’est le sang des héros, défenseurs de leur foi ; C’est le sang des martyrs.
L’historien pouvait étaler toutes les richesses du génie et de l’art dans un si beau champ ; mais un appareil d’idées brillantes aurait rendu suspecte la foi de l’écrivain. […] Assurément, de tous les événements dont l’univers a été le théâtre, il n’en est aucun qui soit aussi frappant, aussi digne de notre attention, aussi grand, aussi utile aux hommes, que l’établissement et la perpétuité du christianisme ; mais comme l’écrivain y est abandonné à lui-même, qu’il n’a de ressources que dans ses connaissances et ses talents pour distinguer le vrai et le faire connaître aux autres, il faut qu’il soit profondément instruit des mystères, de la morale de la religion et du droit canonique ; qu’il fasse connaître le véritable esprit des lois, des règles, des décisions, des usages, des privilèges de l’Église ; ses oracles, ses dogmes, sa foi, son autorité, l’étendue et les bornes de sa juridiction.
Il y a donc dans l’œuvre de Saint-Louis, si elle est bien faite et avec l’esprit d’une vraie foi et d’un véritable amour de Dieu, de quoi renouveler dans tout le royaume la perfection du christianisme.
Ce coup ne laissa debout que sa foi.
C’est là ce qui m’a donné cet air de philosophie, qu’on dit que je conserve encore ; car je devins stoïcien de la meilleure foi du monde, mais stoïcien à lier ; j’aurais voulu qu’il m’arrivât quelque infortune remarquable, pour déchirer mes entrailles, comme ce fou de Caton qui fut si fidèle à sa secte3.
Allez, grands hommes, ce pauvre chrétien a quelque chose que Zénon ne vous a point enseigné : il a la foi, et, tandis que vous désespérez de l’avenir de la vertu, tandis que vous vous passez votre sagesse de mains en mains comme une coupe où ne boiront que quelques initiés, cet homme parle de sa croyance comme de la nourriture commune de tous les hommes.
On l’obligea à se faire maître des requêtes4, sur la foi de son mérite ; et, au bout de trois ans, il fut lieutenant général de police de la ville de Paris, en 1697.
Soutiens ma foi chancelante, Dieu puissant ; inspire-moi Cette crainte vigilante Qui fait pratiquer ta loi.
La charité est ingénieuse, la foi offre des mystères profonds, et l’espérance peut offrir mille souhaits aimables et touchants.
pauvres insensés, misérables cervelles, Qui de tant de façons avez tout expliqué, Pour aller jusqu’aux cieux il vous fallait des ailes4 ; Vous aviez le désir, la foi vous a manqué5.
Si le discernement est nécessaire dans les choses purement matérielles, que sera-ce lorsqu’il s’agit de former tout ce qui constitue l’homme moral, goût, jugement, opinions, sentiments et désirs ; que sera-ce quand il s’agit souvent de la foi, c’est-à-dire du bonheur dans le présent et dans l’avenir ?
Voire fille me plut ; je prétendis lui plaire ; Elle est de mes serments seule dépositaire : Content de son hymen, vaisseaux, armes, soldats, Ma foi lui promit tout, et rien à Ménélas. […] Ainsi donc un perfide, après tant de miracles, Pourrait anéantir la foi de tes oracles, Ravirait aux mortels le plus cher de tes dons.
Ma foi, monsieur, Dit avec un ton de rieur2 Le gaillard savetier, ce n’est point ma manière De compter de la sorte ; et je n’entasse guère Un jour sur l’autre : il suffit qu’à la fin J’attrape le bout de l’année : Chaque jour amène son pain.
il arrive au tombeau, Plus faible, plus enfant qu’il ne l’est au berceau La mort, du coup fatal, frappe enfin l’édifice : Dans un dernier soupir achevant son supplice, Lorsque vide de sang le cœur reste glacé, Son âme s’évapore, et tout l’homme est passé. » Sur la foi de tes chants, ô dangereux poëte !
Du bon sens plus que de science, et pour toute philosophie beaucoup de christianisme ; une maison propre et commode ; un revenu médiocre, mais assuré ; peu de maître et peu de valets ; assez d’occupation pour n’être jamais oisif ; assez d’oisiveté pour n’être jamais occupé ; point d’ambition ; point de procès ; point d’envie ni d’avarice ; si l’on pouvait conserver sa santé par la sobriété et le travail plutôt que par les remèdes ; garder sa foi, ne haïr que ce qui est haïssable ; n’aimer que ce qu’il est juste d’aimer ; laisser couler ce qui ne doit pas toujours durer, attendre avec confiance ce qui durera toujours. » 4.
— Ma foi, je l’ignore… Des inquisiteurs, d’eux-mêmes. — Outre que ce conseil est le plus secret qu’il y ait au monde, cet homme n’est pas fait pour en approcher. — Mais c’est peut-être un des espions qu’ils emploient. — A d’autres3 !
Une description se puise à quatre sources : 1° dans la nature, lorsqu’on représente une de ses scènes variées ; 2° dans la société, en peignant les actions des hommes ; 3° dans le cœur humain, en parlant des passions ; 4° dans la religion, en retraçant les faits auxquels la foi nous initie. […] Par le mot merveilleux on entend en littérature l’intervention des êtres surnaturels dans un poème épique ou dramatique ; mais, quand il s’agit de narration, ce mot prend un sens plus restreint, et s’applique seulement aux récits religieux qui se dénouent par un miracle, admis volontiers par une foi simple et pure. […] Le style de la légende est simple, naturel, et respire la foi ; il tolère les expressions vieillies, les mots tombés en désuétude, pourvu qu’ils soient intelligibles pour un lecteur instruit. […] Instruire les hommes de leurs devoirs religieux, combattre les vices, enchaîner les passions, glorifier les vertus, annoncer les vérités de la foi, donner des leçons à tous les rangs et à tous les âges, faire l’éloge des hommes justes, tel est l’objet de l’éloquence sacrée.
Ma foi ! […] Ma foi !
Ainsi, on ne peut faire entrer dans un vers les mots suivants : loi évangélique, Dieu immuable, vérité éternelle, vrai honneur, foi assurée, etc. […] Par conséquent, le vers suivant est défectueux : Ma foi, j’étais un franc — portier de comédie.
Je vous paierai, lui dit-elle, Avant l’Oût, foi d’animal, Intérêt et principal.
C’est là que je vous verrai plus triomphant qu’à Fribourg et à Rocroi ; et, ravi d’un si beau triomphe, je dirai en actions de grâces ces belles paroles du bien-aimé disciple : « La véritable victoire, celle qui met sous nos pieds le monde entier, c’est notre foi. » Jouissez, Prince, de cette victoire ; jouissez-en éternellement par l’immortelle vertu de ce sacrifice.
S’il n’est ni dialecticien comme Bourdaloue, ni sublime et pathétique comme Bossuet, il a de l’onction, il est insinuant, il connaît intimement le cœur humain, met la passion aux prises avec la foi, et sait dire aux grands de courageuses vérités.
Quesnel, dans son beau livre : Bonheur de la mort chrétienne : « Celui qui a la foi, loin de regarder la mort comme son ennemie et de la fuir comme son malheur, devrait aller au-devant d’elle par ses désirs, et la recevoir, quand elle se présente, comme sa libératrice et comme une amie qui le décharge d’un fardeau pesant et incommode, pour le faire passer d’un pays ennemi dans un lieu de sûreté, et de la région de la mort au séjour aimable et délicieux de la vie bienheureuse. » Je lis dans un article de Mme Georges Sand : « Quoi de plus beau et de plus pur que la vision intérieure d’un mort aimé ?
. — On accorde à son adversaire les points qui ne sont pas discutés, pour avoir le droit de lui refuser celui qui est en question : Qu’on vante en lui la foi, l’honneur, la probité ; Qu’on prise sa candeur et sa civilité ; Qu’il soit doux, complaisant, officieux, sincère, On le veut, j’y souscris, et suis prêt à me taire, Mais que pour un modèle on montre ses écrits !
La Foi et la Charité lui disent ma sœur, et elle se nomme l’Espérance. […] Qu’on vante en lui la foi, l’honneur, la probité ; Qu’on prise sa candeur et sa civilité ; Qu’il soit doux, complaisant, officieux, sincère : On le veut, j’y souscris, et suis prêt à me taire.
C’est par métaphore que l’on dit : une moisson de gloire, l’or des moissons, les riantes prairies, une verte vieillesse, des flots d’harmonie, l’éclat de la vertu, la fleur des ans, l’ivresse du plaisir, la tendresse du cœur, le flambeau de la foi, etc. […] Le plus sage s’endort sur la foi des zéphyrs. […] Le bonheur, la peine et la foi.
La foi et la piété eussent-elles inspiré toutes seules l’ordre merveilleux et la progression irrésistible des Sermons et des Oraisons funèbres de Bossuet, et la Rhétorique admirable que l’on pourrait tirer de ce grand homme ? […] « Si M. de Turenne n’avait su que combattre et vaincre ; s’il ne s’était élevé au-dessus des vertus humaines, si sa valeur et sa prudence n’avaient été animées d’un esprit de foi et de charité… je laisserais à la vanité le soin d’honorer la vanité… S’il avait fini ses jours dans l’aveuglement et dans l’erreur, je louerais en vain des vertus que Dieu n’aurait pas couronnées… Mais, grâce à Jésus-Christ, je parle d’un chrétien éclairé des lumières de la foi, etc. » (Or. fun. de Turenne, 1° partie.) […] « Loin du commerce des affaires et de la société des hommes, — les âmes sans force aussi bien que sans foi, — qui ne savent pas retenir leur langue indiscrète ! […] La religion, devant une telle audience, s’alliait aux nobles plaisirs de l’esprit ; le goût s’éclairait avec la foi, et la vérité pénétrait dans les cœurs par les séductions les plus pures de la parole.
« Si mes malheurs doivent commencer par l’attaque imprévue d’un légataire avide sur une créance légitime, sur un acte appuyé de l’estime réciproque et de l’équité des deux contractants, accordez-moi pour adversaire un homme avare, injuste, et reconnu pour tel ; de sorte que les honnêtes gens puissent s’indigner que celui qui, sans droit naturel, vient d’hériter de quinze cent mille francs, m’intente un horrible procès, et veuille me dépouiller de cinquante mille écus, pour éviter de me payer quinze mille francs au nom et sur la foi de l’engagement de son bienfaiteur.
Le goût n’exige pas une foi intolérante3.
Sa foi classique semble irrésistible comme un instinct de nature.
Jouets constants d’une vaine fumée, Le monde entier se réveille pour eux ; Mais sur la foi de l’onde pacifique, À peine ils sont mollement endormis, Déifiés par l’erreur léthargique Qui leur fait voir, dans des songes amis, Tout l’univers à leur gloire soumis ; Dans ce sommeil d’une ivresse riante, En un moment, la Faveur inconstante Tournant ailleurs son essor incertain, Dans des déserts, loin de l’île charmante, Les aquilons les emportent soudain, Et leur réveil n’offre plus à leur vue Que les rochers d’une plage inconnue, Qu’un monde obscur, sans printemps, sans beaux jours, Et que des cieux éclipsés pour toujours. […] Lorsque sur cette mer on vogue à pleines voiles, Qu’on croit avoir pour soi le vent et les étoiles, Il est bien malaisé de régler ses désirs ; Le plus sage s’endort sur la foi des zéphirs.
Dans un livre didactique, procédant par synthèse, où vous imposez votre savoir au lecteur qui ne s’adresserait pas à vous, s’il n’avait foi à la science et au professeur, il suffit de l’exposition simple, claire, précise de la matière ; une bonne définition sera tout l’exorde : « La géométrie est une science qui a pour objet la mesure de l’étendue. — La grammaire est la science des signes de la parole et des règles à suivre pour les employer convenablement. — L’histoire naturelle, prise dans toute son étendue, est une histoire immense ; elle embrasse tous les objets que nous présente l’univers….. » Buffon n’a pas commencé autrement.
C’est là que je vous verrai plus triomphant qu’à Fribourg et à Rocroy ; et ravi d’un si beau triomphe, je dirai en actions de grâces, ces belles paroles du disciple bien-aimé : “la véritable victoire, celle qui met sous nos pieds le monde entier, c’est notre foi”.
manquer à la foi donnée à mes ennemis !
Sans ajouter foi à toutes les légendes qui enveloppent sa biographie, nous le retrouvons bientôt frère mineur à Fontenay-le-Comte, abbaye de cordeliers, où sa libre humeur faillit lui coûter cher, s’il faut en croire l’anecdote qui nous le montre condamné à une prison perpétuelle, dans les souterrains du monastère.
Racine a consacré au docteur Arnauld les vers suivants : Sublime en ses écrits, doux et simple de cœur, Puisant la vérité jusqu’en son origine, De tous ses longs combats Arnauld sortit vainqueur, Et soutint de la foi l’antiquité divine ; De la grâce il perça les mystères obscurs, Aux humbles pénitens traça des chemins sûrs, Rappela le pécheur au joug de l’Évangile.
« Ma foi, chevalier, tu veux justifier Molière et épargner notre ami que voilà. » La Grange.
Nul n’a plus contribué à raviver sans superstition la foi classique, et à convertir les indifférents à la religion du beau ou du vrai par une admiration réfléchie dont le plaisir sévère se communique aux indifférents ou aux rebelles.
Fontanier propose une nouvelle espèce de parenthèse qu’il appelle incidence, et dans laquelle il range toutes ces propositions elliptiques ou explicites que l’on jette à chaque instant dans la phrase pour en affecter l’assertion, par ma foi, je l’avoue, puisqu’il faut le dire, croyez-m’en, le dirai-je, etc.
Et comme tes exploits étonnant les lecteurs, Seront à peine crus sur la foi des auteurs, Si quelque esprit malin les veut traiter de fables, On dira quelque jour pour les rendre croyables : ; Boileau, qui, dans ses vers pleins de sincérité, Jadis à tout son siècle a dit la vérité, Qui mit à tout blâm er son étude et sa gloire À pourtant de ce roi parlé comme l’histoire.
Si nous avons le front triste, c’est que nous la voyons. » « Vivez, jeunes élèves, avec la pensée de cette pente que vous descendrez comme nous Faites en sorte surtout de ne pas laisser s’éteindre dans votre âme cette espérance que la foi et la philosophie allument et qui rend visible, par delà les ombres du dernier rivage, l’aurore d’une vie immortelle. » 2.
Les noms des vertus et des vices ; comme foi, sincérité, ambition, orgueil, etc. […] Les explicatives, qui lient en expliquant, et qui sont, comme, savoir, surtout, etc. : = Il y a trois vertus théologales, savoir, la foi, l’espérance et la charité : = Cet homme est propre à bien des choses, surtout aux négociations.
Une longue et sérieuse étude de la théologie lui est indispensable pour distinguer exactement ce qui est de foi d’avec ce qui n’est que d’opinion. […] L’épouse de Jésus-Christ ne s’était jamais vue couverte de plus de taches et de rides que dans ces temps de ténèbres et de dissolutions, où la Providence avait marqué dans ses conseils éternels la naissance de ce grand homme : la foi éteinte parmi les fidèles, le culte défiguré et inondé de superstitions, les clercs et les princes des prêtres plongés dans l’ignorance et dans le vice, la vigueur de la discipline monastique affaiblie, et les élus eux-mêmes, si j’ose le dire, sur le point de céder au torrent, et de se laisser entraîner par l’erreur commune.
Toute personne, dit-il, n’est pas propre à servir de témoin ; pour être digne de foi, il faut jouir d’un certain crédit. […] Il s’en est présenté trois à son esprit : l’un est tiré du danger où Pérolla s’expose en attaquant Annibal au milieu de ses gardes ; l’autre regarde le père, qui est résolu de se mettre entre Annibal et son fils, et qu’il faudra percer le premier ; un troisième se tire de ce que la religion a de plus sacré, la foi des traités, l’hospitalité, la reconnaissance. […] Il se subdivise en trois autres qui sont indiqués en passant, mais d’une manière très éloquente, sans qu’il y ait aucune circonstance omise, aucun mot qui ne porte : 1º la foi des traités confirmée par le serment et les sacrifices ; 2º les droits sacrés de l’hospitalité ; 3º l’autorité d’un père sur son fils94. […] « Mais ne respectons rien ; que la foi, que les droits les plus révérés, que l’amour filial, ne t’arrêtent pas ; soyons coupables, si nous ne trouvons pas la mort dans le crime. » Ce n’est là qu’une transition : mais combien elle est ornée ! […] Est-ce un homme sans foi, sans mœurs, sans caractère, un monstre d’iniquité ?
Outre son journal l’Ami du Peuple, Marat avait composé des écrits politiques, entre autres sa Profession de foi aux Français, 1792, et les Chaînes de l’Esclavage, 1774.
Il a continué un dogme immortel, il a servi d’anneau à une chaîne immense de foi et de vertu, et laissé aux générations qui vont naître une croyance, une loi, un Dieu. » 1.
Chrétien sincère, et ambitieux de donner aux vérités de la foi la rigueur de la certitude scientifique, il conçut l’idée d’appliquer à l’apologie des dogmes révélés une méthode et des raisons qui devaient forcer l’incrédule dans ses derniers retranchements.
Vers la fin du règne de Dioclétien, une persécution terrible contre les chrétiens s’éleva dans tout l’empire, et ne survit, en général, qu’à faire éclater la sincérité de leur foi, leur résignation et leur courage. […] Il rencontre quelques-uns de ses amis qui, chrétiens comme lui naguère, avaient par crainte abjuré leur foi, et qui, couronnés de fleurs, allaient sacrifier aux idoles. […] Il était venu à Cracovie avec les principaux : de sa nation ; et, en attendant la décision de la diète et celle d’Hedwige, il se faisait instruire des vérités de la foi. […] Il exprime avec chaleur ses vœux pour le triomphe de la foi et de la patrie. […] 3e partie : les circonstances. 1° Si le Christ s’était montré dans toute sa splendeur, tout le monde aurait cru forcément en lui, et le mystère de la Passion n’aurait pu s’accomplir. 2° Si, sans paraître dans tout l’éclat de la Divinité, il était né dans une condition brillante, la foi aurait eu beaucoup moins de mérite.
Ce qui fait à Hérodote, historien et observateur, autant d’honneur au moins que les éloges de ses propres concitoyens, c’est la vérification récemment faite sur les lieux, par des savants dignes de foi, de ce qu’il avait écrit sur l’Égypte, et que l’on était convenu de regarder comme fabuleux.
On ne pourrait jamais faire entrer dans un vers ces mots, loi évangélique, Dieu immuable, vérité éternelle, vrai honneur, foi assurée, etc.
Il n’y a qu’une chose qu’il oublie de la meilleure foi du monde : ce sont ses plaintes d’hier sur la condition que la société fait aux pauvres, sur l’injustice et la dureté des riches.
Ce livre, qui ramenait les âmes à la foi par l’imagination et la sensibilité, rendait enfin l’idéal perdu : il réhabilitait tout ce qu’avaient flétri des sarcasmes impies ; il protestait contre les persécuteurs qui avaient fermé les Églises, brisé les autels, proscrit les prêtres.
Qu’un jour la civilisation disparût de notre vieux continent ; qu’il restât des poésies, des chroniques, des médailles, des ruines ; qu’à travers les ravages du temps, l’historien lût le même nom inscrit sur la pierre de l’Escurial, sur le marbre du Capitole, sur le granit des Pyramides ; qu’il le retrouvât dans les débris de Schœnbrünn, de Potsdam, du Kremlin, comme sous les sables des déserts, ajouterait-t-il foi aux témoignages qui feraient de ce nom celui d’un seul conquérant, d’un même potentat, d’un monarque grand entre les législateurs aussi bien qu’entre les guerriers ?
Quel soudain rayon perçoit la nue, et faisait comme évanouir en ce moment, avec toutes les ignorances des sens, les ténèbres mêmes, si je l’ose dire, et les saintes obscurités de la foi ? […] C’est là que je vous verrai plus triomphant qu’à Fribourg87 et à Rocroi88, et ravi d’un si beau triomphe, je dirai en actions de grâces ces belles paroles du bien-aimé disciple : la véritable victoire, celle qui met sous nos pieds le monde entier, c’est notre foi.
Lentulus leur avait de plus affirmé, sur la foi des livres sibyllins et des aruspices, qu’il était ce troisième Cornélius auquel la royauté dans Rome et le pouvoir absolu étaient fatalement destinés ; que Cinna et Sylla les avaient déjà possédés avant lui. […] En effet, si Lentulus a pu croire, sur la foi des devins, qu’à son nom était fatalement attaché la ruine de l’État, pourquoi ne me réjouirais-je pas à l’idée qu’à mon consulat est aussi fatalement attachée la conservation de la république ? […] Minucius, témoin compétent et bien digne de foi. […] nous avons donc en vous un homme nourri parmi les hérauts d’armes, plus attentif, plus religieux que les autres à maintenir la foi publique avec les alliés. […] Quand il pourrait se justifier de la sorte, on n’ajouterait pas foi à cette justification.
— Mais si la foi du serment, si la religion, si la piété sont sans force auprès de toi, poursuis ton projet, mais tremble de te perdre en l’exécutant. — Insensé !
Mais aux ombres du crime on prête aisément foi, Et ce n’est pas assez de bien vivre pour soi.
« Mais ne respectons rien, j’y consens, de tout ce qu’il y a de plus sacré parmi les hommes ; violons tout ensemble la foi, la religion, la piété ; rendons-nous coupables de l’action du monde la plus noire, si notre perte ne se trouve pas ici infailliblement jointe avec le crime. […] La véritable victoire, celle qui met à nos pieds le monde entier., c’est notre foi. […] Il ménage la foi suspecte et chancelante des voisins.
ma foi, monsieur, Dit avec un ton de rieur Le gaillard Savetier, ce n’est point ma manière De compter de la sorte ; et je n’entasse guère Un jour sur l’autre : il suffit qu’à la fin J’attrape le bout de l’année : Chaque jour amène son pain. […] Lorsque sur cette mer on vogue à pleines voiles, Qu’on croit avoir pour soi les vents et les étoiles, Il est bien malaisé de régler ses désirs : Le plus sage s’endort sur la foi des zéphirs265.
Avestissement. Ce Cours gradué de Versions latines n’est, comme le Cours de Thèmes latins qui l’a précédé, que la syntaxe appliquée et pour ainsi dire en action. Il en suit le développement pas à pas, sans rien donner à l’inconnu, et ne présente jamais d’autres difficultés grammaticales que celles que l’élève peut résoudre à l’aide des règles précédemment étudiées(1). Tout le monde sait que les livres latins, même les plus élémentaires, qu’on fait expliquer aux commençants, sont loin de remplir cette condition. Cornélius Népos et Phèdre n’ont pas pris soin de graduer les difficultés de leur texte conformément à l’ordre de Lhomond ou de tout autre grammairien.
Le but des Portugais est la propagation de la foi, et c’est Vénus qui se charge du succès de l’entreprise.
La foi Si ma religion était fausse, je l’avoue, voilà le piége le mieux dressé qu’il soit possible d’imaginer ; il était inévitable de ne pas donner tout au travers et de n’y être pas pris : quelle majesté, quel éclat des mystères !
C’est là que je vous verrai plus triomphant qu’à Fribourg et à Rocroy ; et, ravi d’un si beau triomphe, je dirai en action de grâces ces belles paroles du bien-aimé disciple : « La véritable victoire, celle qui met « sous nos pieds le monde entier, c’est notre foi. » Jouissez, prince, de celle victoire ; jouissez-en éternellement, par l’immortelle vertu de ce sacrifice. […] Lorsque sur cette mer on vogue à pleines voiles, Qu’on croit avoir pour soi les vents et les étoiles, Il est bien malaisé de régler ses désirs : Le plus sage s’endort sur la foi des zéphyrs. […] Enfin qu’ils ne reculent pas devant les livres sérieux ; qu’ils aient la foi ce de sacrifier un vain plaisir à leur intérêt bien entendu ; qu’ils cherchent dans la lecture, non le moyen de se débarrasser du temps, mais l’instruction de toute la vie ; qu’ils se nourrissent de ces auteurs graves et utiles qui laissent dans l’âme une trace profonde, et qui ont le double mérite de former la raison etde polir le langage.